
2. Versant méditerranéen de l'Aigoual (Etape 2)
Les 36 patrimoines à découvrir
Assise (Marie-Hélène Richard) - © Filature du Mazel PaysageAssise (Marie-Hélène Richard)
Les chemins ouvrent loin des villes la voie à de nouveaux rythmes. Une autre vision de la vie ou le temps nous donne la respiration de la contemplation, des pierres, des arbres et des ciels omniprésents. Une expérience physique du face à face avec la nature. Un banc de bois et de branches dont le dossier s’affine et s’élève vers le ciel comme pour redevenir arbre.- Point de vue
Vallée de l'Herault
Observatoire du Mont Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30 PatrimoineL'Observatoire du Mont Aigoual
Le mont Aigoual est d’un point de vue climatique à la fois sous l’influence de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, ce qui en fait un site particulièrement intéressant. Déjà en 1882, Georges Fabre, soutenu par le colonel (futur général) François Perrier, propose la construction d’« une station de recherches météorologiques et forestières » afin d’étudier le climat très particulier du mont Aigoual. Le projet est approuvé en 1886 et la construction durera de 1887 à 1894.
La Commission météorologique du Gard a vu le jour en 1879. Les premières observations seront faites par des bénévoles. Ils sont dix-sept, membres de la Commission ou membres correspondants. Les observations se font deux fois par jour, à neuf heures du matin et à six heures du soir.
Dès la fin du XIXe siècle, Georges Fabre, membre du Club cévenol fondé en 1894, veut favoriser le tourisme, alors en plein essor, dans le massif de l’Aigoual qui devient un haut lieu de loisirs, parcouru en automobile, à pied ou en skis, comme en attestent les premiers livres d’or. C’est à cette époque que sont alors construits une table d’orientation, un refuge, et enfin le Grand Hôtel.
Cette station, aujourd’hui appelée Observatoire de l’Aigoual, enregistre depuis 1894 des données météorologiques dont des étonnants records de rafales de vent (360 km/h en novembre 1968). L’ Observatoire de l’Aigoual est en cours de réhabilitation depuis 2019 et propose à ce jour au grand public une exposition sur le Changement climatique.
Troupeau au sommet de l'Aigoual - © Nathalie Thomas FloreSommet de l'Aigoual
À 1 565 m d’altitude ici, le climat est rude : les conditions sont les mêmes qu’à 2 000 m ailleurs, avec seulement quatre mois « hors gel ». Le vent est supérieur à 60 km/h 265 jours par an, et la température moyenne annuelle est de 4,8°C. Les arbres n’ont pas le temps d’accomplir l’ensemble de leur cycle vital. On retrouve donc ici les formations végétales des zones de montagne : celles des pelouses à caractère subalpin.
L'Aigoual sous la neige - © Météosite du Mont Aigoual HistoireMétéosite de l'Aigoual
Inaugurée en 1894, cette infrastructure constitue le dernier observatoire météorologique de montagne habité en France. Son histoire est étroitement liée au reboisement de la forêt de l'Aigoual. Il est devenu une station météo performante avec un parc à instruments moderne de test des appareils de mesures en conditions extrêmes, en même temps qu'une exposition-musée sur la météorologie. Cette exposition de 800 m2 vous en dira un peu plus sur la climatologie de L'Aigoual et plus généralement sur la météorologie.
Observatoire du Mont Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30 PatrimoineL'Observatoire du Mont Aigoual (copy)
Le mont Aigoual est d’un point de vue climatique à la fois sous l’influence de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, ce qui en fait un site particulièrement intéressant. Déjà en 1882, Georges Fabre, soutenu par le colonel (futur général) François Perrier, propose la construction d’« une station de recherches météorologiques et forestières » afin d’étudier le climat très particulier du mont Aigoual. Le projet est approuvé en 1886 et la construction durera de 1887 à 1894.
La Commission météorologique du Gard a vu le jour en 1879. Les premières observations seront faites par des bénévoles. Ils sont dix-sept, membres de la Commission ou membres correspondants. Les observations se font deux fois par jour, à neuf heures du matin et à six heures du soir.
