
2. Du Vigan au Mont Aigoual - jour 2
Les 15 patrimoines à découvrir
Apollon - © PNC FauneL'apollon (Parnassius apollo)
Le sentier traverse une zone d'éboulis où aiment pousser la joubarbe et l'orpin. Les feuilles de ces deux plantes constituent la nourriture presque exclusive des chenilles de l'apollon, un papillon rare et protégé. Il aime les espaces ouverts, les landes et les milieux rocheux. Ce grand papillon diurne possède des ailes blanches colorées de tâches noires et de grandes ocelles rouges. On le trouve dans les Alpes et les Pyrénées mais il est en régression dansle sud du Massif central et en Europe en général. (Martine Teulon)
Mouflon brebis - © Chantal Daquo FauneMouflon : qui es-tu ?
Balise n° 1
Le mouflon est un mammifère ruminant de la famille du mouton domestique. La base de son alimentation est constituée de plantes herbacées qu'il trouve dans les milieux ouverts comme les landes. Il peut aussi se nourrir d’une centaine d’espèces végétales (fougères, mousses, champignons...). Les cornes du mâle (bélier) à croissance continue sont en spirales, ce qui permet d’estimer son âge. La femelle (brebis) n’en possède que très rarement. La durée de vie du mouflon est d’environ 14 ans. Excellent grimpeur, il accède facilement aux zones abruptes, pour échapper à un éventuel danger. Ces zones rocheuses lui permettent aussi de limiter, par l’usure, la croissance de ses sabots.- Histoire
André Chamson (1900-1983)
Avec son œuvre, André Chamson a érigé un parc imaginaire des Cévennes. Ses écrits témoignent de son amour pour le territoire et de son attachement pour ses ancêtres huguenots. Écrivain de renommée nationale, il a été élu à l’Académie française en 1956. Dans ses dernières œuvres, le temps et la mort deviennent plus forts que le travail et la foi des hommes.
Passage de la transhumance au col de l'Asclié - © Olivier Prohin HistoireAux origines du mouflon
Balise n° 6
Le lieu-dit l’Abeuradou est situé sur une draille, axe de transhumance des bergers et de leurs troupeaux de moutons, entre les plaines du Languedoc et les reliefs sud du Massif central. L’Abeuradou est le lieu où les troupeaux « s’abreuvent » et se reposent avant de reprendre leur longue marche. Le mouflon est à l’origine du mouton domestique actuel. Les deux espèces sont très proches. Depuis son introduction sur les pentes de l’Aigoual, le mouflon côtoie donc son cousin qui transhume sur le massif. La cohabitation entre les deux cousins ne semble pourtant pas poser de problème aux éleveurs.Mouflons - © Gaël Karczewski FauneL'épopée du mouflon
Balise n° 2
En 1954, vingt-trois mouflons sont introduits sur le massif et arpentent la crête bordée de landes située devant vous, à droite de votre position. Depuis, la population s’est développée peu à peu sur les pentes cévenoles. En 1999, la Fédération départementale des chasseurs du Gard, en concertation avec l’Office national des forêts, le Parc national des Cévennes, les agriculteurs et les chasseurs, a repris la gestion et le suivi de l’espèce. Depuis cette date, on observe que la population, même chassée, augmente de manière régulière sur le secteur de l’Aigoual et, depuis peu, colonise d’autres communes.Mouflons - © Régis Descamps HistoireGestion de l'espèce
Balise n° 5
Le Parc national des Cévennes est l’un des rares parcs nationaux dont le cœur est chassé. Cette activité est considérée comme compatible avec le bon fonctionnement des équilibres naturels, en l’absence de grands prédateurs. Les mouflons sont soumis à un plan de chasse obligatoire, estimant la quantité à chasser chaque année. Des suivis sont organisés régulièrement pour connaître l’état de la population. Sachant qu’une population de mouflons s’accroît d’environ 25 % tous les ans, on peut déterminer le nombre d’animaux à prélever sans compromettre l’avenir du cheptel…Groupes de femelles - © Gaël Karczewski HistoireOpération de comptage
Il existe 2 méthodes de comptage des mouflons. Les « indices ponctuels d’abondance » estiment la variation de la population. Au mois de mai, des observateurs se placent en fin de journée sur des postes fixes et comptabilisent pendant 20 minutes les animaux vus. Les comptages « par affût et approche combinés » s’opèrent en fin d’hiver. Les observateurs circulent à travers les zones de taillis où se réfugient les mouflons. Les groupes d’animaux dérangés se déplacent vers des observateurs fixes qui les comptabilisent. Aujourd’hui, on estime la population de mouflons à environ 200 individus. Les acteurs locaux et les habitants sont très impliqués dans les opérations de suivi et de comptage.
