
4. Le tour du mont Aigoual en 4 jours - jour 4
La route serpente à flanc de montagne pour rejoindre la forêt de l’Aigoual. Mettez un pied à terre pour aller vous asseoir au bord des eaux limpides de la Dourbie et boire un verre à Trèves avant de retrourner à L’Espérou.
Les 48 patrimoines à découvrir
Pont de Mousse - Nathalie Thomas GéologieLe Pont de Mousse
Le pont naturel en pierre de tuf a été décrit par M. Chante, en 1933 : « … un tout petit sentier conduit au ruisseau de Vézénobre sur lequel des blocs de tuf recouverts d'une abondante végétation ont formé le pont de mousse... l'arche porte un canal d'irrigation et des milliers de gouttelettes cristallines tombent incessamment de la voûte dans le ruisseau qui, à 50 mètres de là, forme cinq cascades... » Toute la colline est constituée de cette pierre qui a servi à bâtir les murs des terrasses avoisinantes. Au XIVe siècle et XVe siècle, un moulin à blé appelé « moulin de la Rode » existait près du pont.Cincle plongeur - Régis Descamps FauneLe Cincle plongeur
Les cincles plongeurs nichent dans les cavités du pont. Cet oiseau porte un costume de soirée avec chemise blanche et redingote gris foncé ainsi qu'une élégante queue courte relevée. Il vit dans des cours d'eau propres avec un courant assez fort. Perché sur les pierres émergeant de l'eau, il inspecte avec beaucoup d'agitation le fond de la rivière. Appelé merle d'eau, il est capable de plonger puis de marcher sous l'eau en fouillant le fond avec son bec, à la recherche de nourriture. Dans une journée, il peut plonger jusqu'à mille six cents fois et reste deux heures cumulées sous l'eau.
Le village d'Aulas - Nathalie Thomas HistoireVillage d’Aulas
La place de l’Airette était autrefois celle où l'on battait le blé. Les deux fontaines du village, sur la place de l'Airette et sur la place de l’Église, ont été créées à l'initiative du conseil municipal en 1887. Elles faillirent être supprimées lors de l'arrivée de l'eau courante dans les maisons. On doit leur conservation au soutien de certains conseillers municipaux. Aulas s'appelait Aulacio en 1001 et vient du nom d'homme latin Aulas. À cause des nombreuses bandes de brigands, le village a été fortifié au XIVe siècle. Les remparts, bordés de fossés, étaient percés de portes. L'une d'elle, la Poterne, est encore visible. Le village a gardé un côté pittoresque grâce aux rues étroites, à son passage couvert et aux bâtiments anciens.- Histoire
La gestion des cours d'eau
La gestion des cours d'eau non navigables revenait aux seigneurs. La construction d'un moulin étant onéreuse, le financement était assuré par les seigneurs ou les communautés religieuses. Les moulins représentaient une source de revenus conséquente. Quelquefois, le seigneur cédait ses droits contre une somme d'argent. A Aulas, en 1275, « le baron d'Hierle, Guillaume d'Anduze, qui avait de pressants besoins d'argent, accorda aux habitants d'importantes franchises moyennant le versement de 6 000 livres tournois ». Le ruisseau de Coudoulous - Nathalie Thomas HistoireRuisseau du Coudoulous
De la route, on domine la rivière de Coudoulous : sur ses rives étaient implantés les moulins et les filatures d'Aulas. Vers 1870, une carderie était installée près du pont. Lors d'une visite des ateliers par les propriétaires, la robe à crinoline de l'épouse de ce dernier est happée par l'engrenage d'une roue à auges. Il est alors impossible d'arrêter net la machine, et la malheureuse, les os broyés, meurt le lendemain.