Dès la fin du XIXe siècle, Georges Fabre, membre du Club cévenol fondé en 1894, veut favoriser le tourisme, alors en plein essor, dans le massif de l’Aigoual qui devient un haut lieu de loisirs, parcouru en automobile, à pied ou en skis, comme en attestent les premiers livres d’or. C’est à cette époque que sont alors construits une table d’orientation, un refuge, et enfin le Grand Hôtel.
Cette station, aujourd’hui appelée Observatoire de l’Aigoual, enregistre depuis 1894 des données météorologiques dont des étonnants records de rafales de vent (360 km/h en novembre 1968). L’ Observatoire de l’Aigoual est en cours de réhabilitation depuis 2019 et propose à ce jour au grand public une exposition sur le Changement climatique.
Observatoire de l'Aigoual - nathalie.thomas HistoireL’observatoire météorologique - Le climatographe
Inauguré en 1824, l'observatoire météorologique a été construit à l'initiative de Georges Fabre, l'un des pionniers du reboisement de l'Aigoual. Son travail avec le botaniste Charles Flahaut a permis la création de l'arboretum de l'Hort de Dieu. Les premiers relevés météorologiques étaient effectués par les agents des Eaux et Forêts (actuel ONF). A partir de 1943, l'observatoire est géré par l'Office National Météorologique, dernier observatoire de montagne habité en permanence. Aujourd'hui il est géré par la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaire, qui a installé un centre d'interprétation et de sensibilisation de l'évolution du climat et du changement climatique (Le Climatographe). Cette exposition interactive vise à présenter les causes, conséquences et actions à mener pour limiter le phénomène et ses impacts , de manière objective et compréhensible par tous.Archéosmart (Marc Limousin) - © Filature du Mazel ArchéologieArchéosmart (Marc Limousin)
Des empreintes de Smartphones affleurent sur des rochers : des fossiles du temps présent qui deviendront des énigmes pour les temps futurs. Ces pierres gravées, à l’instar des cupules et autres témoignages rupestres de la région, nous dévoilent l’histoire révélée dans la matière et résonnent avec cette formule de Malraux : « L’avenir est un présent que nous fait le passé ».Tempus fugit (Fiona Paterson, Donald Buglass) - © Natacha Maltaverne HistoireTempus fugit (F.Paterson, D.Buglass)
Le temps fuit, la conscience crie, la mort menace, le ciel sollicite, l’enfer gronde et l’homme dort. Ici les effets du temps et des éléments naturels transforment le bois de l’œuvre, tout est un éternel recommencement au rythme des heures qui passent. Combien de temps avons-nous avant que tout soit perdu et qu’il soit trop tard pour réparer les dégâts ? La nature continuera sa route et effacera les traces des Hommes sur terre.Forêt de l'Aigoual - © Gaël Karczewski HistoireTerrain d’expérimentation pour les botanistes
Balise n° 1
L’Hort de Dieu situé à 1 300 mètres d’altitude est marqué par un climat extrême. Ce site d’une richesse exceptionnelle est un terrain d’étude et d’expérimentation privilégié pour les botanistes. Les collections d’arbres ayant un peu plus de 100 ans, un certain nombre d’entre eux dépérissent, soit du fait de leur grand âge, soit en raison de leur inadaptation au massif. On compte aujourd’hui 75 espèces sur les 140 testées depuis un siècle. C’est pour conserver l’intérêt de ce lieu patrimonial que l’Office national des forêts a engagé avec le Parc national des Cévennes une réflexion sur le renouvellement des collections.Cellule (Marie Gueydon de Dives) - © Filature du Mazel PaysageCellule (Marie Gueydon de Dives)
L’œuvre Cellule est une architecture naturelle et une réalisation artificielle qui représente un passage entre les mondes intérieur et extérieur. Poser ou opposer en interrogeant les notions de limite, de porosité et d’ouverture.
Cette œuvre vous invite à entrer à l’intérieur et à ressentir l’extérieur. Être l’œil qui contemple, l’oreille qui reçoit, la conscience qui objective la réalité.Le Portalet - nathalie.thomas FlorePelouses et landes du sommet de l'Aigoual
Ici, seules les espèces pouvant se reproduire en cycle court peuvent s'implanter, en raison du climat souvent glacial. La lande est colonisée par les bruyères et les pins à crochets. Cette zone peu boisée à cause des vents violents, présente une analogie avec la végétation de l'étage subalpin composée de pelouses et de landes à bruyères et myrtilles.Elle est parfois qualifiée de pseudo-alpine.
- Faune
Interprétation Paysagère
Vue depuis Font de Trépaloup - nathalie.thomas FloreL'évolution de la végétation
Au col se dresse un menhir de schiste. Au nord, dans le ravin de Trépaloup, des silex taillés témoignent de la fréquentation de cette région dès la préhistoire. Des analyses palynologiques (études de pollens fossilisés dans les tourbières) ont permis de reconstituer la végétation de l'Aigoual entre 8000 et 5000 av. J-.C. Le pin domine, accompagné du bouleau et du noisetier. Puis, le peuplement de pins diminue progressivement. Le climat humide se réchauffe et favorise l'extension du chêne et du noisetier. Enfin, le renforcement de humidité et de la nébulosité en altitude permet le développement du sapin et du hêtre. Dès la fin du 1er siècle av. J.-C., l'apparition d'un pourcentage important de graminées met en évidence le recul de la forêt en faveur des pâturages et des pelouses. C'est le début des grandes déforestations.
- Faune
Jardin Alpin de Charles Flahaut
Charles Henri Marie Flahault, né à Bailleul le 3 octobre 1852 et mort à Montpellier le 3 février 1935) est un botaniste français, pionnier dans les domaines de la phytogéographie, de la phytosociologie, de l’écologie forestière et de la vulgarisation scientifique. Il est un des premiers à utiliser des concepts tels que l’association végétale, la notion de station (botanique), de relevé floristique. Il est l’auteur de nombreux travaux scientifiques majeurs, l’initiateur de la cartographe botanique et il est le premier, en France, à établir des liens forts et durables entre botanistes et forestiers. Il est en outre le fondateur de l’Institut de botanique de Montpellier, ville où il réside de 1881 à sa mort. Il est aussi le créateur, avec Georges Fabre, de l’arboretum de l'Hort de Dieu au mont Aigoual, et l’artisan passionné du reboisement de ce massif. Collection de l'Hort de Dieu - © B. Algoët Milieu naturelL'acclimatation d'une espèce végétale
Balise n° 7
Fabre et Flahault ont poursuivi deux objectifs : l’étude de l’adaptation de certaines essences forestières au climat cévenol et l’étude des végétaux dans leur rapport avec les conditions environnementales. Certaines espèces végétales sont mieux adaptées que d’autres au climat cévenol. Ainsi, les sapins méditerranéens et le douglas s’en sortent très bien, comme globalement l’ensemble des espèces originaires d’Europe, d’Asie mineure et de l’ouest de l’Amérique du Nord. À l’opposé, les espèces d’Asie orientale et de l’est de l’Amérique du Nord dépérissent. Par son travail, le botaniste pose les bases de la phytosociologie, qui étudie l’agencement des plantes par communautés, en fonction des conditions du milieu.Chalet laboratoire en 2023 - © B. Algoët HistoireLe chalet, laboratoire de Charles Flahault
Balise n° 6
«Et qui sait si quelque généreux mécène ne voudra pas un jour que nos étudiants trouvent, à l’Hort de Dieu même, un toit hospitalier ? J’y vois, dès maintenant, comme si elle s’y élevait, la petite maison largement éclairée vers la Méditerranée avec sa salle de travail au rez-de-chaussée, sa grande cheminée autour de laquelle on débat à la veillée les problèmes scientifiques...». (Charles Flahault, 1904)
Ce chalet, construit l'année suivante, a permis d’aménager un jardin botanique, un potager d’altitude et une pépinière à proximité. Malgré la fermeture du milieu par la forêt, certaines plantes introduites à l’époque se sont maintenues jusqu’à aujourd’hui : lis des Pyrénées, grande astrance…- Histoire
Chalet de Charles Flahaut
Lobaria pulmonaria - © Mario Klesczewski Milieu naturelVous avez dit "chourradou" ?
Balise n° 4
Ce hêtre remarquable de plus de 200 ans, appelé chourradou en occitan, tient son nom des moutons qui venaient chourrer, c’est-à-dire ruminer et se reposer sous son couvert ombragé. Ce type d’arbre (grande cavité, écorce décollée et bois mort ) accueille en particulier des insectes saproxyliques (mangeurs de bois mort) et des champignons. Sur un autre de ces vieux hêtres, en contrebas du sentier, se trouve un grand lichen appelé lobaria pulmonaria, caractérisé par ses grands besoins en eau et sa sensibilité à la pollution atmosphérique. Sa croissance est très lente et sa présence atteste de l’ancienneté de cette partie de la forêt.Lis des Pyrénées - © J.-P. Grandmont Milieu naturelJardin alpin
Balise n° 5
Le panneau illustre l'héritage du travail expérimental de Charles Flahault.Forêt domaniale de l'Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30 HistoireLe reboisement de l'Aigoual
Dès l'Age du Fer, l'Homme commence alors à faire reculer la forêt au profit des troupeaux. L'activité pastorale grignota le massif, mais l'exploitation des bois demeura plus ou moins contrôlée jusqu'à la Révolution française.
Après celle-ci, les forets furent surexploités pour satisfaire les besoins en bois des habitants (chauffage), des charbonniers et des industries en plein essor (verreries, forges, fonderies, mines, soieries). Avec les maladies qui touchèrent deux piliers de l'économie cévenole d'alors – le châtaignier (encre) et le ver a soie (pébrine) – la pression du pâturage transhumant, troisième pilier de cette économie, s'accentua également, avec un impact sur la végétation et sur les sols.
Ainsi, il ne restait plus en 1850, au maximum démographique des campagnes françaises, que 2200 hectares de bois sur ce qui allait devenir la forêt domaniale de l'Aigoual, majoritairement des taillis de hêtre. Le paysage était dominé par les herbes, les landes a callunes et genets et les rochers. La forêt était quasiment absente !
Cette situation très dégradée du couvert végétal avait également pour conséquences des crues catastrophiques dans les hautes vallées lors des épisodes pluvieux automnaux, et les particules de sol n'étant que très peu retenues par la végétation terminaient dans les cours d'eau a l'aval, contribuant même à une part non négligeable (5%) de l'ensablement du port de Bordeaux !
La mise en application sur le terrain des lois sur la restauration des terrains en montagne (1860, 1864 et 1882) par l'administration des Eaux et Forêts, sous la houlette de Georges FABRE, allait radicalement changer le paysage de l'Aigoual à partir de 1865 et réduire fortement les risques d'inondations catastrophiques. Sa réflexion sur l'adaptation des différentes essences aux conditions environnementales locales l'a conduit à mettre en place un réseau d'arboretums et à collaborer avec Charles FLAHAULT, directeur de l'Institut Botanique de Montpellier. Georges FABRE a su faire preuve de ténacité pour dépasser les réticences et oppositions, convaincre les populations locales ainsi que les propriétaires des terrains – habitant pour la plupart dans le Bas Languedoc – afin de pouvoir acheter les terrains sur lesquels seraient effectués les reboisements, et accompagner la transition entre une économie agricole en déclin et une économie nouvelle, plus forestière.
Cette forêt présente donc aujourd'hui un nouvel écosystème riche à l’échelle des temps géologiques.
