Sur le dos de Fageas (étape 3)
e long du chemin – Vallée de Soudorgues - Colognac
e long du chemin – Vallée de Soudorgues - Colognac - Béatrice Galzin
Notre-Dame-de-la-Rouvière

3. Sur le dos de Fageas (étape 3)

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Imaginez qu'il y a 150 ans, ces chemins étaient quotidiennement empruntés par des familles, des paysans se rendant sur leurs terres ou au marché, des marchands ambulants, voire des brigands… Tous circulaient, de jour comme de nuit, s’arrêtant dans ces petites auberges qui jalonnaient la route, havres de repos pour les voyageurs.
La montée est raide jusqu’au col de l’Aclier. Passez sous le pont, une structure conçue pour assurer le confort des brebis lors de leur montée en estive. Vous empruntez un ancien chemin, solidement bâti, qui témoigne du savoir-faire d'antan. Ce chemin caillouteux, offrant de superbes vues, pourrait bien être une ancienne route royale, bien que le temps l'ait quelque peu transformée.

Les 14 patrimoines à découvrir

  • Histoire

    Hameau cévenol

    Ce hameau typique de la moyenne montagne cévenole est perché à 600m d’altitude, au bout de la vallée de Notre Dame de la Rouvière, dans le Parc National des Cévennes.
    Les paysages cévenols sont des paysages de moyennes montagnes qui sont le résultat de trois millénaires d’activités agropastorales.Vous avez face à vous un paysage typiquement issu de l'activité agro pastorales cévenol. Vous observerez des murs en pierres sèches qui retiennent la terre pour les besoins de l'agriculture ainsi qu'une retenue d'eau pour l'irrigation des vergers et des champs.

  • Chêne blanc ou pubescent
    Chêne blanc ou pubescent - Yves Maccagno
    Milieu naturel

    Le chêne blanc ou pubescent

    Avant le col, nous pouvons voir sous le chemin un bois de chênes blancs, avec des spécimens de bonne taille. Arbre indigène aux basses et moyennes altitudes, c'est à son détriment que fut planté le châtaignier depuis le IXe siècle. C'est pourtant un arbre au bois de qualité, résistant au feu et à la sécheresse de par son enracinement profond, abritant un grand nombre d'espèces d'insectes mais aussi de plantes herbacées. (700 espèces différentes de plantes et d'animaux, dont 490 espèces de coléoptères lignicoles, vivant dans le bois).
  • Flore

    Le Châtaignier

    Sur presque un millénaire le châtaignier a dominé la vie des Cévennes. Tout de cet arbre, fruits, bois, feuilles, a abondamment été utilisé par les hommes pour qui il fut longtemps la première ressource. On peut ainsi aisément parler d'une véritable civilisation du châtaignier. L'homme en a tiré l'essentiel de sa subsistance, il en mangeait chaque jour sous la forme d'une soupe appelée bajanat. Les animaux d'élevage étaient eux aussi nourris grâce à "l'arbre à pain".
  • Le pastre
    Le pastre - Nathalie Thomas
    Agriculture

    La draille et le Pont Moutonnier

    Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile !
  • Histoire

    Pont Moutonnier

    Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile !
  • Pont moutonnier
    Pont moutonnier - © Olivier Prohin
    Pastoralisme

    Pont moutonnier

    Ce pont a été édifié au XIXe s. pour les seuls besoins des bergers qui, venant des plaines du Languedoc, cheminaient avec leurs troupeaux le long des crêtes pour atteindre des régions plus verdoyantes l'été. On dit qu'ils montaient à l'estive. Cette draille de Margeride est l'une des plus célèbres des Cévennes, avec celles de l'Aubrac et du Gévaudan.

  • Flore

    La route forestière

    Sur les deux premiers kilomètres et jusqu'au rocher de l'Aigle, on chemine sur la route forestière ouverte en 1938. Qui dit route forestière dit forêt domaniale, c'est-à-dire forêt gérée dans un souci d'aménagement du territoire par l’État et l'ONF. La forte présence de hêtres et de pins est le marqueur historique de la politique de reboisement du massif de l'Aigoual et des contreforts cévenols. À la mémoire de Max Nègre (1880 - 1960), l'un des maîtres d’œuvre de cette œuvre collective, une plaque est élevée au col du Fageas, plus loin sur le parcours. C'est en effet lui qui, de 1935 à 1939, éclaircit les forêts replantées depuis la fin du XIXe s. et ouvre des routes forestières.

  • Narcisse à feuilles de jonc
    Narcisse à feuilles de jonc - © Yves Maccagno
    Flore

    Narcisse à feuilles de Jonc

    Il faut venir au printemps, jusqu'à la fin avril, et surprendre la jonquille ou narcisse à feuilles de jonc. en face du rocher de l'Aigle. Abritée sur un versant pierreux inaccessible et exposé plein sud, elle pousse en abondance sur une surface réduite. Sa fleur est odorante et souvent solitaire. Ne la cueillez pas !  Prenez-la en photo !

  • Vue panoramique
    Vue panoramique - © Olivier Prohin
    Paysage

    Rocher de l'Aigle

    Profitez d'une superbe vue à 360° ! À l'horizon côté nord, on observe le sommet de l' Aigoual, avec en fond de vallée, au premier plan, les hameaux des Millerines et de l'Abric ; un peu plus loin, un bout des communes de l'Estréchure et de Saumane. Plus au nord, perché sur la longue corniche des Cévennes, le village de St-Roman- de-Tousque. En poursuivant à l'est, on distingue la ville d'Alès, le mont Bouquet et au fond, le « géant de Provence », le mont Ventoux (1912 m).À l'horizon côté sud, se dressent à l'ouest deux collines calcaires, les jumelles de Monoblet. Derrière, la colline de Coutach domine Sauve et Quissac. Le pic Saint-Loup fait une percée à 658 m. Un cordon littoral est visible :  on devine les marais salants d'Aigues-Mortes et la Grande-Motte. Plus à l'ouest, le roc Blanc côtoie le pic d'Anjeau. Enfin, juste en face de vous, le Fageas, sommet du massif du Liron, que nous parcourons depuis déjà une heure d'ouest en est.

  • Vue des crêtes de Mauripe
    Vue des crêtes de Mauripe - © Olivier Prohin
    Paysage

    360° au Mauripe

    Ici, par temps clair, on voit jusqu'aux Alpes à l'est et jusqu'à la Méditerranée au sud. Au nord-ouest, on distingue le mont Aigoual, le col de l'Asclier, le col de Fageas et son antenne télé, puis, toujours en suivant la ligne des crêtes vers l'est, le Rocher de l'Aigle, Piécamp, et la Mortière. Au fond, la célèbre corniche des Cévennes; derrière, plus à l'est, les massifs de la Vieille Morte et du Mortissou, et tout au fond, les crêtes du mont Lozère. Au loin au sud on devine Alès, et plus loin encore, le mont Ventoux. Devant, Lasalle, puis la montagne de la Fage au-dessus de Saint-Hippolyte-du-Fort ; à l'horizon, les miroitements furtifs de la Méditerranée.

  • Savoir-faire

    Four à chaux

    La fabrication de la chaux en brûlant des pierres calcaires remonte à l'âge de Bronze. Mélangée à un mortier de sable, la chaux était utilisée pour la construction des maisons. Le ciment n'apparaît qu'au début du XIXe s.. Antiseptique puissant, elle servait aussi à la désinfection des locaux, notamment les bergeries. Le chaufournier devait maintenir la température à 800/1000 °. Sur le même principe, on fabriquait le plâtre avec des gisements de gypse.

  • Cimetière communal
    Cimetière communal - © Nathalie Thomas
    Histoire

    Histoire de cimetière

    La balade passe devant le cimetière communal qui était en fait le cimetière protestant. Soudorgues possède aussi un cimetière catholique, autre singularité qui trouve une explication dans l'histoire mouvementée de la Réforme. Les cimetières catholiques ne pouvaient accueillir de "non chrétiens" ou de « chrétiens hérétiques ». Les exhumations de cadavres de confession protestante furent légion au XVIe s. L'édit de Nantes voulant réparer cette injustice ordonna la création de cimetières "commodes" pour ceux de la Religion prétendue réformée. Sa révocation ensuite conduisit à l'abandon de cet ordre. Les huguenots devaient abjurer pour être enterrés dans le cimetière "de famille" en zone rurale. Ce droit est encore de nos jours concédé uniquement aux propriétaires de des cimetières intra-muros.

  • Aiguilles du pin parasol
    Aiguilles du pin parasol - Béatrice Galzin
    Flore

    Pin parasol ou pin pignon

    Au loin dans la vallée de Lasalle, se dessine en vert foncé, une végétation dense. Très caractéristique, le pin parasol ou pin pignon se reconnaît à sa forme déployée qui ressemble au loin à un parasol. Ce conifère est implanté surtout sur le pourtour méditerranéen. Il préfère les terrains secs, profonds et frais. Son écorce est rougeâtre et craquelée. Son fruit, le pignon, est souvent utilisé en pâtisserie.
  • Les Horts et les bancels ou faïsses
    Les Horts et les bancels ou faïsses - Nathalie Thomas
    Histoire

    Le hameau des Horts

    Le hameau tient son nom du latin hortus qui veut dire jardin. La présence de nombreuses sources et cours d'eau a contribué à l'expansion des faïsses en pierres sèches pour les cultures en terrasses. Le hameau des Horts comptait un moulin à eau.

Description

Au départ de "Mas Corbière", remonter vers le pont moutonnier par le chemin pris la veille, direction « Pont Moutonnier». Passer sous le Pont.
  1. Puis prendre à droite direction « Col du Mercou » en passant par « la Cale » (GR®61).
  2. Prendre à gauche direction "col de Piécamp", puis "col de la Mortière".
  3. Du "Col de la Mortière" direction "Col de la cabane vieille".
  4. Au « Col de la cabane vieille » descendre par le GR®63  et rejoindre la « Pierre Plantée ».
  5. continuer au « quatre chemins », et prendre à gauche pour aller au village « Soudorgues"
  • Départ : Mas Corbière
  • Arrivée : Soudorgues
  • Communes traversées : Val-d'Aigoual, Notre-Dame-de-la-Rouvière, Les Plantiers, L'Estréchure et Soudorgues

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons.

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