Le tour du mont Aigoual en 4 jours - jour 3
Hameau de Valleraugue
Hameau de Valleraugue - Béatrice Galzin
Val-d'Aigoual

3. Le tour du mont Aigoual en 4 jours - jour 3

Embarquer cet élément afin d'y avoir accès hors connexion
Cette fois-ci, plus de doute, nous sommes sur le versant méditerranéen ! Une forêt de chênes verts à l’adret (chaud) et des châtaigniers à l’ubac (ombre) bordent les chemins.
Ne pas hésiter à mettre le pied au sol pour visiter un petit village. Lasalle est un bourg un peu plus important avec une vie culturelle et artisanale intéressantes et son marché le lundi matin. Une belle pause sur la place s’impose !

Les 16 patrimoines à découvrir

  • Valleraugue
    Valleraugue - nathalie.thomas
    Histoire

    Valleraugue

    Valleraugue viendrait de "vallis eraugia", la vallée de l'Hérault. Avec 7 834 hectares, cette commune s'étend de la vallée de l'Hérault au sommet de l'Aigoual. Située sur une voie de communication importante entre les garrigues et le haut pays, Valleraugue a compté jusqu'à 4 192 habitants en 1851. Voici à peine un siècle, en 1907, l'abbé Fesquet écrit dans sa monographie sur le village: " La population n'est plus que de 2 500 âmes. Il fut un temps où il était difficile de se loger, dit une délibération municipale de 1773. De nos jours, les logements abondent....". Au recensement de 2007, la population s'élève à 1 081 habitants.

  • Valleraugue
    Valleraugue - nathalie.thomas
    Histoire

    1703

    À Valleraugue, dans le passé, il était interdit d'exporter des châtaignes lors de famines ou de périodes troublées. En 1783, pendant la guerre des Camisards, afin de couper les vivres aux insurgés aidés par la population, une circulaire enjoint aux habitants de transporter leurs châtaignes et céréales dans des villages. Les marchandises sont surveillées, les habitants ne gardant que quinze jours de réserves.

  • Montée au dessus de Valleraugue
    Montée au dessus de Valleraugue - © Michel Monnot
    Flore

    Étage méditerranéen

    Le début de l'itinéraire chemine à l'étage du chêne vert. Ce dernier occupe normalement le versant méditerranéen où il abonde jusqu'à 500 m. Ici il a été supprimé au profit de terrasses de culture. De part et d'autre du chemin bordé de hauts murs et muni de marches qui accèdent à des jardins, on voit ces terrasses maintenant envahies ou plantées de résineux. Présents également, la bruyère arborescente et l'arbousier sont, comme le chêne vert, des espèces typiquement méditerranéennes. Les plantes de cet étage sont xérophiles, c'est-à-dire, qu'elles recherchent les milieux secs auxquels elles sont bien adaptées grâce à leurs feuilles réduites et vernissées qui limitent l'évaporation de l'eau.

  • Forêt domaniale de l'Aigoual
    Forêt domaniale de l'Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30
    Flore

    Forêt d'Exception

    La forêt domaniale de l'Aigoual (Gard et Lozère) est engagée depuis 2013 dans la démarche nationale Forêt d'Exception®, qui vise à "distinguer des projets territoriaux rassemblant des acteurs locaux engagés dans une démarche d'excellence autour d'un patrimoine aux valeurs particulièrement affirmées". La forêt a obtenu ce label en 2019.

    Les forêts engagées dans la démarche Forêt d'Exception ont vocation à servir d'exemple, également de lieu d'expérimentation, en matière de gestion multifonctionnelle, durable et concertée. Elles doivent également être intégrées à leur territoire et servir de leviers du développement économique local.

    La forêt domaniale de l'Aigoual présente une superficie de 16 124 hectares. La ligne de crête reliant le Mont Aigoual, le col de la Serreyrède, l’Espérou, le col de la Lusette, le col du Minier, le pic de St Guiral constitue la ligne de partage des eaux entre celles qui s'écoulent vers l'Atlantique et celles qui rejoignent la Méditerranée.