Vue depuis les 4000 marches - Olivier.Prohin EauLe Coulet
Au Coulet (petit col) la vue se dégage du côté méditerranéen, vers Valleraugue. Le point de vue est situé sur la ligne de partage des eaux. Jusque là, l'itinéraire a suivi le vallon du Bédil, un ruisseau au profil doux, peu torrentueux dont les eaux vont rejoindre l'Atlantique. Ici on découvre le vallon du Clarou (affluent de l'Hérault) au profil plus abrupt typiquement méditerranéen. Au sud, les versants sont écorchés par les affleurements du schiste; au nord les versants sont entièrement boisés.- Point de vue
Le Coulet
Guy.Grégoire HistoireRefuge du maquis
Dès début 1943, se constitue le premier maquis des Cévennes. Le refuge du maquis d'Aire-de-côte était une des baraques en bois utilisée pour les chantiers forestiers, dont le toit était camouflé par des branches. Le 10 juillet 43, un message prévint la poste de Rousses de l'imminence d'une attaque des Allemands. On fit prévenir le maquis, mais un orage surprit les maquisards qui repoussèrent le moment du départ. Les Allemands arrivèrent... Le garde forestier fut arrêté pour complicité, accusé d'être en communication avec la radio de Londres. En effet, à Aire-de-côte, on écoutait un poste à galène construit par les deux juifs qui s'y cachaient.Aire de Côte - Stephan.Corporan HistoireAire-de-Côte
La ferme d'Aire-de-Côte fut achetée par l’État en 1862, à l'époque du reboisement. Avant de devenir gîte d'étape, elle demeura longtemps maison forestière abritant un garde forestier et sa famille. Dans la première moitié du XXe siècle, Aire-de-Côte était bien différent. Au nord, derrière la maison, la draille, bordée de pierres sur chant, faisait encore 40 à 50 m de large, des milliers de bêtes transhumantes y passaient.Les pâturages étaient rasés. Les transhumants s'y arrêtaient, à midi, puis continuaient vers l'Aigoual.
Les prairies de Bonperrier - Michel Monnot AgricultureBonperrier
Son étymologie voudrait dire « bons champs ». Effectivement, on trouve autour du hameau des prairies, des « parcelles cultivées » toujours entretenues de nos jours. On dit que les habitants du hameau cultivaient des céréales. Les hommes descendaient le blé et le seigle récoltés au moulin du village. Par contre l’avoine restait au hameau pour nourrir les bêtes- Faune
Le circaète Jean-le-Blanc
Avec un peu de chance, vous observerez, du printemps à l'automne, un grand rapace au-dessous presque blanc, à la tête large et sombre : le circaète Jean-le-Blanc. Ces crêtes dénudées, chaudes et ensoleillées le jour, sont un excellent terrain de chasse pour ce grand amateur de serpents qui sait les y débusquer. Ici le vent est fréquent et le circaète s'en sert pour chasser, non pas en tournant dans des ascendances comme d'autres rapaces, mais en volant sur place, pattes pendantes et ailes immobiles. C’est un grand migrateur qui n'est présent chez nous que pour nicher de mars à octobre, et qui passe l'hiver en Afrique. l'Auberge-relais de Bonperrier - Michel Monnot HistoireBonperrier et son cabaret
Il se raconte que là-haut, juste avant la Grande Guerre, sur la crête de Bonperrier, une auberge était tenue par deux familles. Le croisement des chemins était un lieu d'échange et de vie. Cette ancienne route royale orientée nord-sud forme aussi la limite entre les deux communes.
Les routes sur les crêtes étaient plus rapides et les auberges sur leur trajet offraient le gîte aux voyageurs pour passer une nuit au sec et au chaud et un relais pour échanger les chevaux avant de poursuivre leur périple.
Les facteurs se transmettaient les histoires des vallées voisines en même temps que les courriers.
Lorsque vient le mois de juin, les bergers transhumants et les troupeaux continuent de faire étape à Bonperrier avant de repartir le lendemain vers leurs lieux d'estive. La halte promet encore aujourd’hui une belle soirée conviviale même si le cabaret n’est plus là…Le genêts à balai - Béatrice Galzin FloreLes genêts à balai
Sur les bords du chemin dominent le genêt à balais . Mal-aimé des bergers et de leurs moutons, cette légumineuse coriace a été l’objet d'une condamnation sévère par l'écrivain cévenol Jean-Pierre Chabrol. Pour lui, la forte déprise agricole ferme le paysage en Cévennes en laissant place aux genêts, signe de la fin d'une civilisation.- Point de vue
Vallées Cévenoles
Les Cévennes des serres et des valats sont celles des grandes vallées cévenoles (les valats) profondément taillées en V dans les schistes et séparées les unes des autres par des crêtes étroites, voire acérées (les serres).
