
4. Sur le dos de Fageas (étape 4)
Les 9 patrimoines à découvrir
Les Horts et les bancels ou faïsses - Nathalie Thomas HistoireLe hameau des Horts
Le hameau tient son nom du latin hortus qui veut dire jardin. La présence de nombreuses sources et cours d'eau a contribué à l'expansion des faïsses en pierres sèches pour les cultures en terrasses. Le hameau des Horts comptait un moulin à eau.Aiguilles du pin parasol - Béatrice Galzin FlorePin parasol ou pin pignon
Au loin dans la vallée de Lasalle, se dessine en vert foncé, une végétation dense. Très caractéristique, le pin parasol ou pin pignon se reconnaît à sa forme déployée qui ressemble au loin à un parasol. Ce conifère est implanté surtout sur le pourtour méditerranéen. Il préfère les terrains secs, profonds et frais. Son écorce est rougeâtre et craquelée. Son fruit, le pignon, est souvent utilisé en pâtisserie.Cimetière communal - © Nathalie Thomas HistoireHistoire de cimetière
La balade passe devant le cimetière communal qui était en fait le cimetière protestant. Soudorgues possède aussi un cimetière catholique, autre singularité qui trouve une explication dans l'histoire mouvementée de la Réforme. Les cimetières catholiques ne pouvaient accueillir de "non chrétiens" ou de « chrétiens hérétiques ». Les exhumations de cadavres de confession protestante furent légion au XVIe s. L'édit de Nantes voulant réparer cette injustice ordonna la création de cimetières "commodes" pour ceux de la Religion prétendue réformée. Sa révocation ensuite conduisit à l'abandon de cet ordre. Les huguenots devaient abjurer pour être enterrés dans le cimetière "de famille" en zone rurale. Ce droit est encore de nos jours concédé uniquement aux propriétaires de des cimetières intra-muros.
- Savoir-faire
Four à chaux
La fabrication de la chaux en brûlant des pierres calcaires remonte à l'âge de Bronze. Mélangée à un mortier de sable, la chaux était utilisée pour la construction des maisons. Le ciment n'apparaît qu'au début du XIXe s.. Antiseptique puissant, elle servait aussi à la désinfection des locaux, notamment les bergeries. Le chaufournier devait maintenir la température à 800/1000 °. Sur le même principe, on fabriquait le plâtre avec des gisements de gypse.
Vue des crêtes de Mauripe - © Olivier Prohin Paysage360° au Mauripe
Ici, par temps clair, on voit jusqu'aux Alpes à l'est et jusqu'à la Méditerranée au sud. Au nord-ouest, on distingue le mont Aigoual, le col de l'Asclier, le col de Fageas et son antenne télé, puis, toujours en suivant la ligne des crêtes vers l'est, le Rocher de l'Aigle, Piécamp, et la Mortière. Au fond, la célèbre corniche des Cévennes; derrière, plus à l'est, les massifs de la Vieille Morte et du Mortissou, et tout au fond, les crêtes du mont Lozère. Au loin au sud on devine Alès, et plus loin encore, le mont Ventoux. Devant, Lasalle, puis la montagne de la Fage au-dessus de Saint-Hippolyte-du-Fort ; à l'horizon, les miroitements furtifs de la Méditerranée.
Descente au col de Mercou - © Nathalie Thomas AgricultureDraille
Le chemin rocailleux s'élargit avec des renforts en pierre côté pente qui indiquent qu'il fut emprunté naguère par de grands troupeaux. Cette draille menait de Saint-Jean-du-Gard aux estives de l'Aigoual. Au col du Mercou (570 m), on découvre au nord un panorama sur la corniche des Cévennes. Ce col était un lieu d'échanges et de commerce où se tenait un marché. L'étymologie de ce nom fait référence à Mercure, dieu des voyageurs et du commerce. Melkart, divinité phénicienne, est aussi évoquée : des commerçants sémites ont laissé des traces de leur passage dans l'architecture de vieux ponts protohistoriques. Melkart ou Melquart était la puissance tutélaire de la cité de Tyr, dont le nom en phénicien signifiait « le roi fort », dieu des richesses, de l'industrie et de la navigation. Son culte remonte au Xe s. av. J.C.
Les cachettes huguenotes - Nathalie Thomas HistoireDragons du roi et dragonnade
Les trois quarts des huguenots ont abjuré grâce aux "missionnaires bottés" c'est-à-dire les Dragons. On a appelé « la dra-gonnade", le logement forcé de ces soldats du Roi, chez les huguenots. Ceux-ci sont pillés et maltraités jusqu'à ce qu'ils abjurent. Ils rencontrèrent une singulière résistance lors de la guerre des Camisards (1702 en 1705), durant laquelle 3000 protestants à la chemise blanche défièrent 30000 Dragons rouges. Les Dragons montaient à cheval, avec bottes et sabres de 1,50 m, ce qui n’était pas très pratique dans les petits chemins durant cette véritable guérilla.Cable de transport de materiaux - Béatrice Galzin HistoireChemins caladés et murs de soutènements
En regardant vos pieds, vous découvrirez, sur les chemins empruntés, les traces de tout ce patrimoine routier ancien. Les calades permettaient de maintenir une route plus confortable et carrossable.
Les murs de soutènement sont réguliers et parfois construits sur des emplacements très abruptes, ou taillés dans la roche. La trace de l’homme est impressionnante.
Après le château de Bussas, sur le bord du chemin, vous trouverez des pneus entassés. Vous pourrez également voir un gros câble. Ce système de câble tendu permettait d’acheminer des matériaux et aussi du bois jusqu’à la route. Lorsque la cargaison y arrivait, il n’était pas rare, qu’entraînée par son poids, elle ait pris une vitesse excessive, le tas de pneus permettait de la stopper.Albin Mercoiret - Nathalie Thomas HistoireAlbin Mercoiret
Aujourd'hui, il aurait plus de cent ans. Tous les Saint-Jeannais se souviennent de cet autodidacte, fervent protestant, conseiller municipal, fondateur du syndicat d'initiative et boucher de son état. Toujours souriant, vêtu de sa blouse bleue, solide comme les pieds de sa vigne qu'il montait régulièrement entretenir, poussant sa brouette et suivi de ses quelques moutons. Lorsqu'il prenait le train, il envoyait les enfants prévenir le chef de gare de son arrivée. Ainsi, il traversait à pied le bourg, saluant ses connaissances tandis que dans le lointain, le sifflet de la locomotive retentissait, s’impatientant, certes mais jamais le train de serait parti sans lui !
Description
- Puis suivre « sous Mauripe», « Serre des Hubacs » et « Col du Mercou ».
- Au « Col du Mercou » direction « Col de Briontet » (GR®61).
- Puis direction « St Jean du Gard », GR®61, par « La Rouvière », «Jasse d’Alméras », « La Malaygue », « La Graussille ».
- Départ : Soudorgues
- Arrivée : Saint-Jean du Gard
- Communes traversées : Soudorgues, Peyrolles et Saint-Jean-du-Gard
Météo
Profil altimétrique
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