  • Le hameau de Monteils
    Le hameau de Monteils - Nathalie Thomas
    Histoire

    La tour donjon du château de Monteils

    Le château auquel appartenait cette tour a dépendu un temps de la baronnie de La Fare. Il occupait une plate-forme de 400 m2 environ et le fossé qui la protégeait au nord-ouest a été comblé. Restent les trois premiers niveaux de son remarquable donjon rectangulaire de 70 m2 en surface au sol, construit dans un bel appareil de schiste, qui a résisté grâce à la robustesse de ses murailles puissantes, maçonnées dans toute leur épaisseur. Une cour fermée l'entourait. Les pierres du château et de son enceinte ont servi pour la construction des maisons du hameau.
  • Village de Saumane
    Village de Saumane - Nathalie Thomas
    Histoire

    Le village de Saumane

    Situé au cœur de la vallée Borgne, Saumane a lourdement souffert lors des conflits entre camisards et troupes royales en 1703. Le village et les hameaux ont été pillés et brûlés, et les villageois déportés. Au 18e  et 19e siècles, Saumane resplendit à nouveau avec l’âge d’or de la sériciculture. Deux filatures de soie fonctionnent et le bourg compte environ 500 habitants. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Saumane est un point d’appui de la résistance cévenole.
    Aujourd’hui, la population est très dynamique et le village mise sur la découverte de la nature et le tourisme durable.
  • La ravine de la chèvre ou Pisse Cabre
    La ravine de la chèvre ou Pisse Cabre - Gabin Lasherme
    Histoire

    Cabrijoule ou cabrigoule

    On trouve des traces toponymiques de cabri dans le conte poids le cadastre de l'époque de 1663 sous la formule « cabrigoule » qui pourrait se traduire par ravine de la chèvre dans son expression occitane.

  • La crue centenaire du 19 septembre 2020 à Saumane
    La crue centenaire du 19 septembre 2020 à Saumane - Gabin Lasherme
    Eau

    Épisode cévenol - gardonnade

    Le phénomène des crues est récurrent en Cévennes comme en vallée Borgne et des inondations catastrophiques ont tété recensées depuis 1295 notamment en 1790, 1826, 1848, 1890/1891, 1900, 1907, 1958 et 2002. Lors de la dernière crue en date, le 19 septembre 2020, les villages de la vallée Borgne et de celle de Valleraugue ont été très fortement impactés.
    La mer est située à une centaine de kilomètres, le vent du sud, le « marin », pousse les nuages chargés d'eau vers les massifs cévenols, et suivant les circonstances, provoquent de très violents orages. Les pentes des montagnes cévenoles sont abruptes et les eaux se déversent dans les ruisseaux. Le Gardon en contrebas grossit impétueusement en quelques heures, en transportant et en arrachant de nombreux matériaux et végétaux.

  • Vue sur l'Estréchure
    Vue sur l'Estréchure - Nathalie Thomas
    Histoire

    Château de l'Hom

    À l'origine, le nom de L'Hom indique qu'un orme, arbre de justice, était planté devant le bâtiment. La bâtisse, massive, de base carrée, est citée dès 1405. Elle a connu une longue histoire, douloureuse et emblématique des luttes religieuses. Le château devient le siège d’une garnison jusqu’en 1767, puis est acquis par une famille d’industriels, les Teissonnières. Pendant l’été 1944, il sert de siège à l’état-major des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) du Gard et de la basse Lozère sous l’autorité du commandant Audibert.
    Plus tard, l’association l’Enfance ouvrière l’acquiert et y organise des colonies de vacances. Au-jourd’hui, il est devenu un camping.