Ces vallées prennent naissance à l'amont dans des hauts sommets Cévenols. Elles se prolongent largement dans le département du Gard à l'aval, où elles débouchent dans la plaine d'Alès, allongée au pied des Cévennes de Saint-Ambroix à Anduze, et jusqu'aux reliefs calcaires qui cernent Ganges et le Vigan plus au sud. - Histoire
Pont Moutonnier
Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile ! Pont moutonnier - © Olivier Prohin PastoralismePont moutonnier
Ce pont a été édifié au XIXe s. pour les seuls besoins des bergers qui, venant des plaines du Languedoc, cheminaient avec leurs troupeaux le long des crêtes pour atteindre des régions plus verdoyantes l'été. On dit qu'ils montaient à l'estive. Cette draille de Margeride est l'une des plus célèbres des Cévennes, avec celles de l'Aubrac et du Gévaudan.
Le pastre - Nathalie Thomas AgricultureLa draille et le Pont Moutonnier
Le pont moutonnier du col de l’Asclier est situé sur une grande draille, chemin traditionnel de transhumance vers les hauts pâturages de l’Aigoual et du Mont Lozère, route royale pendant la révolte des Camisards au XVIIIe siècle, chemin des colporteurs et de grande randonnée… Le col de l’Asclier (de l’occitan asclar, fendre) où la route semble passer au travers d’une brèche, est bien nommé : il se trouve sur une faille rocheuse. Mais le plus étonnant c’est le pont, un pont sans route. Il a été construit juste pour que les troupeaux passent ce passage difficile !- Flore
Le Châtaignier
Sur presque un millénaire le châtaignier a dominé la vie des Cévennes. Tout de cet arbre, fruits, bois, feuilles, a abondamment été utilisé par les hommes pour qui il fut longtemps la première ressource. On peut ainsi aisément parler d'une véritable civilisation du châtaignier. L'homme en a tiré l'essentiel de sa subsistance, il en mangeait chaque jour sous la forme d'une soupe appelée bajanat. Les animaux d'élevage étaient eux aussi nourris grâce à "l'arbre à pain". Chêne blanc ou pubescent - Yves Maccagno Milieu naturelLe chêne blanc ou pubescent
Avant le col, nous pouvons voir sous le chemin un bois de chênes blancs, avec des spécimens de bonne taille. Arbre indigène aux basses et moyennes altitudes, c'est à son détriment que fut planté le châtaignier depuis le IXe siècle. C'est pourtant un arbre au bois de qualité, résistant au feu et à la sécheresse de par son enracinement profond, abritant un grand nombre d'espèces d'insectes mais aussi de plantes herbacées. (700 espèces différentes de plantes et d'animaux, dont 490 espèces de coléoptères lignicoles, vivant dans le bois).- Histoire
Hameau cévenol
Ce hameau typique de la moyenne montagne cévenole est perché à 600m d’altitude, au bout de la vallée de Notre Dame de la Rouvière, dans le Parc National des Cévennes.
Les paysages cévenols sont des paysages de moyennes montagnes qui sont le résultat de trois millénaires d’activités agropastorales.Vous avez face à vous un paysage typiquement issu de l'activité agro pastorales cévenol. Vous observerez des murs en pierres sèches qui retiennent la terre pour les besoins de l'agriculture ainsi qu'une retenue d'eau pour l'irrigation des vergers et des champs.
Description
1) À « Aire de Côte » prendre par le GR® 6-67, direction « Col du Pas » par « Le Fageas ».
2) Au « Col du Pas », continuer sur le GR®6-67 direction, « Bonperrier », « Col de l’Homme Mort », « Col de l’Asclier ».
3) Au « Col de l’Asclier » descendre la route sur 10 m et prendre à droite un chemin direction « Mas Corbière » (balisage jaune).
A partir du 15 mai, le gîte d'étape de Aire de côte est ouvert: 07 52 04 20 56
- Départ : Sommet de l'Aigoual
- Arrivée : Mas Corbières (Commune de Notre Dame de la Rouvière)
- Communes traversées : Val-d'Aigoual, Bassurels, Saint-André-de-Valborgne, Les Plantiers et Notre-Dame-de-la-Rouvière
Météo
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