À l'époque féodale, le bourg était célèbre grâce à ses moulins ; les moulins massiers, plus nombreux, étaient ceux où l'on fabriquait les draps. D'autres moulins jalonnaient la rivière : les moulins bladiers (farine) et les moulins oliers (huile d'olive et noix). D'après, Adrienne Durand Tullou, en 1550 on comptait dix-sept moulins (neuf baladiers, six massiers et deux oliers) à Aulas.Arphy et les traversiers - N. Thomas HistoireArphy
Une commune tout en longueur, avec un vallon étroit, encadré par deux lignes de serre (crêtes).
Le Coudoulous, principal affluent de l'Arre, a sculpté ce paysage de granite dont les pierres ont servi à construire les murs des terrasses cultivées et les maisons des mas et des hameaux établis tout le long du cours d'eau. Riche en alluvions, le fond de vallée est un paysage à dominante agricole avec des vergers irrigués, des cultures en traversiers et des jardins potagers. Sur les crêtes, les sentiers suivent la trace des moutons transhumants vers les pâturages d'estive.Belvédère - Antoine Philippe ONF PaysageBélvedère
La forêt des sens s’ouvre sur le paysage… profitez de la vue !Reconnaître par les feuilles - Antoine Philippe ONF FloreReconnaître par les feuilles
Le sentier de Puéchagut présente une belle diversité d’essences forestières feuillues. Ceci s’explique par la présence de l’arboretum et par une exposition ensoleillée. Feuilles composées, feuilles simples… disposition des nervures… apprenez à reconnaître 8 espèces différentes d’arbres feuillus, toutes présentes au bord du sentier !Les résineux et leurs cônes - Antoine Philippe ONF FloreLes résineux et leurs cônes
Un cône est la structure qui regroupe les organes reproducteurs chez les conifères. Chez la plupart des résineux, un arbre porte à la fois des cônes mâles et des cônes femelles. Ceux que vous apercevez au sol sont des cônes femelles. Ils mettent souvent plusieurs années à se former sur l’arbre et s’ouvrent sous l’action de la chaleur pour libérer les graines qu’ils contiennent. Pin noir d’Autriche, Douglas, Cèdre de l’Atlas… saurez-vous reconnaître leurs cônes ?Reconnaître par l'écorce - Antoine Philippe ONF FloreReconnaître par l'écorce
Mon écorce est crevassée et se détache en feuillets, mon tronc droit a servi à faire des mâts de navire… qui suis-je ?
Cèdre de l’Atlas, Douglas, Pin laricio, Hêtre… saurez-vous reconnaître leurs écorces ?Pépinière en 1903 - ONF HistoireImmersion dans Puechagut
Puéchagut tire son nom du relief du site : « Puech » signifie pic, sommet, et « Agut » aigü, pointu, d’où la traduction de « montagne pointue » ! La Maison des Cévennes était autrefois un domaine agricole où on pratiquait l’élevage et différentes cultures sur terrasses. A la fin du XIXe siècle, avec le grand programme de reboisement du massif de l’Aigoual, le domaine est devenu un arboretum associé à une maison forestière. Une des 37 pépinières créées se trouvait à la place de l’actuel parking.La hêtraie - N Thomas FloreVégétation étagée
Le sentier s’étire de 700 à 1250 m d'altitude et permet d'observer les changements de végétation au fur et à mesure de l'ascension. Des étages de végétation ont été définis en fonction de l'altitude et portent le nom de l'espèce végétale dominante.