  • Cable de transport de materiaux
    Cable de transport de materiaux - Béatrice Galzin
    Histoire

    Chemins caladés et murs de soutènements

    En regardant vos pieds, vous découvrirez, sur les chemins empruntés, les traces de tout ce patrimoine routier ancien. Les calades permettaient de maintenir une route plus confortable et carrossable.
    Les murs de soutènement sont réguliers et parfois construits sur des emplacements très abruptes, ou taillés dans la roche. La trace de l’homme est impressionnante.
    Après le château de Bussas, sur le bord du chemin, vous trouverez des pneus entassés. Vous pourrez également voir un gros câble. Ce système de câble tendu permettait d’acheminer des matériaux et aussi du bois jusqu’à la route. Lorsque la cargaison y arrivait,  il n’était pas rare, qu’entraînée par son poids, elle ait pris une vitesse excessive, le tas de pneus permettait de la stopper.
  • Descente au col de Mercou
    Descente au col de Mercou - © Nathalie Thomas
    Agriculture

    Draille

    Le chemin rocailleux s'élargit avec des renforts en pierre côté pente qui indiquent qu'il fut emprunté naguère par de grands troupeaux. Cette draille menait de Saint-Jean-du-Gard aux estives de l'Aigoual. Au col du Mercou (570 m), on découvre au nord un panorama sur la corniche des Cévennes. Ce col était un lieu d'échanges et de commerce où se tenait un marché. L'étymologie de ce nom fait référence à Mercure, dieu des voyageurs et du commerce. Melkart, divinité phénicienne, est aussi évoquée : des commerçants sémites ont laissé des traces de leur passage dans l'architecture de vieux ponts protohistoriques. Melkart ou Melquart était la puissance tutélaire de la cité de Tyr, dont le nom en phénicien signifiait « le roi fort », dieu des richesses, de l'industrie et de la navigation. Son culte remonte au Xe s. av. J.C.

  • Les cachettes huguenotes
    Les cachettes huguenotes - Nathalie Thomas
    Histoire

    Dragons du roi et dragonnade

    Les trois quarts des huguenots ont abjuré grâce aux "missionnaires bottés" c'est-à-dire les Dragons. On a appelé « la dra-gonnade", le logement forcé de ces soldats du Roi, chez les huguenots. Ceux-ci sont pillés et maltraités jusqu'à ce qu'ils abjurent. Ils rencontrèrent une singulière résistance lors de la guerre des Camisards (1702 en 1705), durant laquelle 3000 protestants à la chemise blanche défièrent 30000 Dragons rouges. Les Dragons montaient à cheval, avec bottes et sabres de 1,50 m, ce qui n’était pas très pratique dans les petits chemins durant cette véritable guérilla.
  • Le mas de Moina
    Le mas de Moina - © Nathalie Thomas
    Histoire

    Les caches des prédicants

    Dès 1685, la période dite du désert débuta pour les protestants, contraints de vivre leur foi avec des prêches clandestins dans les lieux isolés. Pour le pays de Soudorgues, on peut citer les prédicants Villeméjeanne dit Campan, des Bousquets, Espaze, de la Faux et Grevault du Bedos (mas près du col du même nom). Ils se réfugiaient dans des grottes ou chez l'habitant. Le mas du Moina possédait plusieurs cachettes. L'une, dans l'étable du corps de bâtiment, était conçue avec une meurtrière pour voir les Dragons arriver. Les caches répertoriées près de Soudorgues concernaient le mas Novis, de l'Euzière et la maison Viala au hameau des Horts. Les habitants bienveillants risquaient de voir leur mas détruit pour être ensuite envoyés aux galères perpétuelles. Plus loin, derrière le mas Guiraud, subsiste un gros rocher plat (le Templas) avec une entrée très étroite. Une vingtaine de personnes pouvaient s'y tenir lors des assemblées religieuses.