Pic noir mâle - © jean Pierre Malafosse FauneLe pic noir (Dryocopus martius)
Le pic noir est un habitant des hêtraies. Grâce au travail des forestiers et au développement de la forêt, il est revenu s'y installer et creuse ses loges dans les grands arbres. Celles-ci sont observables, lorsque les arbres ont perdu leurs feuilles, à une dizaine de mètres de hauteur du sol. Une entente a été passée entre le Parc national des Cévennes, l'Office national des forêts et les propriétaires privés pour conserver les arbres à loges. Lors des coupes forestières, quelques arbres morts sont gardés et servent de « garde-manger » au pic noir. Celui-ci se nourrit en effet d'insectes xylophages, de leurs larves ainsi que de fourmis. Cet oiseau discret est facilement reconnaissable grâce à son plumage complètement noir et sa calotte rouge sur la tête. Il se manifeste surtout par un cri bref et aigu très puissant ou en tambourinant sur un tronc creux qui lui sert de caisse de résonance. (Martine Teulon)
© M Nègre (1923) Milieu naturelLe versant sud
Au cours des siècles précédents, ce versant sud de la montagne d’Aulas a été défriché pour servir de pâturage, laissant par endroit la roche à nu. A la fin du XIXe siècle, les forestiers ont planté sur ces pentes des épicéas. Ces arbres pionniers ont petit à petit reconstitué un sol forestier et, sous leur ombre, des sapins ont été plantés et des graines de hêtres sont venues germer. Les forestiers accompagnent ce peuplement vers une futaie mélangée de hêtres et de sapins.lobaria - © Bruno Descaves Milieu naturelUne forêt ancienne
Certaines espèces, telles le lichen Lobaria pulmonaria, au développement très lent, sont de bonnes indicatrices de l’ancienneté d’une forêt. Par ailleurs, certaines espèces de la flore herbacée, comme par exemple les luzules, sont nettement plus abondantes dans les forêts anciennes que dans les forêts récentes.©B.Jauré FloreLa Hetraie
Le Parc national des Cévennes, c'est un joyau de nature. L'eau, l'air et le ciel sont d'une grande pureté. Ce territoire d'exception offre une diversité de paysages, de faune et de flore absolument inégalée mais aussi un patrimoine culturel qui porte partout la trace de l'homme. Classé réserve de Biosphère de l'Unesco (1985), le Parc national des Cévennes bénéficie d'une protection depuis 1970.feuille de hêtre - © Emilien Herault FloreDe la fleur au fruit...
Le hêtre est un arbre monoïque, c’est-à-dire que les fleurs mâles et femelles sont distinctes mais portées par le même individu. La floraison intervient en avril et mai, et ce sont les insectes qui transportent les cellules reproductrices mâles, le pollen, vers les cellules femelles. Après la pollinisation, la fleur produit des graines enfermées dans des cupules ligneuses hérissées : les faînes. Tous les trois à cinq ans, en automne, le hêtre adulte disperse des milliers de graines.© Philippe Raichaud FloreDe la graine à l'arbre
Étant riches en huile, la plupart des graines sont dévorées pendant l’hiver par des animaux affamés : écureuils, mulots, sangliers, geais, pinsons… Les graines encore au sol au printemps suivant peuvent commencer leur germination.© Mathieu Baconnet Milieu naturelLa futaie sur souche
Le hêtre se régénère très facilement en formant une cépée, c’est-à-dire un ensemble de tiges groupées sur une même souche : un mode d’exploitation très pratiqué autrefois pour fournir du bois de chauffage. Sur le versant nord de la montagne d’Aulas, les forestiers ont converti ces anciens taillis en futaie sur souche : ces arbres au fût droit ont régulièrement fourni du bois d’œuvre destiné à l’emballage (cagettes). Depuis la fermeture de ces entreprises, le hêtre n’est plus valorisé qu’en bois de chauffage.Village de l'Espérou - Béatrice Galzin HistoireL'Espérou
Le village de L’Espérou se situe à la jonction entre les communes de Dourbies et de Valleraugue. Il est traversé par une draille de transhumance, voie de circulation des bergers avec leurs troupeaux lors des estives. Comme beaucoup de villages gardois, deux lieux de cultes, l’un catholique, l’autre protestant, se font face. Les alentours du village bénéficient d’un espace varié propice aux activités de pleine nature et aux manifestations sportives.
Description
- Départ de " CAP DE COTE ", prendre direction « COL DE MONTALS » par "La Draille", « Abri des Abéouradous », « Sous la Luzette » et « Montagne d’Aulas » (GR®60).
- Au « COL DE MONTALS » poursuivre sur « LA HETRAIE » puis « Bois de Montals ».
- Au « Bois de Montals » bifurquer sur « PUEYLONG » (GR®7).
- À « PUEYLONG » continuer sur le GR®7 en direction de « Le Font des Douzes », « LES DOUZES » (GR®7, GR®60).
- À « LES DOUZES » direction « LA HALLE DE L’ESPEROU » par « La Halle » (balisage jaune).
- Départ : Cap de Côte
- Arrivée : L'Espérou
- Communes traversées : Arphy, Val-d'Aigoual, Bréau-Mars et Dourbies
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Source

Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :