
1. Le roc de Saint Guiral (étape 1)
Les 24 patrimoines à découvrir
Chouette de tengmalm - © Régis Descamps FauneChouette de Tengmalm (Aegolius funereus)
La chouette de Tengmalm, hôte typique de la taïga, trouve dans ces clairières riches en micromammifères un terrain de chasse idéal. Contactée pour la première fois en 1990, elle affectionne les hêtraies sapinières des combes froides du Lingas. Mais ses exigences ne s’arrêtent pas là : il lui faut trouver des loges, creusées puis abandonnées par le pic noir, pour s’y reproduire.
Travaux de restauration des fonctionnalités hydro-écologiques de tourbières sur l'Aigoual, Contrat Natura 2000 - © Olivier Prohin Milieu naturelTourbière
Les tourbières, véritables éponges naturelles, ne trouvent pas ici les conditions optimales à leur développement et sont les premières à pâtir des modifications climatiques (sécheresses estivales, réchauffement). L’assèchement fait partie de l’évolution lente, de l’ordre du millier d’années, mais normale d’une tourbière. Ici le reboisement accélère ce processus, les arbres jouant le rôle de véritables pompes à eau. Les tourbières du Lingas, de petite taille, se montrent très sensibles à l’évolution de leur environnement. Les conserver nécessite de limiter la progression de la forêt sur les zones humides, tout en maintenant des connexions entre ces « oasis » pour ne pas les isoler définitivement.
Grenouille rousse - © Bruno Descaves FauneFaune de la tourbière
Des eaux froides et acides ? La grenouille rousse, seul batracien capable de s’y reproduire, fraye dès la fin de l’hiver pour laisser le temps à sa progéniture de se métamorphoser pendant l’été.
La larve de la cordulie arctique se développe jusqu’à 3 ans dans l’eau.Cette libellule, qui ne vole que le temps d’un été très rare sur l’Aigoual, ne fréquente que les tourbières.
Un criquet qui tourne autour d’une tige de linaigrette pour se dissimuler à mesure que vous essayez de l’observer ? Peut-être est-ce le criquet ensanglanté ? Il doit son nom à la couleur rouge pourprée des femelles. La stridulation des mâles se résume à des claquements sonores.Semi apollon - Gaël Karczenwski FauneSemi-apollon (Parnassius mnemosy)
La proximité de la forêt se révèle être un atout. Le semi-apollon, papillon discret à forte valeur patrimoniale, vit à la lisière des hêtraies qui abritent la corydale, plante dont se nourrit sa chenille.
Rosalie des Alpes en ponte - © Bruno Descaves Milieu naturelConstante évolution du milieu naturel
Balise n° 7
Sur la gauche on aperçoit une trouée dans la forêt, provoquée par le vent. Ces arbres (épicéas) tombés au sol, sont appelés «chablis». Le bois mort qui reste au sol crée un milieu propice à de nombreuses espèces, en particulier les insectes saproxylophages (qui mangent du bois mort) et des champignons. Petit à petit, la trouée se refermera et la végétation herbacée actuelle sera remplacée par les arbres. Ainsi, au-delà de son rôle de production, la forêt est avant tout un milieu vivant qui évolue au rythme des événements naturels.Lac des Pises, forêt du Lingas - © Yann Toutain EauLac des Pises
Balise n° 6
Le lac des Pises est un lac artificiel de 13 hectares alimenté par le ruisseau des Pises. Sa profondeur moyenne est de 4 mètres. Mis en eau en 1965, il devait à l’origine faire l’objet d’un aménagement touristique. Le Parc national des Cévennes, qui s’est porté acquéreur de ce domaine en 1981, en a fait un espace de protection de la nature et de la transhumance pour les troupeaux des vallées cévenoles.- Histoire
Borne forestière
La forêt domaniale de l’Aigoual s’est constituée par acquisitions successives, principalement entre 1874 et 1914 dans le cadre d'un grand programme de reboisement mené par l’administration des Eaux et Forêts. Des bornes en pierre en matérialisent les limites.
Lac des Pises, octobre 1983 - © Guy Grégoire EauBarrage
L'idée d'un barrage sur le site ne date pas d’hier. A l’aval du barrage actuel, on distingue les vestiges d’une digue très ancienne. Nous n’avons aucune certitude sur son origine. La mémoire orale attribue sa construction à des moines bénédictins qui l’auraient bâtie au Moyen-Age pour créer un « pesquié », petit étang destiné à l’élevage de truites.
Truite fario - © Olivier Prohin FauneTruites
Le lac est peuplé de truites fario et de vairons, auxquels sont venus s’ajouter goujons et carassins (proches cousins des poissons rouges). Ceux-ci sont normalement absents des eaux de 1ère catégorie, tout comme le goujon. Leur présence est sans doute liée à des lâchers clandestins.Ces introductions ne sont pas sans poser problème : ces intrus accélèrent la disparition de certains amphibiens indigènes.
Busard Saint Martin et petits - © Parc national des Cévennes FauneBusard Saint-Martin (Circus cyaneus)
Le busard Saint-Martin, tout comme le busard cendré, a parfaitement adapté son mode de chasse aux pelouses et aux landes. Il vole en rase motte et plonge sur la moindre proie repérée. Campagnols, lézards figurent au menu, tout comme les ephippigères, grosses sauterelles aux ailes atrophiées.
Tulipe méridionale - Tulipa sylvestris subsp. australis - © Olivier Prohin FloreDiversité des plantes
Ces grands espaces sont également une source de diversité pour les plantes. Le jaune de la tulipe méridionale et de l’arnica des montagnes, le blanc cotonneux du pied de chat, et le violet de la gentiane champêtre apportent leur touche de couleur le printemps venu.Sauterelle - © Bruno Descaves FauneSauterelle ou criquet ?
Pour presque tous les criquets, sauterelles, libellules et la majorité des papillons, la vie en forêt est impossible. Pour eux, le maintien des milieux bien ensoleillés est synonyme de survie. De longues antennes, des pattes conçues pour le saut en longueur et un corps vert ? Pas de doute, il s’agit d’une sauterelle ! Le dectique verrucivore est la plus grosse et l’une des plus fréquentes sur ces pelouses. Contrairement aux criquets, qui ont des antennes plus courtes et se nourrissent de végétaux, les sauterelles sont essentiellement carnivores.
Berger avec son troupeau, Forêt du Lingas - Lac des Pises - © Yann Toutain PastoralismeDes transhumants pour que vivent les parcours
Le Parc œuvre pour le maintien des milieux ouverts (pelouses, prairies, zones humides) qui abritent une faune et une flore très diversifiées. Le pâturage extensif par des troupeaux transhumants permet de gérer ces grandes surfaces, mais les difficultés économiques rencontrées par les éleveurs combinées à la rudesse du métier de berger font de la transhumance une activité en régression depuis les années 1970.
Le Parc a acquis 700 hectares dans la vallée de la Dourbie et sur le plateau du Lingas, et loue ces terres à une coopérative de transhumance ovine. Le troupeau des Pises, présent de mi-juin à mi-septembre, compte environ 1 700 brebis.Alouette - © Jean-Pierre Malafosse FauneNichées d'oiseaux
Ces étendues steppiques accueillent les nichées de nombreux oiseaux. Merci de tenir les chiens attachés, que ce soit aux abords des troupeaux mais également sur le reste du Parc, en pensant par exemple à l’alouette des champs ou au pipit des arbres, dont les petits, bien camouflés dans une touffe d’herbe à quelques mètres de vous, n’auront pas échappé au flair de votre chien.
Le Héron cendré (Ardea cinerea Linnaeus) - © Régis Descamp FauneLibellules et hérons
Le lac des Pises abrite aujourd’hui 21 des 58 espèces de libellules présentes dans le Parc. Le sympetrum à nervures rouges offre un spectacle gracieux lorsqu’il effleure l’eau pour y déposer ses œufs, tandis que l’imposant mâle d’anax empereur repousse tout concurrent hors de son territoire. Leurs larves se dissimulent au fond de l’eau à l’affût de petites proies… et pour ne pas finir dans la gueule d’une truite ! La quiétude du site en fait une halte migratoire pour certaines espèces (chevalier guignette, bécassine des marais, grèbe castagneux, sarcelle d’hiver, …). D’autres espèces, comme le héron cendré, y sont présentes toute l’année.