Le premier étage est celui du chêne vert et s'arrête à 500 m environ. Il est présent surtout sur les sols schisteux ou calcaire. Puis, suit l'étage des chênes à feuilles caduc et du châtaignier, compris entre 500 et 900 m. Au-dessus de 1000 m et jusqu'à 1500 m, on trouve l'étage du hêtre ; on arrive dans la forêt domaniale de l'Aigoual. Le dernier étage de végétation, au-delà de 1500 m, est une zone non boisée et ne concerne qu'un cercle restreint autour du sommet de l'Aigoual.Le col du Minier - N Thomas HistoireMaisons forestières
En arrivant à la route forestière, vous l’empruntez à gauche ; sur la droite, se trouvait la maison forestière du Minier. De nombreuses maisons forestières parsemaient les montagnes, les gardes forestiers y vivaient avec leur famille. L'isolement était difficile à supporter et les enfants, en âge d'être scolarisés, devaient partir en pension. Petit à petit ces maisons isolées ont été laissées à l'abandon et les gardes vivent maintenant dans les villages.- Eau
Rivière de montagne
Balise n° 1
On remarque les souches en bord de cours d’eau issues de gros épicéas coupés afin d’éclairer le ruisseau et de permettre le développement d’une végétation typique : joncs, graminées, plantes à fleurs, saules… Les arbres et arbustes qui longent la rivière jouent un rôle important dans le fonctionnement du milieu : ils stabilisent les berges avec les racines, filtrent les eaux de ruissellement et peuvent modifier la température de l’eau selon leur couvert. Les ruisseaux de montagne ont la particularité d’avoir une eau froide, pauvre en nutriments et en matière organique, mais bien oxygénée. On y rencontre la truite et le vairon ainsi que différents insectes aquatiques : plécoptères, éphémères et trichoptères. - Géologie
Griffes d'érosion
Balise n° 2
À petite échelle, l’action de l’eau sur des terrains déboisés est bien visible. Le granite, malgré son aspect massif, est très vulnérable aux attaques de l’eau. En surface, il se dégrade pour donner un sable grossier que l’on appelle arène granitique. Ce sol meuble subit alors les effets de l’érosion et laisse la roche ravinée et stérile. Les griffes d’érosion donnent ici une idée du phénomène qui a affecté l’Aigoual au milieu du XIXe siècle. Le massif présentait alors d’immenses étendues de landes à genêts et bruyères, sur des sols dégradés par un pâturage trop intensif. Le versant méditerranéen abrupt de l’Aigoual a subi les effets de l'érosion lors des violentes pluies automnales ou « épisodes cévenols ». Grenouille rousse - © Bruno Descaves FauneFaune de la tourbière
Des eaux froides et acides ? La grenouille rousse, seul batracien capable de s’y reproduire, fraye dès la fin de l’hiver pour laisser le temps à sa progéniture de se métamorphoser pendant l’été.
La larve de la cordulie arctique se développe jusqu’à 3 ans dans l’eau.Cette libellule, qui ne vole que le temps d’un été très rare sur l’Aigoual, ne fréquente que les tourbières.
Un criquet qui tourne autour d’une tige de linaigrette pour se dissimuler à mesure que vous essayez de l’observer ? Peut-être est-ce le criquet ensanglanté ? Il doit son nom à la couleur rouge pourprée des femelles. La stridulation des mâles se résume à des claquements sonores.Travaux de restauration des fonctionnalités hydro-écologiques de tourbières sur l'Aigoual, Contrat Natura 2000 - © Olivier Prohin Milieu naturelTourbière
Les tourbières, véritables éponges naturelles, ne trouvent pas ici les conditions optimales à leur développement et sont les premières à pâtir des modifications climatiques (sécheresses estivales, réchauffement). L’assèchement fait partie de l’évolution lente, de l’ordre du millier d’années, mais normale d’une tourbière. Ici le reboisement accélère ce processus, les arbres jouant le rôle de véritables pompes à eau. Les tourbières du Lingas, de petite taille, se montrent très sensibles à l’évolution de leur environnement. Les conserver nécessite de limiter la progression de la forêt sur les zones humides, tout en maintenant des connexions entre ces « oasis » pour ne pas les isoler définitivement.
