
Sud Cévennes - Vélo route n°20
Les 50 patrimoines à découvrir
La voie de chemin de fer - Michel Monnot HistoireLa voie de chemin de fer
Le 11 juin 1863, une convention est approuvée par un décret impérial entre le ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie de chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, pour construire la voie de chemin de fer entre Quissac et Le Vigan.
La construction s’est faite par tronçons : ouverture de la ligne Ganges-Quissac en 1872 et entre Ganges et Le Vigan en 1874.
Le 24 août 1896, la Compagnie des chemins de fer du Midi ouvre une ligne, du nom de la Tournemire, entre Le Vigan et Alby. À la vitesse moyenne de 23km/h, le train transporte des voyageurs et des marchandises comme du bois, de la soie et de la bonneterie.
L’ancienne gare de Pont d’Hérault est imposante, elle se trouve à un emplacement stratégique. Il y a eu un projet de ligne de chemin de fer jusqu’à Valleraugue en 1897 mais le projet ne vit pas le jour.
La ligne de la Tournemire interrompt le transport des voyageurs en 1939, puis ferme section après section jusqu’à cesser définitivement de fonctionner en 1971.
Par contre, la ligne qui relie Quissac au Vigan dont le transport des voyageurs s’arrête en 1969, continue d’acheminer le fret jusqu’en 1987 entre Le Vigan et Ganges et 1989 entre Ganges et Quissac.
Aujourd’hui, certains chemins de randonnée utilisent des tronçons de cette ligne de chemin de fer pour nous faire découvrir ce patrimoine et la vie économique d’antan.- Histoire
La gestion des cours d'eau
La gestion des cours d'eau non navigables revenait aux seigneurs. La construction d'un moulin étant onéreuse, le financement était assuré par les seigneurs ou les communautés religieuses. Les moulins représentaient une source de revenus conséquente. Quelquefois, le seigneur cédait ses droits contre une somme d'argent. A Aulas, en 1275, « le baron d'Hierle, Guillaume d'Anduze, qui avait de pressants besoins d'argent, accorda aux habitants d'importantes franchises moyennant le versement de 6 000 livres tournois ». Le village d'Aulas - Nathalie Thomas HistoireVillage d’Aulas
La place de l’Airette était autrefois celle où l'on battait le blé. Les deux fontaines du village, sur la place de l'Airette et sur la place de l’Église, ont été créées à l'initiative du conseil municipal en 1887. Elles faillirent être supprimées lors de l'arrivée de l'eau courante dans les maisons. On doit leur conservation au soutien de certains conseillers municipaux. Aulas s'appelait Aulacio en 1001 et vient du nom d'homme latin Aulas. À cause des nombreuses bandes de brigands, le village a été fortifié au XIVe siècle. Les remparts, bordés de fossés, étaient percés de portes. L'une d'elle, la Poterne, est encore visible. Le village a gardé un côté pittoresque grâce aux rues étroites, à son passage couvert et aux bâtiments anciens.Le ruisseau de Coudoulous - Nathalie Thomas HistoireRuisseau du Coudoulous
De la route, on domine la rivière de Coudoulous : sur ses rives étaient implantés les moulins et les filatures d'Aulas. Vers 1870, une carderie était installée près du pont. Lors d'une visite des ateliers par les propriétaires, la robe à crinoline de l'épouse de ce dernier est happée par l'engrenage d'une roue à auges. Il est alors impossible d'arrêter net la machine, et la malheureuse, les os broyés, meurt le lendemain.
À l'époque féodale, le bourg était célèbre grâce à ses moulins ; les moulins massiers, plus nombreux, étaient ceux où l'on fabriquait les draps. D'autres moulins jalonnaient la rivière : les moulins bladiers (farine) et les moulins oliers (huile d'olive et noix). D'après, Adrienne Durand Tullou, en 1550 on comptait dix-sept moulins (neuf baladiers, six massiers et deux oliers) à Aulas.Arphy et les traversiers - N. Thomas HistoireArphy
Une commune tout en longueur, avec un vallon étroit, encadré par deux lignes de serre (crêtes).