- Point de vue
Causse noir et vallée de la Dourbie
- Point de vue
Vue sur le département de l’Hérault
Pic de Saint-Guiral - nathalie.thomas HistoirePic de Saint-Guiral
Trois frères de la famille de Roquefeuil étaient amoureux de la même jeune fille. Mais celle-ci ne parvenait pas à faire son choix. Aussi, leur enjoignit-elle de participer à la croisade : le plus valeureux aurait son cœur et l'épouserait. Les années passent, et dans les chants que rapportent les troubadours, jamais il n'est question des trois chevaliers. La jeune fille, doucement, se consume d'un chagrin mortel. Sans plus d'espoir, elle se laissa mourir. Dans le cortège suivant son corps vers le cimetière apparaissent alors les trois frères vainqueurs. Emplis de tristesse et de chagrin, ils décident de vivre en ermites, chacun au sommet d'une montagne (Le Saint-Guiral, le Saint-Loup et le Saint-Alban). Et chaque année, en souvenir du jour funeste, ils allument un braiser … (Isabelle Magos « le guide des Cévennes »).- Histoire
Maison de Berger
- Point de vue
Vue sur le Saint Guiral
- Pastoralisme
Agro-Sylvo-Pastoralisme
L’agro-sylvo-pastoralisme est une activité de production qui associe par le pâturage des espaces de natures différentes : des espaces cultivés et des zones de parcours, boisées ou non boisées (landes, taillis, pelouses, forêts, etc.) comme ici.Observez bien, vous apercevrai peut être un troupeau. - Faune
Chêne remarquable
Le Chêne blanc ou pubescent (Quercus pubescens) doit son nom “pubescens” au duvet sur le revers de ses feuilles. Celles-ci sont caduques, les jeunes pousses sèchent et changent de couleur mais restent attachées aux branches tout l'automne et l'hiver; ce n'est qu'au printemps qu'elles cèdent la place aux nouvelles. - Faune
La Dourbie
La Dourbie prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual, à 1 301 m d'altitude. Elle coule globalement de l'est vers l'ouest, puis borde le causse du Larzac (au sud-ouest) qu'elle sépare du causse Noir (au nord-est). Elle conflue dans la rivière Tarn rive gauche à Millau (Aveyron), à 357 m d'altitude. Vue sur Dourbies - nathalie.thomas HistoireDourbies
Le village de Dourbies a été édifié sur une crête afin d'utiliser au maximum les terrains les plus plats pour les cultures. Aujourd'hui, l'agriculture ayant périclité dans cette vallée, des champs autrefois cultivés ont été urbanisés et les landes à genêts envahissent de plus en plus l'espace.
Description
- Depuis le parking direction « LAC DES PISES - NORD», longer le lac par sa droite jusqu’au « Lac des Pises - Sud ».
- Monter sur votre droite à « L’observatoire des Pises », par le GR®66.
- Continuer sur le GR®66 pour atteindre le col des Pises.
- Suivre toujours le GR®66 en direction « COL DE L’HOMME MORT».
- Toujours sur le GR®66, aller « Sous St Guiral »,et continuer sur « ST GUIRAL ». De là possibilité de faire un aller-retour au sommet de St Guiral.
- Continuer sur « Roquefeuillet » et prendre le chemin de droite direction « Le Pradarel », « Combe d’Ardenne ».
- Tourner à gauche en direction de « Ressançon », « La Rouvière » et « LA CROIX DE LAGRINIER », GR®66.
- Rejoindre « DOURBIES - Eglise » par « La Clède », « Lavoir des 3 Ermites ».
- Départ : Lac des Pises – Commune de Dourbies
- Arrivée : Dourbies
- Communes traversées : Dourbies, Aumessas, Arrigas, Alzon, Sauclières, Saint-Jean-du-Bruel et Trèves
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Avant de vous engager sur un circuit, vérifiez qu'il est adapté à votre activité et à votre niveau.
N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante. Refermez soigneusement les clôtures et les portillons.
Attention aux chiens de protection à Ressançon autour de la ferme et des prés : adoptez les comportements recommandés.
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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