Chouette de tengmalm - © Régis Descamps FauneChouette de Tengmalm (Aegolius funereus)
La chouette de Tengmalm, hôte typique de la taïga, trouve dans ces clairières riches en micromammifères un terrain de chasse idéal. Contactée pour la première fois en 1990, elle affectionne les hêtraies sapinières des combes froides du Lingas. Mais ses exigences ne s’arrêtent pas là : il lui faut trouver des loges, creusées puis abandonnées par le pic noir, pour s’y reproduire.
Vue sur Dourbies - nathalie.thomas HistoireDourbies
Le village de Dourbies a été édifié sur une crête afin d'utiliser au maximum les terrains les plus plats pour les cultures. Aujourd'hui, l'agriculture ayant périclité dans cette vallée, des champs autrefois cultivés ont été urbanisés et les landes à genêts envahissent de plus en plus l'espace.
- Faune
La Dourbie
La Dourbie prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual, à 1 301 m d'altitude. Elle coule globalement de l'est vers l'ouest, puis borde le causse du Larzac (au sud-ouest) qu'elle sépare du causse Noir (au nord-est). Elle conflue dans la rivière Tarn rive gauche à Millau (Aveyron), à 357 m d'altitude. Vue sur le Lingas - nathalie.thomas PaysageLes gorges de Dourbies
Le sentier débouche sur les gorges de la Dourbies. Face à vous, la partie occidentale du haut plateau granitique du Lingas rejoint à droite le causse du Larzac, calcaire. Vous apercevez sur la droite, le dôme granitique du Saint-Guiral. Plus près de vous, dans les vallons qui convergent vers la Dourbies, s'étagent les emplacements des anciennes cultures en terrasses, les pâturages, le village implanté en bordure de rivière, dans la partie évasée de la vallée, et enfin la châtaigneraie. Vous pouvez observez sa limite supérieur de répartition qui correspond à sa limite altitudinale de zone (800 m).Buis - © Nathalie Thomas Savoir-faireLe buis (Buxus)
Le buis et l'homme, une histoire relationnelle ! Avec l'amplification de l'élevage, la chênaie primitive s'ouvre et le buis s'installe partout, résistant à la dent du mouton. L'homme lui découvre une qualité majeure: fragmenté avant d'être épandu sur la terre, cette litière protège les plants potagers de la sécheresse et du gel. Ses feuilles suppléent à l'insuffisance de paille pour l'engrais des terres labourables. En 1818, un arrêté préfectoral gardois s'inquiète du défrichement abusif de la buxaie et de son arrachage désordonné, sans outil adéquat. On rencontre des mules chargées d'énormes fagots, jusque vers 1910, quand la chimie prend le relais... (B. Mathieu)
Trèves - nathalie.thomas HistoireTrèves
La place était un cimetière antique. Trèves viendrait du gaulois trebo, village pour certains, déesse des eaux celtique pour d'autres. Ou peut-être de trivium qui signifiait carrefour... C'est d'ailleurs une voie antique importante qui passe sur le pont roman du Trévezel, restauré au XVIIIe siècle. Une autre hypothèse est possible si on se réfère au dictionnaire de Boissier de Sauvages (1820), pour qui Treva ou Trebo définit en occitan les revenants et les fantômes. Vous serez peut être tentés par cette version, quand vous connaîtrez l'histoire de la grotte du Pas de Joulié décrite plus loin ! (B. Mathieu)
La place du village - Béatrice Galzin HistoireTrèves
Du Chasséen (Baume Lairoux, la Verrière....), Tabrî, le "village près de l'eau", Ibère, passage commercial entre Gabales et la Côte avec les Volques Arécomiques, orné d'un pont en bois par les Romains, occupé par les Wisigoths ariens, puis les Francs nicéens, est détruit par les Musulmans vers 730. Renaissance Carolingienne avec le pont roman puis fidélité aux rois de France qui lui vaut sa charte consulaire du XIVe siècle et la cloche sur l'église restée catholique. Trèves a des chènevières au XVIIe siècle où les toiles de chanvre alimentent les draperies de Lodève. Sa fromagerie de bleus de brebis, sa mine de plomb argentifère et ses faïsses d'amandiers et de lentilles appartiennent au passé. Reste le Pétassou. (M MOULINIER, historien)Le ravin sans nom - Béatrice Galzin Milieu naturelLa forêt tropicale et les fleurs du Causse
Une végétation très différente entre le causse et le fond du « ravin sans nom » !