  • Les Horts et les bancels ou faïsses
    Les Horts et les bancels ou faïsses - Nathalie Thomas
    Histoire

    Le hameau des Horts

    Le hameau tient son nom du latin hortus qui veut dire jardin. La présence de nombreuses sources et cours d'eau a contribué à l'expansion des faïsses en pierres sèches pour les cultures en terrasses. Le hameau des Horts comptait un moulin à eau.
  • ©B.Jauré
    Faune

    Ecrevisse à pattes blanches

    Comme les autres espèces d'écrevisses autochtones de l'ouest de l'Europe, elle est en rapide et constant recul depuis plusieurs décennies, en raison de pressions anthropiques comprenant le braconnage, la pêche intensive, et la dégradation de la qualité de l'eau et de l'habitat, ainsi que la concurrence d'espèces introduites. Elle est considérée par certains auteurs comme une espèce patrimoniale et bio-indicatrice, voire une des espèces phares pour une bonne qualité environnementale.
  • La voie de chemin de fer
    La voie de chemin de fer - Michel Monnot
    Histoire

    La voie de chemin de fer

    Le 11 juin 1863, une convention est approuvée par un décret impérial entre le ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie de chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, pour construire la voie de chemin de fer entre Quissac et Le Vigan.
    La construction s’est faite par tronçons : ouverture de la ligne Ganges-Quissac en 1872 et entre Ganges et Le Vigan en 1874.
    Le 24 août 1896, la Compagnie des chemins de fer du Midi ouvre une ligne, du nom de la Tournemire, entre Le Vigan et Alby. À la vitesse moyenne de 23km/h, le train transporte des voyageurs et des marchandises comme du bois, de la soie et de la bonneterie.
    L’ancienne gare de Pont d’Hérault est imposante, elle se trouve à un emplacement stratégique. Il y a eu un projet de ligne de chemin de fer jusqu’à Valleraugue en 1897 mais le projet ne vit pas le jour.
    La ligne de la Tournemire interrompt le transport des voyageurs en 1939, puis ferme section après section jusqu’à cesser définitivement de fonctionner en 1971.
    Par contre, la ligne qui relie Quissac au Vigan dont le transport des voyageurs s’arrête en 1969, continue d’acheminer le fret jusqu’en 1987 entre Le Vigan et Ganges et 1989 entre Ganges et Quissac.
    Aujourd’hui, certains chemins de randonnée utilisent des tronçons de cette ligne de chemin de fer pour nous faire découvrir ce patrimoine et la vie économique d’antan.

Description

De Valleraugue, remonter au col du Pas par la D 10 ;
1 - Au col, prendre à droite la D 193 jusqu’aux Plantiers et continuer sur la D 20 direction Saumane ;
2 - Au croisement avec la D 907, tournez à droite direction Saumane, puis L’Estréchure ;
3 - À la sortie de L’Estréchure, prendre à droite la D 39 jusqu’à Lasalle, par le col du Mercou ;
4 - À l’entrée de Lasalle, direction Colognac/ Sumène par la D 153 ;
5 - À Sumène, direction Pont d’Hérault par la D 11;
6 - Puis, suivre la D 999 jusqu’au Vigan.

Possibilité de rallonger votre itinéraire après St-Roman de Codière par St-Martial, St-André de Majencoules, Le Rey puis Le Vigan.
  • Départ : Valleraugue
  • Arrivée : Le Vigan
  • Communes traversées : Val-d'Aigoual, Les Plantiers, Saumane, L'Estréchure, Soudorgues, Lasalle, Colognac, Cros, Saint-Roman-de-Codières, Sumène, Saint-Julien-de-la-Nef, Saint-André-de-Majencoules et Le Vigan

Météo


Profil altimétrique


Accès routiers et parkings

Départ de Meyrueis, prendre la D 986 jusqu’à Valleraugue, en passant par Camprieu, le col de la Serreyrède et L’Espérou. Parking dans le village de Valleraugue.

Source

CC Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaireshttp://www.caussesaigoualcevennes.fr/
Parc national des Cévenneshttp://www.cevennes-parcnational.fr/
Pôle Nature Aigoual

Signaler un problème ou une erreur

Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :