
Valleraugue - Vélo route n°7
Encore un petit effort jusqu'à L'Espérou pour ensuite descendre jusqu’à Valleraugue.
Les 25 patrimoines à découvrir
Montée au dessus de Valleraugue - © Michel Monnot FloreÉtage méditerranéen
Le début de l'itinéraire chemine à l'étage du chêne vert. Ce dernier occupe normalement le versant méditerranéen où il abonde jusqu'à 500 m. Ici il a été supprimé au profit de terrasses de culture. De part et d'autre du chemin bordé de hauts murs et muni de marches qui accèdent à des jardins, on voit ces terrasses maintenant envahies ou plantées de résineux. Présents également, la bruyère arborescente et l'arbousier sont, comme le chêne vert, des espèces typiquement méditerranéennes. Les plantes de cet étage sont xérophiles, c'est-à-dire, qu'elles recherchent les milieux secs auxquels elles sont bien adaptées grâce à leurs feuilles réduites et vernissées qui limitent l'évaporation de l'eau.
Valleraugue - nathalie.thomas Histoire1703
À Valleraugue, dans le passé, il était interdit d'exporter des châtaignes lors de famines ou de périodes troublées. En 1783, pendant la guerre des Camisards, afin de couper les vivres aux insurgés aidés par la population, une circulaire enjoint aux habitants de transporter leurs châtaignes et céréales dans des villages. Les marchandises sont surveillées, les habitants ne gardant que quinze jours de réserves.
Figayrole - Nathalie Thomas HistoireFigayrole
Assemblée surprise en 1692 : il s'agit d'une assemblée clandestine de protestants qui se réunissaient pour pratiquer leur religion, interdite par Louis XIV en 1685. Ces assemblées pouvaient réunir quelques dizaines voire plusieurs centaines de personnes. Quand une assemblée était surprise, de très fortes amendes étaient infligées à la communauté. Ceux dont les familles étaient directement impliquées risquaient de voir les leurs partir aux galères, leurs biens confisqués et leurs enfants leur être enlevés.Naissance de la fougère aigle - PNC FloreLa fougère aigle
L’abandon de la châtaigneraie permet le développement de la fougère aigle qui était autrefois coupée et utilisée comme litière et nourriture pour les animaux. Certains se rappellent encore que les crosses de fougères étaient données aux porcs, avec de l’eau et de la farine...La belle filature du Mazel - Michel Monnot HistoireLa filature
Du parking, on peut voir les imposants bâtiments de l'ancienne filature au bord de la rivière. L’eau vive était indispensable au fonctionnement des filatures : on en utilisait l'énergie pour faire les bobines (guindres) autour desquelles s'enroulait le fil de soie, et pour le moulinage qui consistait à tordre et filer la soie.
La construction du premier bâtiment est l’œuvre d'un inconnu, on sait qu’une forge y est installée en 1806 et qu’en 1943 le bâtiment abrite une moulinerie et une filature. Le deuxième bâtiment est ajouté en 1856, et en 1900 les bâtiments sont éclairés à l'électricité. En 1936, l'ensemble est géré par la "société des filatures de soie des hautes Cévennes". En 1984, Bresson-Rande y tient encore un atelier de bonneterie. En 1995, l’activité du site cesse.La filature - Michel Monnot HistoireL'eau et la filature
Étrange cette filature en haut du village !
En général ce genre de bâtiment est construit le long d'un cours d'eau ! Ici, une source importante est captée, à l'aide d'un canal d'irrigation, un "béal", qui achemine l’eau jusqu'à la filature.
Cette eau précieuse est stockée dans des bassins, les “gourgues”, au-dessus du bâtiment, ce qui permet de régu-ler la quantité d’eau dont on avait besoin pour faire fonctionner la filature.Intérieur de la filature - Beatrice Galzin HistoireLa filature
La filature est construite en 1825 sous l’œil de l’architecte Victor Chapot du Vigan et de son propriétaire M. Durand. Elle est bâtie en pierre taillée de granite.
Au rez-de-chaussée se trouvaient la chaudière (type GENSOUL), l'étouffoir, les grandes caves à bois, les cours et écuries à chevaux.