Sur le causse, sol calcaire et aride, poussent des fleurs aux couleurs délicates comme l’anémone hépatique d’un bleu/mauve, mais aussi l’anémone des bois qui elle est blanche. Une tache jaune et apparaît une renoncule de Californie, sans oublier le thym qui embaume le chemin !
Les buis de part et d’autre marque le chemin. Des chênes pubescents et pins sylvestres nous abriteront un peu du soleil en période estivale.
Ce qui vous attend dans le « ravin sans nom » est un dépaysement total. Tout d’un coup vous êtes projetés dans une forêt tropicale dense; buis et lianes se partagent le ravin. Le soleil ne pénètre jamais pour réchauffer le ruisseau. jamais ! il y fait très frais !
La mousse pousse partout. Heureusement le balisage est parfait.Le château - Béatrice Galzin HistoireEspinassous et son château
Voici le plateau d'Espinassous et son château datant du XVe siècle. Il n'a plus qu'une seule tour car la seconde à fait comme l'âne, elle aurait roulé dans le ravin au bord duquel elle se dressait.
La cour du château est magnifique avec ses anciennes dépendances agricoles que l'on voit à travers le portail, du bord du chemin. Ces bâtiments sont caractéristiques de l’architecture caussenarde : lourdes toitures de lauzes calcaire, façades flanquées de contreforts, ouvertures étroites, réalisées dans les voûtes en berceau brisé.
Le hameau se trouve dans une plaine agricole en bordure de falaise.La barre rocheuse - Michel Monnot GéologieLe Trévezel
Vous êtes sur la bordure ouest du massif de l'Aigoual dont on aperçoit les vastes pentes boisées. En regardant vers le sud-ouest, vous vous trouvez face à une zone de contact géologique entre le plateau calcaire du causse Noir et le massif granitique du Suquet. Entre les deux on peut voir la profonde rainure formée par les eaux vives du Trévezel. Un petit causse, installé au pied du Suquet, loge le hameau de Comeiras dont parle le roman "La caverne des pestiférés" de Jean Carrière.Le lavoir des Monts - Béatrice Galzin AgricultureLe lavoir des Monts
Le lavoir des Monts coule encore mais les lavandières ont bel et bien disparu. Le site est magique. L'eau est claire, propice à la ponte des libellules et à désaltérer les oiseaux.Le chemin des morts - nathalie.thomas HistoireLe chemin des Morts
Au Moyen Age et jusqu'en 1870, le village catholique de Camprieu n'avait pas d'église, ni de cimetière. Les habitants se rendaient ainsi au hameau de Saint Sauveur de Pourcils. Pour transporter leurs défunts jusqu'à ce cimetière éloigné, il fallait emprunter « le chemin des Morts ». Le cercueil était porté à dos d'homme et à chaque lieu de pose, on récitait la prière du « de profundis ». Les cortèges mortuaires ont cessé d’emprunter ce chemin à l'été 1872. Cette année-là, le village de Camprieu s’est enfin doté de son propre cimetière. Mais il a gardé son nom d'antan : « le sentier des Morts ».Camprieu - nathalie.thomas HistoireCamprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge.La fougère aigle - Béatrice Galzin Milieu naturelLa vie cachée de la forêt
La forêt s’élève vers la lumière tandis qu’au sol, profitant de l'ombrage, les mousses s’étendent. Coussins moelleux, tapis, vieilles souches d’arbres, elles épousent toutes les éminences du sol. Pour l'œil, ce doux feutrage vert est une réussite et un sous-bois sans mousses ne serait pas digne de ce nom. La légende dit qu'elles indiquent le nord ... C'est faux !
