Sur le dos de Fageas (étape 2)
Montagnes bleutées
Montagnes bleutées - Béatrice Galzin
Bassurels

2. Sur le dos de Fageas (étape 2)

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À mi-parcours, découvrez le hameau de Bonperrier, petite auberge, où les facteurs des villages voisins se retrouvaient pour échanger des nouvelles autour d’un verre. Le cœur rempli de nouvelles et les sacoches pleines de lettres, ils reprenaient leur route pour les redistribuer.
Vous quittez un instant le bassin versant de la Vallée Borgne pour surplomber celle de l’Hérault, avec Valleraugue en contrebas. Un peu plus haut, l’Aigoual domine les montagnes alentours. Aujourd’hui, vous empruntez la draille, ce chemin millénaire que les animaux suivent depuis des siècles.

Les 13 patrimoines à découvrir

  • Aire de Côte
    Aire de Côte - Stephan.Corporan
    Histoire

    Aire-de-Côte

    La ferme d'Aire-de-Côte fut achetée par l’État en 1862, à l'époque du reboisement. Avant de devenir gîte d'étape, elle demeura longtemps maison forestière abritant un garde forestier et sa famille. Dans la première moitié du XXe siècle, Aire-de-Côte était bien différent. Au nord, derrière la maison, la draille, bordée de pierres sur chant, faisait encore 40 à 50 m de large, des milliers de bêtes transhumantes y passaient.Les pâturages étaient rasés. Les transhumants s'y arrêtaient, à midi, puis continuaient vers l'Aigoual.

  • Guy.Grégoire
    Histoire

    Refuge du maquis

    Dès début 1943, se constitue le premier maquis des Cévennes. Le refuge du maquis d'Aire-de-côte était une des baraques en bois utilisée pour les chantiers forestiers, dont le toit était camouflé par des branches. Le 10 juillet 43, un message prévint la poste de Rousses de l'imminence d'une attaque des Allemands. On fit prévenir le maquis, mais un orage surprit les maquisards qui repoussèrent le moment du départ. Les Allemands arrivèrent... Le garde forestier fut arrêté pour complicité, accusé d'être en communication avec la radio de Londres. En effet, à Aire-de-côte, on écoutait un poste à galène construit par les deux juifs qui s'y cachaient.
  • Les prairies de Bonperrier
    Les prairies de Bonperrier - Michel Monnot
    Agriculture

    Bonperrier

    Son étymologie voudrait dire « bons champs ». Effectivement, on trouve autour du hameau des prairies, des « parcelles cultivées » toujours entretenues de nos jours. On dit que les habitants du hameau cultivaient des céréales. Les hommes descendaient le blé et le seigle récoltés au moulin du village. Par contre l’avoine restait au hameau pour nourrir les bêtes
  • Faune

    Le circaète Jean-le-Blanc

    Avec un peu de chance, vous observerez, du printemps à l'automne, un grand rapace au-dessous presque blanc, à la tête large et sombre :  le circaète Jean-le-Blanc. Ces crêtes dénudées, chaudes et ensoleillées le jour, sont un excellent terrain de chasse pour ce grand amateur de serpents qui sait les y débusquer.  Ici le vent est fréquent et le circaète s'en sert pour chasser, non pas en tournant dans des ascendances comme d'autres rapaces, mais en volant sur place, pattes pendantes et ailes immobiles. C’est un grand migrateur qui n'est présent chez nous que pour nicher de mars à octobre, et qui passe l'hiver en Afrique.
  • l'Auberge-relais de Bonperrier
    l'Auberge-relais de Bonperrier - Michel Monnot
    Histoire

    Bonperrier et son cabaret

    Il se raconte que là-haut, juste avant la Grande Guerre, sur la crête de Bonperrier, une auberge était tenue par deux familles. Le croisement des chemins était un lieu d'échange et de vie. Cette ancienne route royale orientée nord-sud forme aussi la limite entre les deux communes.
    Les routes sur les crêtes étaient plus rapides et les auberges sur leur trajet offraient le gîte aux voyageurs pour passer une nuit au sec et au chaud et un relais pour échanger les chevaux avant de poursuivre leur périple.
    Les facteurs se transmettaient les histoires des vallées voisines en même temps que les courriers.
    Lorsque vient le mois de juin, les bergers transhumants et les troupeaux continuent de faire étape à Bonperrier  avant de repartir le lendemain vers leurs lieux d'estive. La halte promet encore aujourd’hui une belle soirée conviviale même si le cabaret n’est plus là…
  • Le genêts à balai
    Le genêts à balai - Béatrice Galzin
    Flore

