2. Sur les pas des gens d'ici (jour 2)
Autour de St-Sauveur des Pourcils, prenez un peu de temps pour apprécier l’arboretum et la superbe église au milieu de rien… juste son cimetière et une belle maison bourgeoise.
Les 13 patrimoines à découvrir
- Faune
La Dourbie
La Dourbie prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual, à 1 301 m d'altitude. Elle coule globalement de l'est vers l'ouest, puis borde le causse du Larzac (au sud-ouest) qu'elle sépare du causse Noir (au nord-est). Elle conflue dans la rivière Tarn rive gauche à Millau (Aveyron), à 357 m d'altitude. Vue sur Dourbies - nathalie.thomas HistoireDourbies
Le village de Dourbies a été édifié sur une crête afin d'utiliser au maximum les terrains les plus plats pour les cultures. Aujourd'hui, l'agriculture ayant périclité dans cette vallée, des champs autrefois cultivés ont été urbanisés et les landes à genêts envahissent de plus en plus l'espace.
Montée au col du Suquet - nathalie.thomas PaysageCol du Suquet
Vous vous trouvez au point le plus élevé de la promenade. Rive droite de la Dourbies, le versant abrupt que parcourt le sentier est constitué alternativement de zones où le granite est massif et d'autres où il est décomposé en arène (sable grossier issu de l'altération du granite). Vers le sud, on découvre un panorama englobant la totalité du massif du Lingas, haut plateau boisé surplombant au sud le Viganais et la plaine languedocienne.Le lavoir des Monts - Béatrice Galzin AgricultureLe lavoir des Monts
Le lavoir des Monts coule encore mais les lavandières ont bel et bien disparu. Le site est magique. L'eau est claire, propice à la ponte des libellules et à désaltérer les oiseaux.Saint Sauveur des Pourcils au début du XXe siècle - © Coll. G. Mathon Milieu naturelUn domaine agricole reboisé
Le hameau de Saint-Sauveur-des-Pourcils est actuellement entouré d’arbres mais au XIXe siècle, l’Aigoual était dénudé ! Le reboisement du massif est issu d’un programme de l'Etat mené par les forestiers. Le service des Eaux et Forêts a acheté de nombreux domaines agricoles pour les transformer en maisons forestières. Saint-Sauveur-des-Pourcils possède alors toutes les qualités requises : des bâtiments pour loger les forestiers, une diversité des sols, une bonne exposition au soleil et de l’eau à proximité (rivière en contrebas). Les forestiers ont implanté une pépinière pour cultiver de jeunes arbres et un arboretum pour tester l’adaptation de différentes essences.
Ecole de Villemagne dans les années 1960 - © Coll. G. Mathon HistoireUn cimetière révélateur d’histoires
Le petit cimetière de Saint-Sauveur-des-Pourcils aujourd’hui si paisible révèle une histoire riche et mouvementée : des noms de familles de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane sont inscrits sur les tombes. Cette pluralité religieuse s’explique en partie par la venue d’une main d’œuvre étrangère au XXe siècle lors de l’exploitation des mines de plomb argentifère et de cuivre dans le hameau voisin de Villemagne. La période trouble de la Seconde guerre mondiale a amené une femme juive et ses enfants à se réfugier dans les environs. Les tombes musulmanes sont les témoins de la période pendant laquelle un camp de Harkis était implanté dans la région après la guerre d’Algérie. Ces anciens militaires, alliés des troupes françaises, étaient employés par les Eaux et Forêts pour travailler au reboisement de l’Aigoual.
© Coll. G. Mathon HistoireUne église au centre de toutes les attentions
Pourquoi une église si imposante a-t-elle été construite dans un petit hameau ? L’attachement profond qu’éprouvent les paroissiens envers leur lieu de culte a joué un rôle primordial. L’église a été détruite à trois reprises par les protestants (1562 et 1703) et par l’usure du temps (1848). Mais à chaque fois, les paroissiens, habitant les hameaux voisins, ont décidé de la reconstruire. Malgré toute cette volonté, l’église et le cimetière sont transférés à Camprieu (1871) : difficulté d’accès au lieu de culte et mésentente entre le maire et le curé sont les arguments retenus par les autorités épiscopales. Les fidèles, opposés au transfert, obtiennent le maintien des messes pour le pèlerinage annuel, les baptêmes, les obsèques et les mariages.
Le hameau et ses alentours avant le reboisement - © Coll. G. Mathon ArchitectureChâteau ou domaine agricole ?
Au XIIe siècle, des petits seigneurs dépendant de la famille de Roquefeuil règnent sur le château de Saint-Sauveur-des-Pourcils. Ils vivent en autarcie avec leurs troupeaux, leurs grandes terres de pâturages et une partie des récoltes paysannes. Aucun vestige de cette époque n’est aujourd’hui visible : le bâtiment principal s’apparente plutôt à un corps de ferme. Au fil des siècles, le château est devenu un grand domaine agricole avec ses dépendances.
Sapinière en futaie régulière - © Elodie Mazel Milieu naturelarboretum de Saint Sauveur
A l’origine, les arboretums ont un caractère expérimental : étudier le comportement des essences d’arbres introduites sur le massif dans le cadre du reboisement mené dès la fin du XIXe siècle. Au fil du temps, ce caractère scientifique devient moins important au profit d’une vocation davantage pédagogique et ornementale. Sur l’Aigoual, l’Office national des forêts entretient un réseau d’arboretums représentatif de la diversité de la forêt et du travail mené par les forestiers sur le massif depuis le début du XXe siècle.
Le sentier parcourt une partie seulement du vaste arboretum.La ferme de La Boissière - nathalie.thomas HistoireLa ferme de Boissière
La ferme de La Boissière a été abandonnée par ses habitants lors des reboisements de l'Aigoual. Un salaire assuré par l'administration des Eaux et Forêts était tellement plus garanti que les maigres ressources agricoles et le travail sans fin du paysan. Vous passerez sous son porche et foulerez l'aire de battage des céréales, mais point de poules, ni grain sur l'aire, point de troupeaux partant au pré … Aujourd'hui, la forêt a repris le dessus.Le chemin des morts - nathalie.thomas HistoireLe chemin des Morts
Au Moyen Age et jusqu'en 1870, le village catholique de Camprieu n'avait pas d'église, ni de cimetière. Les habitants se rendaient ainsi au hameau de Saint Sauveur de Pourcils. Pour transporter leurs défunts jusqu'à ce cimetière éloigné, il fallait emprunter « le chemin des Morts ». Le cercueil était porté à dos d'homme et à chaque lieu de pose, on récitait la prière du « de profundis ». Les cortèges mortuaires ont cessé d’emprunter ce chemin à l'été 1872. Cette année-là, le village de Camprieu s’est enfin doté de son propre cimetière. Mais il a gardé son nom d'antan : « le sentier des Morts ».Camprieu - nathalie.thomas HistoireCamprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge.Perte du Bonheur - nathalie.thomas EauLe ruisseau du Bonheur
Le site de Bramabiau est un exemple de résurgence. Ici, un peu à l'est de Camprieu, le ruisseau du Bonheur perfore le Causse et disparaît dans un tunnel naturel. On le retrouve à l'air libre au fond de l'Aven de Balset mais il se tord vers le sud pour disparaître à nouveau sous terre. Le ruisseau parcourt en sinuant plus de 10 km de galeries souterraines. Mais à 700 m à l'horizontale de sa perte, il resurgit ! Les parois du canyon qui l'enserre démultiplient le son de ses flots et ajoutent à ses grondements des vibrations acoustiques proches d'un mugissement phénoménal. Ce n'est plus le Bonheur tranquille, c'est le tumultueux Bramabiau.
Description
1 – Au « Col du Suquet », suivre « Le vieux hêtre » allez faire le détour pour voir cet arbre remarquable, puis revenez sur vos pas. Suivre « La Roque», « Le Valat de Malbosc », jusqu’à « Les Monts », « La Combelle », « La Matte », « La conduite forcée », « Le Pont de l’Ane ».
(Possibilité au niveau du « Pont de l’Ane » d’aller faire un aller / retour jusqu’à l’Église de St-Sauveur)
2 - Suivre « Le Muguet», « Bramabiau », « La Passerelle », « La Clèdette », « La Croix Haute », « La Croix Basse ».
Pour rejoindre votre hébergement : suivre « Camprieu », « Le Cros », « Tabarde » et « Maison du Bois ».
- Départ : Dourbies
- Arrivée : Camprieu
- Communes traversées : Dourbies, Saint-Sauveur-Camprieu et Lanuéjols
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons.
Source
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