Les mousses signalent un degré d'hygrométrie, protégeant le sol du dessèchement en retenant l'eau de la moindre rosée. Elles préparent des poches d’humus pour les futures locataires herbacées et graminées. Elles adorent l'humidité des troncs d'arbres aussi, et c'est ainsi qu'elles peuvent s'y développer, sur leur face la plus exposée aux pluies dominantes.Sous bois du Trévezel - Béatrice Galzin Milieu naturelLa forêt de l'Aigoual
« Aigoual, Forêt d’Exception »
L’Office national des forêts, gestionnaire des forêts publiques, a lancé en 2013 la démarche « Aigoual, Forêt d’Exception », dont l’objectif est de valoriser le patrimoine forestier, naturel et culturel du massif. L’ONF souhaite ainsi mettre en avant les différentes facettes de la gestion multifonctionnelle : production, protection et accueil du public. Un des axes forts de cette démarche, complémentaire des autres initiatives portées par les partenaires locaux, consiste à rénover l’accueil et la découverte de la forêt.Roitelet huppé - Bruno.Descaves FauneLe roitelet huppé
La traversée du bois peut vous donner l'occasion d'entendre le timide zézaiement du roitelet huppé, inféodé aux résineux. Mais savez-vous d'où vient son nom ?
Son nom latin est Régulus régulus, le petit roi. A l'origine de la tradition celtique, le plus petit oiseau est le druide du monde aviaire. Dans la langue celte bretonnante et galloise du premier siècle, un même mot désigne le druide et le roitelet.
Une deuxième raison de porter de titre ? Quand il est amoureux, le roitelet huppé dresse les plumes dorées soulignées de noir qu'il a sur la tête, à la manière d'une petite couronne.L'Abbaye de Notre-Dame-du-Bonheur - nathalie.thomas HistoireNotre-Dame-du Bonheur
Ce monastère roman fut bâti au XIe et XIIe siècle par le riche seigneur de Roquefeuil et Mandagout, dans la noble intention d'en faire un « hôpital pour les pauvres ». Il accorda aux religieux la jouissance des fruits et des revenus du terroir. Pour cela, les villageois des alentours étaient redevables de moutons, de porcs, de volailles, de vin et de fromage. Le seigneur tirait aussi des redevances de pacage des troupeaux transhumants sur son vaste domaine. La voie qui passait par cette tourbière reliait le Languedoc au Gévaudan. Une cloche de tourmente de 200 kg sonnait dans le brouillard et les bourrasques de neige pour signaler ce lieu aux marchands, colporteurs, chemineaux, paysans... Il y avait 6 chanoines dont le dernier fut obligé de partir à la Révolution. L'association de sauvegarde de l'Abbaye Notre-Dame du Bonheur » œuvre à sa restauration.Pic noir mâle - © Jean-Pierre Malafosse HistoireTourbière et jardin d'acclimatation
Balise n°4
Cette tourbière a été le lieu d’expérimentations et de recherches menées par Charles Flahault. Étudiant la répartition géographique des espèces, il s’intéressait à ce qui était alors appelé « l’acclimatation » (adaptation aux conditions environnementales locales). Il a ainsi tenté d’introduire 200 plants de 40 espèces non indigènes sur la molière du Trévezel, comme cela était fait dans les arboretums pour les essences d’arbres. L'histoire et le fonctionnement de la tourbière sont détaillés sur le panneau.Drosera rotundifolia - © Bruno Descaves Milieu naturelMolière du Trévezel
Balise n° 3
Une tourbière est un matelas de matière végétale, peu ou pas décomposée du fait de l’accumulation d’eau et de l’acidité du sol sous climat froid. Ce milieu humide n’a pratiquement pas changé depuis plusieurs siècles. Appelés autrefois molières, soulages, sagnes ou fangas, ces espaces ont longtemps été dénigrés. Souvent « assainis », on comprend aujourd’hui tout l’intérêt de leur conservation. Les tourbières accueillent de nombreuses espèces plus ou moins spécifiques, comme cette petite plante carnivore, la droséra.- Milieu naturel
Futaie irrégulière
Ce peuplement forestier comporte des arbres très divers par leur diamètre, leur hauteur et leur âge. Les essences sont mélangées : le sapin domine, mais le hêtre est aussi présent, ainsi que le sorbier des oiseleurs et l’alisier blanc. On parle dans ce cas d’une « futaie irrégulière ». Cette orientation forestière a plusieurs intérêts : pérennité du couvert forestier, résistance à l’érosion des sols, meilleure résistance vis-à-vis des tempêtes ou des attaques de parasites, régularité de la production… Dans la petite clairière sur la gauche du sentier, avec la lumière qui arrive au sol, la régénération naturelle du hêtre et du sapin s’installe : le renouvellement de la forêt est assuré.