Au 1er étage, l’atelier des fileuses avec 54 bassines circulaires en terre cuites (toujours visibles), et des rangées de guindres aujourd’hui disparues.
L’étage supérieur abritait la coconnière, espace de stockage des cocons de soie.
La maladie du ver à soie, « la pébrine » (1856), l’ouverture du canal de Suez (1869), les soies artificielles (1884), et le décès des propriétaires, mettent fin à cette belle aventure en 1898.Le hameau de Camias - Béatrice Galzin AgricultureCamias et son agriculture
Au XXe siècle, 80 habitants vivaient ici, dans le hameau de Camias. Les gens y cultivaient la vigne et quelques oliviers sont encore visibles sur les pentes ensoleillées des versants abrités. Sur les versants à l’ombre (ubac) persistent encore quelques magnifiques vergers de châtaigniers. Il n’est pas difficile d’imaginer des chèvres et moutons pour entretenir les propriétés.
C’est ici que vécu Albertine Sarrazin écrivaine, auteur des deux romans : L'Astragale et La Traversière, pendant que son mari faisait les 400 coups à Montpellier ou ailleurs…Chemin muletier - N Thomas HistoireCamin ferrat
L'appelation « camin ferrat », ou littéralement « chemin ferré », a une origine obscure, pour certains, ce serait une voie où transitait les lingots de fer, pour d'autres, celle suivie par les forgerons ambulants. L'explication la plus probable semble être celle des voies empruntées par les bêtes de somme « ferrées ». Une habitante affirme que le sentier a été abîmé par les chars à bœufs chargés de bois.
Le Faucon Pélerin - Descamps Régis FauneLe Faucon pélerin
Peut-être aurez-vous la chance d’observer le Faucon pèlerin dont un couple niche à proximité. Cet oiseau est le plus puissant et surtout le plus rapide des faucons présents sur le territoire du Parc national des Cévennes. De couleur gris-ardoise quand il est adulte, il mesure environ un mètre d’envergure pour les femelles, plus grandes que les mâles. Les ailes sont en faux, larges et pointues, et un masque facial noir se dessine sur ses joues.Apollon - © PNC FauneL'apollon (Parnassius apollo)
Le sentier traverse une zone d'éboulis où aiment pousser la joubarbe et l'orpin. Les feuilles de ces deux plantes constituent la nourriture presque exclusive des chenilles de l'apollon, un papillon rare et protégé. Il aime les espaces ouverts, les landes et les milieux rocheux. Ce grand papillon diurne possède des ailes blanches colorées de tâches noires et de grandes ocelles rouges. On le trouve dans les Alpes et les Pyrénées mais il est en régression dansle sud du Massif central et en Europe en général. (Martine Teulon)
Mouflon brebis - © Chantal Daquo FauneMouflon : qui es-tu ?
Balise n° 1
Le mouflon est un mammifère ruminant de la famille du mouton domestique. La base de son alimentation est constituée de plantes herbacées qu'il trouve dans les milieux ouverts comme les landes. Il peut aussi se nourrir d’une centaine d’espèces végétales (fougères, mousses, champignons...). Les cornes du mâle (bélier) à croissance continue sont en spirales, ce qui permet d’estimer son âge. La femelle (brebis) n’en possède que très rarement. La durée de vie du mouflon est d’environ 14 ans. Excellent grimpeur, il accède facilement aux zones abruptes, pour échapper à un éventuel danger. Ces zones rocheuses lui permettent aussi de limiter, par l’usure, la croissance de ses sabots.- Histoire
André Chamson (1900-1983)
Avec son œuvre, André Chamson a érigé un parc imaginaire des Cévennes. Ses écrits témoignent de son amour pour le territoire et de son attachement pour ses ancêtres huguenots. Écrivain de renommée nationale, il a été élu à l’Académie française en 1956. Dans ses dernières œuvres, le temps et la mort deviennent plus forts que le travail et la foi des hommes.