    Les genêts à balai

    Sur les bords du chemin dominent le genêt à balais . Mal-aimé des bergers et de leurs moutons, cette légumineuse coriace a été l’objet d'une condamnation sévère par l'écrivain cévenol Jean-Pierre Chabrol. Pour lui, la forte déprise agricole ferme le paysage en Cévennes en laissant place aux genêts, signe de la fin d'une civilisation.
  • Point de vue

    Vallées Cévenoles

    Les Cévennes des serres et des valats sont celles des grandes vallées cévenoles (les valats) profondément taillées en V dans les schistes et séparées les unes des autres par des crêtes étroites, voire acérées (les serres).
    Ces vallées prennent naissance à l'amont dans des hauts sommets Cévenols. Elles se prolongent largement dans le département du Gard à l'aval, où elles débouchent dans la plaine d'Alès, allongée au pied des Cévennes de Saint-Ambroix à Anduze, et jusqu'aux reliefs calcaires qui cernent Ganges et le Vigan plus au sud.

  • Histoire

    Pont Moutonnier

    Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile !
  • Pont moutonnier
    Pont moutonnier - © Olivier Prohin
    Pastoralisme

    Pont moutonnier

    Ce pont a été édifié au XIXe s. pour les seuls besoins des bergers qui, venant des plaines du Languedoc, cheminaient avec leurs troupeaux le long des crêtes pour atteindre des régions plus verdoyantes l'été. On dit qu'ils montaient à l'estive. Cette draille de Margeride est l'une des plus célèbres des Cévennes, avec celles de l'Aubrac et du Gévaudan.

  • Le pastre
    Le pastre - Nathalie Thomas
    Agriculture

    La draille et le Pont Moutonnier

    Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile !
  • Flore

    Le Châtaignier

    Sur presque un millénaire le châtaignier a dominé la vie des Cévennes. Tout de cet arbre, fruits, bois, feuilles, a abondamment été utilisé par les hommes pour qui il fut longtemps la première ressource. On peut ainsi aisément parler d'une véritable civilisation du châtaignier. L'homme en a tiré l'essentiel de sa subsistance, il en mangeait chaque jour sous la forme d'une soupe appelée bajanat. Les animaux d'élevage étaient eux aussi nourris grâce à "l'arbre à pain".
  • Histoire

    Hameau cévenol

    Ce hameau typique de la moyenne montagne cévenole est perché à 600m d’altitude, au bout de la vallée de Notre Dame de la Rouvière, dans le Parc National des Cévennes.
    Les paysages cévenols sont des paysages de moyennes montagnes qui sont le résultat de trois millénaires d’activités agropastorales.Vous avez face à vous un paysage typiquement issu de l'activité agro pastorales cévenol. Vous observerez des murs en pierres sèches qui retiennent la terre pour les besoins de l'agriculture ainsi qu'une retenue d'eau pour l'irrigation des vergers et des champs.

  • Chêne blanc ou pubescent
    Chêne blanc ou pubescent - Yves Maccagno
    Milieu naturel

    Le chêne blanc ou pubescent

    Avant le col, nous pouvons voir sous le chemin un bois de chênes blancs, avec des spécimens de bonne taille. Arbre indigène aux basses et moyennes altitudes, c'est à son détriment que fut planté le châtaignier depuis le IXe siècle. C'est pourtant un arbre au bois de qualité, résistant au feu et à la sécheresse de par son enracinement profond, abritant un grand nombre d'espèces d'insectes mais aussi de plantes herbacées. (700 espèces différentes de plantes et d'animaux, dont 490 espèces de coléoptères lignicoles, vivant dans le bois).

Description

Départ du gîte « Aire de Côte », prendre par le GR®6-67, direction « Col du Pas » par « Le Fageas ».
  1.  Au « Col du Pas », continuer sur le GR®6-67 direction « Col des Traverses », « Bonperrier », « Col de l’Homme Mort », « Col de l’Asclier ».
  2. Au « Col de l’Asclier »  descendre la route sur 10 m et prendre à droite un chemin descendant, direction « Mas Corbière » (balisage jaune).
  • Départ : Aire de Côte
  • Arrivée : Mas Corbière
  • Communes traversées : Bassurels, Saint-André-de-Valborgne, Val-d'Aigoual, Les Plantiers et Notre-Dame-de-la-Rouvière

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons.

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