- Savoir-faire
Forêt de production
Balise n° 2
Une autre technique pour obtenir un couvert forestier pérenne est la plantation ou le semis. Ce travail s’opère soit sur terrain nu, soit dans les peuplements existants. Lors des programmes de reboisement, la tâche fut gigantesque, nécessitant 900 000 journées de travail, la plantation de 60 millions de résineux et 7 millions de feuillus, et le semis de 38 tonnes de graines ! L’épicéa et les pins, qui supportent la plantation en pleine lumière et poussent assez vite, furent largement utilisés. Le sapin a été préféré sous couvert forestier. - Histoire
Du taillis à la futaie de hêtres
Balise n° 1
Vers 1850, avant le reboisement, les cévenols utilisent massivement la ressource en bois pour le chauffage et l’industrie, notamment dans les filatures. Peu à peu, ne subsistent que quelques taillis de hêtre, coupés tous les 25 à 40 ans. De plus, le pâturage de dizaines de milliers de brebis réduit encore le tapis herbacé. Ce couvert végétal très fragilisé subit aussi le flot d’importantes précipitations : les épisodes cévenols. C’est dans ce contexte que va commencer le long travail des forestiers. Pour diminuer les risques et réinstaller un couvert forestier durable, la première technique possible est de partir de l’existant, et de convertir les taillis « ruinés » en futaies. La chouette de tengmalm - Gaël.Karczewski FauneLa chouette de Tengmalm
Les loges de pic abandonnées sont une aubaine pour de petits mammifères et d’autres oiseaux comme la chouette de Tengmalm. Une chouette nordique venue s'installer à huit cent mètres d’altitude. Discrète, elle se cantonne au cœur des massifs forestiers. Elle est repérable à son chant sonore et doux en mars. Pour favoriser le maintien de cette espèce, le Parc national des Cévennes et l'Office national des forêts préservent les arbres à loges des coupes et la vieille forêt.Boutique des producteurs - © Nathalie Thomas AgricultureAssociation "Terres d'Aigoual"
Le Parc national des Cévennes loue une partie du bâtiment à l'association permettant aux agriculteurs locaux d'écouler leurs produits en vente directe. Elle regroupe des agriculteurs souhaitant mieux valoriser leur production et partager leur savoir faire. Ils ont envie aussi de faire partager leur vision de l'agriculture:
- qualité dans leurs productions,
- exploitation de taille humaine,
- entraide.
Venez découvrir leurs produits !
Maison forestière de la Serreyrède - © Jacques de Joly AgricultureLa Serreyrède
Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes – Terres solidaires.
Tulipes sauvages - Gaël Karczewski Milieu naturelA la lisière
Cette clairière appartient aux milieux ouverts. Ces milieux lumineux abritent de nombreuses espèces (fleurs, papillons sauterelles…) Certaines d’entre-elles sont même spécifiques aux lisières, « interfaces » entre forêts et clairières. Ainsi la préservation de milieux ouverts, en régression sur le massif, constitue un enjeu important pour la biodiversité.
Ligne de partage des eaux - nathalie.thomas GéologieLa ligne de partage des eaux
Le relief actuel crée une frontière entre Atlantique et Méditerranée : selon le versant, les eaux coulent vers la mer ou vers l'océan. Ceci est dû au soulèvement du seuil Cévenol, provoqué par l'activité de la faille des Cévennes longeant le Languedoc. Ce seuil marque la frontière géographique par le contraste entre le versant nord-ouest, verdoyant au relief atténué, et le versant sud-et, abrupt où l'érosion est toujours puissante vers des altitudes rapidement très basses en Languedoc.La Serreyrède - nathalie.thomas EauFrontière climatique
Le col constitue aussi une frontière climatique. Quand le versant atlantique, sous vent d'ouest dominant, est arrosé par les pluies assez réparties dans l'année, le versant méditerranéen, plus sec et chaud, oppose au vent de sud-est (le « marin ») qui souffle parfois, une barrière massive obligeant l'air humide à s'élever brusquement. L'eau des nuages se condense alors, ce qui donne parfois lieu aux « épisodes cévenols », où des trombes d'eau s'abattent (600 mm en 24h) provoquant des crues catastrophiques. L'Aigoual, Mt Aigualis, le pluvieux (A. Bernard) porte bien son nom ! Après la Savoie, c'est l'endroit le plus arrosé de France.- Histoire
Georges Fabre
Polytechnicien, sorti major de sa promotion de l’École forestière de Nancy, le forestier Georges Fabre va pendant trente ans consacrer son énergie aux reboisements des montagnes de la Lozère et du Gard, dans le but de stabiliser les sols mais aussi de fournir du travail à une population qui était toute entière condamnée à l’exode rural. Il est à l’initiative de la construction de l’Observatoire de l’Aigoual en 1894. En s’associant au Club cévenol et au Club alpin français, il a engagé les prémices d’un « tourisme patrimonial » (création du Grand Hôtel de l’Aigoual, construction d’un abri et installation d’une table d’orientation au sommet de l’Aigoual, etc.) qui se perpétue aujourd’hui.
- Faune
Le Mont Aigoual
Le mont Aigoual est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère. Il culmine à 1 565 mètres d'altitude. Cela en fait le point culminant du Gard et le second point le plus haut des cevennes après le sommet de Finiels situé dans le mont Lozère Village de l'Espérou - Béatrice Galzin HistoireL'Espérou
Le village de L’Espérou se situe à la jonction entre les communes de Dourbies et de Valleraugue. Il est traversé par une draille de transhumance, voie de circulation des bergers avec leurs troupeaux lors des estives. Comme beaucoup de villages gardois, deux lieux de cultes, l’un catholique, l’autre protestant, se font face. Les alentours du village bénéficient d’un espace varié propice aux activités de pleine nature et aux manifestations sportives.
Description
1 - Puis prendre à gauche la D 151, pour Dourbies, puis le col de la Pierre Plantée.
2 - Au col de la Pierre Plantée, direction Trèves par la D 47.
3 - À Trèves, direction Camprieu par la D 157 ;
4 - À Camprieu, direction col de La Serreyrède, puis L’Espérou par la D 986.
Possibilité de rallonger votre itinéraire après Trèves par Cantobre, Revens, Lanuéjols, Camprieu, L’Espérou.
- Départ : Le Vigan
- Arrivée : L'Espérou
- Communes traversées : Le Vigan, Avèze, Aulas, Arphy, Bréau-Mars, Dourbies, Trèves, Lanuéjols, Saint-Sauveur-Camprieu et Val-d'Aigoual
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Ou dormir ou se restaurer : www.sudcevennes.com
Accès routiers et parkings
Source

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