Passage de la transhumance au col de l'Asclié - © Olivier Prohin HistoireAux origines du mouflon
Balise n° 6
Le lieu-dit l’Abeuradou est situé sur une draille, axe de transhumance des bergers et de leurs troupeaux de moutons, entre les plaines du Languedoc et les reliefs sud du Massif central. L’Abeuradou est le lieu où les troupeaux « s’abreuvent » et se reposent avant de reprendre leur longue marche. Le mouflon est à l’origine du mouton domestique actuel. Les deux espèces sont très proches. Depuis son introduction sur les pentes de l’Aigoual, le mouflon côtoie donc son cousin qui transhume sur le massif. La cohabitation entre les deux cousins ne semble pourtant pas poser de problème aux éleveurs.Mouflons - © Régis Descamps HistoireGestion de l'espèce
Balise n° 5
Le Parc national des Cévennes est l’un des rares parcs nationaux dont le cœur est chassé. Cette activité est considérée comme compatible avec le bon fonctionnement des équilibres naturels, en l’absence de grands prédateurs. Les mouflons sont soumis à un plan de chasse obligatoire, estimant la quantité à chasser chaque année. Des suivis sont organisés régulièrement pour connaître l’état de la population. Sachant qu’une population de mouflons s’accroît d’environ 25 % tous les ans, on peut déterminer le nombre d’animaux à prélever sans compromettre l’avenir du cheptel…Mouflons - © Gaël Karczewski FauneL'épopée du mouflon
Balise n° 2
En 1954, vingt-trois mouflons sont introduits sur le massif et arpentent la crête bordée de landes située devant vous, à droite de votre position. Depuis, la population s’est développée peu à peu sur les pentes cévenoles. En 1999, la Fédération départementale des chasseurs du Gard, en concertation avec l’Office national des forêts, le Parc national des Cévennes, les agriculteurs et les chasseurs, a repris la gestion et le suivi de l’espèce. Depuis cette date, on observe que la population, même chassée, augmente de manière régulière sur le secteur de l’Aigoual et, depuis peu, colonise d’autres communes.Formation mouflon, Aigoual, juin 2015 - © Michel Monnot PaysageLes 4 saisons du mouflon
Balise n° 3
Un poste d'observation privilégié équipé d'un panneau invitant à déceler la présence du mouflon et aidant à se repérer dans ce vaste paysage.Quelques indices pour les repérer (au printemps et en été) - © Régis Descamps FaunePic de Barette
Balise n° 4
Le pic de Barette offre un point de vue parfait pour observer de nombreux animaux, notamment l'aigle royal. Sur le versant en face, au niveau des rochers qui émergent de la forêt, les mouflons aiment se réchauffer au soleil et ruminer en toute quiétude. Pour repérer les mouflons, patience et silence sont nécessaires. Au printemps et en été, leur couleur beige clair se distingue sur l'environnement plutôt vert. L'automne et l'hiver, on remarque plus facilement le masque blanc des femelles ou la selle des mâles (taches blanches sur le dos).Groupes de femelles - © Gaël Karczewski HistoireOpération de comptage
Il existe 2 méthodes de comptage des mouflons. Les « indices ponctuels d’abondance » estiment la variation de la population. Au mois de mai, des observateurs se placent en fin de journée sur des postes fixes et comptabilisent pendant 20 minutes les animaux vus. Les comptages « par affût et approche combinés » s’opèrent en fin d’hiver. Les observateurs circulent à travers les zones de taillis où se réfugient les mouflons. Les groupes d’animaux dérangés se déplacent vers des observateurs fixes qui les comptabilisent. Aujourd’hui, on estime la population de mouflons à environ 200 individus. Les acteurs locaux et les habitants sont très impliqués dans les opérations de suivi et de comptage.
Forêt domaniale de l'Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30 FloreForêt d'Exception
La forêt domaniale de l'Aigoual (Gard et Lozère) est engagée depuis 2013 dans la démarche nationale Forêt d'Exception®, qui vise à "distinguer des projets territoriaux rassemblant des acteurs locaux engagés dans une démarche d'excellence autour d'un patrimoine aux valeurs particulièrement affirmées". La forêt a obtenu ce label en 2019.
Les forêts engagées dans la démarche Forêt d'Exception ont vocation à servir d'exemple, également de lieu d'expérimentation, en matière de gestion multifonctionnelle, durable et concertée. Elles doivent également être intégrées à leur territoire et servir de leviers du développement économique local.
La forêt domaniale de l'Aigoual présente une superficie de 16 124 hectares. La ligne de crête reliant le Mont Aigoual, le col de la Serreyrède, l’Espérou, le col de la Lusette, le col du Minier, le pic de St Guiral constitue la ligne de partage des eaux entre celles qui s'écoulent vers l'Atlantique et celles qui rejoignent la Méditerranée.
- Faune
La Hetraie
Le Hêtre commun, Fagus sylvatica, couramment désigné simplement comme le hêtre est une espèce d'arbres à feuilles caduques, indigène d'Europe, appartenant à la famille des Fagaceae, tout comme le chêne et le châtaignier.
Il est l'une des principales essences constitutives des forêts tempérées caducifoliées d'Europe où on peut le trouver en peuplements exclusifs de hêtraies pures ou le plus souvent associé à d'autres espèces majeures dans des forêts feuillues, principalement avec le Chêne rouvre, ou dans des forêts mixtes avec le sapin blanc ou l'Épicéa commun.
C'est une essence bioindicatrice d'un climat tempéré humide. Les forestiers en pratiquent de longue date la sylviculture pour produire du bois de futaie principalement destiné à l'ameublement. Il est également utilisé comme source de bois de chauffage, surtout en zone de montagne.
- Eau
La ligne de partage des eaux
La ligne de partage des eaux traverse le village de l’Espérou. Cette limite naturelle est aussi la frontière entre les deux communes de Val d’Aigoual et Dourbies. La pluie qui tombe et ruisselle sur le versant de Valleraugue continue son chemin jusqu’à la Méditerranée. L’eau qui s’écoule vers Doubies ne suit pas le même itinéraire et finit sa course dans l’océan… le gardien du troupeau : le Patou - Magali Ruas PastoralismeLa transhumance et la grande draille
Au mois de juin, quelque 10 000 brebis montent en estive sur l'ensemble du massif de l'Aigoual. Plusieurs troupeaux traversent encore l'Espérou en utilisant la « grande draille ». Provenant des basses plaines et des vallées, les brebis transhument encore à pied, parées de pompons et de colliers pour rejoindre les pâturages d’altitude. Le retour vers la mi-septembre se fait plus discret. Au-delà de l'aspect culturel, la poursuite de ce déplacement millénaire permet de maintenir les milieux "ouverts" ou espaces non boisés, conservant la diversité des paysages et la vie sauvage de ces plateaux. La Fête de la Transhumance, qui a lieu chaque année mi-juin, permet de découvrir les traditions autour de l'activité pastorale.- Faune
Le Mont Aigoual
Le mont Aigoual est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère. Il culmine à 1 565 mètres d'altitude. Cela en fait le point culminant du Gard et le second point le plus haut des cevennes après le sommet de Finiels situé dans le mont Lozère Valleraugue - nathalie.thomas HistoireValleraugue
Valleraugue viendrait de "vallis eraugia", la vallée de l'Hérault. Avec 7 834 hectares, cette commune s'étend de la vallée de l'Hérault au sommet de l'Aigoual. Située sur une voie de communication importante entre les garrigues et le haut pays, Valleraugue a compté jusqu'à 4 192 habitants en 1851. Voici à peine un siècle, en 1907, l'abbé Fesquet écrit dans sa monographie sur le village: " La population n'est plus que de 2 500 âmes. Il fut un temps où il était difficile de se loger, dit une délibération municipale de 1773. De nos jours, les logements abondent....". Au recensement de 2007, la population s'élève à 1 081 habitants.
Description
1) Au Mazel, prendre la D170 jusqu’à Saint-André-de-Majencoules.
2) Après St-André-de-Majencoules, aux Quatre chemins, suivre la D354.
3) Puis, la D329 jusqu’à Mandagout.
4) À Mandagout, continuer sur la D329 jusqu’à L’Espérou en passant par Cap-de-Côte et le col de La Luzette.
5) Continuer sur L’Espérou par la D548 et descendre sur Valleraugue par la D986.
- Départ : Valleraugue
- Arrivée : Valleraugue
- Communes traversées : Val-d'Aigoual, Notre-Dame-de-la-Rouvière, Saint-André-de-Majencoules, Mandagout, Arphy et Dourbies
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes, Valleraugue
7 quartier des Horts, 30570 Valleraugue
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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