Le Coudoulous, principal affluent de l'Arre, a sculpté ce paysage de granite dont les pierres ont servi à construire les murs des terrasses cultivées et les maisons des mas et des hameaux établis tout le long du cours d'eau. Riche en alluvions, le fond de vallée est un paysage à dominante agricole avec des vergers irrigués, des cultures en traversiers et des jardins potagers. Sur les crêtes, les sentiers suivent la trace des moutons transhumants vers les pâturages d'estive.Belvédère - Antoine Philippe ONF PaysageBélvedère
La forêt des sens s’ouvre sur le paysage… profitez de la vue !Reconnaître par les feuilles - Antoine Philippe ONF FloreReconnaître par les feuilles
Le sentier de Puéchagut présente une belle diversité d’essences forestières feuillues. Ceci s’explique par la présence de l’arboretum et par une exposition ensoleillée. Feuilles composées, feuilles simples… disposition des nervures… apprenez à reconnaître 8 espèces différentes d’arbres feuillus, toutes présentes au bord du sentier !Les résineux et leurs cônes - Antoine Philippe ONF FloreLes résineux et leurs cônes
Un cône est la structure qui regroupe les organes reproducteurs chez les conifères. Chez la plupart des résineux, un arbre porte à la fois des cônes mâles et des cônes femelles. Ceux que vous apercevez au sol sont des cônes femelles. Ils mettent souvent plusieurs années à se former sur l’arbre et s’ouvrent sous l’action de la chaleur pour libérer les graines qu’ils contiennent. Pin noir d’Autriche, Douglas, Cèdre de l’Atlas… saurez-vous reconnaître leurs cônes ?Reconnaître par l'écorce - Antoine Philippe ONF FloreReconnaître par l'écorce
Mon écorce est crevassée et se détache en feuillets, mon tronc droit a servi à faire des mâts de navire… qui suis-je ?
Cèdre de l’Atlas, Douglas, Pin laricio, Hêtre… saurez-vous reconnaître leurs écorces ?Pépinière en 1903 - ONF HistoireImmersion dans Puechagut
Puéchagut tire son nom du relief du site : « Puech » signifie pic, sommet, et « Agut » aigü, pointu, d’où la traduction de « montagne pointue » ! La Maison des Cévennes était autrefois un domaine agricole où on pratiquait l’élevage et différentes cultures sur terrasses. A la fin du XIXe siècle, avec le grand programme de reboisement du massif de l’Aigoual, le domaine est devenu un arboretum associé à une maison forestière. Une des 37 pépinières créées se trouvait à la place de l’actuel parking.La hêtraie - N Thomas FloreVégétation étagée
Le sentier s’étire de 700 à 1250 m d'altitude et permet d'observer les changements de végétation au fur et à mesure de l'ascension. Des étages de végétation ont été définis en fonction de l'altitude et portent le nom de l'espèce végétale dominante.
Le premier étage est celui du chêne vert et s'arrête à 500 m environ. Il est présent surtout sur les sols schisteux ou calcaire. Puis, suit l'étage des chênes à feuilles caduc et du châtaignier, compris entre 500 et 900 m. Au-dessus de 1000 m et jusqu'à 1500 m, on trouve l'étage du hêtre ; on arrive dans la forêt domaniale de l'Aigoual. Le dernier étage de végétation, au-delà de 1500 m, est une zone non boisée et ne concerne qu'un cercle restreint autour du sommet de l'Aigoual.Le col du Minier - N Thomas HistoireMaisons forestières
En arrivant à la route forestière, vous l’empruntez à gauche ; sur la droite, se trouvait la maison forestière du Minier. De nombreuses maisons forestières parsemaient les montagnes, les gardes forestiers y vivaient avec leur famille. L'isolement était difficile à supporter et les enfants, en âge d'être scolarisés, devaient partir en pension. Petit à petit ces maisons isolées ont été laissées à l'abandon et les gardes vivent maintenant dans les villages.©B.Jauré HistoireLa Dourbie
Rivière de 71,9 km de longueur elle prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual sur la commune d'Arphy (Gard), à 1 301 m d'altitude, entre les deux cols de Montals et Col de Giralenque.
Les Gorges de la Dourbie s'étagent entre 360 m et 850 m d'altitude et comportent de nombreux sites classés : Cantobre, chapelles à Nant, des grottes, des falaises, des chaos ruiniformes et des résurgences. Dourbies est le départ d'une route pittoresque le long de ces gorges sauvages.Village de l'Espérou - Béatrice Galzin HistoireL'Espérou
Le village de L’Espérou se situe à la jonction entre les communes de Dourbies et de Valleraugue. Il est traversé par une draille de transhumance, voie de circulation des bergers avec leurs troupeaux lors des estives. Comme beaucoup de villages gardois, deux lieux de cultes, l’un catholique, l’autre protestant, se font face. Les alentours du village bénéficient d’un espace varié propice aux activités de pleine nature et aux manifestations sportives.
Dourbies - nathalie.thomas FauneLa Dourbies
Malgré la force du courant, une vie animale riche et fascinante se développe dans le cours supérieur des rivières. Les eaux limpides et courantes conditionnent la présence et l'avenir de la truite fario. Elle cohabite avec des vairons, la loutre... Sur un rocher peut être aurez vous la chance d'observer le cincle plongeur, ou encore un héron cendré ou bergeronnette sur la berge. Mais c'est au fond de l'eau claire et sous les pierres, que tout un petit monde aquatique évolue. Mollusques, crustacés, larves d'insectes : ils peuvent s'entasser en toute harmonie, à plusieurs dizaines sur un mètre carré. Certains se plaquent aux rochers, d'autres dérivent, se tapissent ou encore flottent. C'est selon l'équipement naturel dont ils disposent : soies, ventouses, crochets, fourreau lesté de graviers...Malpertus - nathalie.thomas ArchitectureMalpertus
Un site site splendide et émouvant : le hameau en ruine de Malpertus et son goût de paradis perdu à qui l’on aimerait redonner corps et âme... D'ici la vue sur la vallée de la Dourbie est imprenable. L'herbe rase permet de voir au loin, arriver l'ami ou l'ennemi . C'est d'ailleurs un lieu qui permit de cacher des armes pendant la dernière guerre mondiale. Elles furent déposées dans un abri sous roche, au roc du Salidou, juste derrière les maisons. Le dernier habitant a quitté ce lieu inaccessible autrement qu'à dos de mulet dans les années 60. Aujourd'hui, c'est le domaine d'une nombreuse petite faune d'oiseaux, d'insectes, de lézards, de la grenouille rousse ...Aulne glutineux - nathalie.thomas FloreL'aulne glutineux
Un arbre sage vit au soleil et les pieds dans l'eau de la Dourbie : l'aulne glutineux. Vous le reconnaîtrez même l'hiver, en cherchant au sol ou sur les branches, ses strobiles. Ce sont des inflorescences femelles en forme de toute petite pomme de pin. Ses racines enchevêtrées sont ancrées solidement aux berges basses des rivières, assurant ainsi leur protection. Par un phénomène de symbiose entre l'aulne et une bactérie nommée « frankia », vivant dans ses racines, l'azote se fixe dans le sol dans une proportion de 60 à 200 kg par hectare et par an ! Une aubaine pour les sols pauvres qu'il enrichit rapidement.Vue sur Dourbies - nathalie.thomas HistoireDourbies
Le village de Dourbies a été édifié sur une crête afin d'utiliser au maximum les terrains les plus plats pour les cultures. Aujourd'hui, l'agriculture ayant périclité dans cette vallée, des champs autrefois cultivés ont été urbanisés et les landes à genêts envahissent de plus en plus l'espace.
- Faune
La Dourbie
La Dourbie prend sa source dans le massif du Lingas au sud du mont Aigoual, à 1 301 m d'altitude. Elle coule globalement de l'est vers l'ouest, puis borde le causse du Larzac (au sud-ouest) qu'elle sépare du causse Noir (au nord-est). Elle conflue dans la rivière Tarn rive gauche à Millau (Aveyron), à 357 m d'altitude. Vue sur le Lingas - nathalie.thomas PaysageLes gorges de Dourbies
Le sentier débouche sur les gorges de la Dourbies. Face à vous, la partie occidentale du haut plateau granitique du Lingas rejoint à droite le causse du Larzac, calcaire. Vous apercevez sur la droite, le dôme granitique du Saint-Guiral. Plus près de vous, dans les vallons qui convergent vers la Dourbies, s'étagent les emplacements des anciennes cultures en terrasses, les pâturages, le village implanté en bordure de rivière, dans la partie évasée de la vallée, et enfin la châtaigneraie. Vous pouvez observez sa limite supérieur de répartition qui correspond à sa limite altitudinale de zone (800 m).La fougère aigle - Béatrice Galzin Milieu naturelLa vie cachée de la forêt
La forêt s’élève vers la lumière tandis qu’au sol, profitant de l'ombrage, les mousses s’étendent. Coussins moelleux, tapis, vieilles souches d’arbres, elles épousent toutes les éminences du sol. Pour l'œil, ce doux feutrage vert est une réussite et un sous-bois sans mousses ne serait pas digne de ce nom. La légende dit qu'elles indiquent le nord ... C'est faux !
Les mousses signalent un degré d'hygrométrie, protégeant le sol du dessèchement en retenant l'eau de la moindre rosée. Elles préparent des poches d’humus pour les futures locataires herbacées et graminées. Elles adorent l'humidité des troncs d'arbres aussi, et c'est ainsi qu'elles peuvent s'y développer, sur leur face la plus exposée aux pluies dominantes.Sous bois du Trévezel - Béatrice Galzin Milieu naturelLa forêt de l'Aigoual
« Aigoual, Forêt d’Exception »
L’Office national des forêts, gestionnaire des forêts publiques, a lancé en 2013 la démarche « Aigoual, Forêt d’Exception », dont l’objectif est de valoriser le patrimoine forestier, naturel et culturel du massif. L’ONF souhaite ainsi mettre en avant les différentes facettes de la gestion multifonctionnelle : production, protection et accueil du public. Un des axes forts de cette démarche, complémentaire des autres initiatives portées par les partenaires locaux, consiste à rénover l’accueil et la découverte de la forêt.Zone humide - Béatrice Galzin EauZone humide
Écoute ! On entend de l’eau !
Au-dessus du chemin, l’eau s’écoule doucement... C’est une zone humide, un espace fragile à protéger. La tourbière est constituée de joncs, de laîches et de nombreuses mousses, comme la sphaigne. Une grande quantité d’insectes y logent, comme le criquet ensanglanté et des libellules, ainsi que la grenouille rousse. Ici, si nous ne faisons pas de bruit, nous pouvons entrevoir des biches et d’autres animaux qui viennent se rafraîchir…Perte du Bonheur - nathalie.thomas EauLe ruisseau du Bonheur
Le site de Bramabiau est un exemple de résurgence. Ici, un peu à l'est de Camprieu, le ruisseau du Bonheur perfore le Causse et disparaît dans un tunnel naturel. On le retrouve à l'air libre au fond de l'Aven de Balset mais il se tord vers le sud pour disparaître à nouveau sous terre. Le ruisseau parcourt en sinuant plus de 10 km de galeries souterraines. Mais à 700 m à l'horizontale de sa perte, il resurgit ! Les parois du canyon qui l'enserre démultiplient le son de ses flots et ajoutent à ses grondements des vibrations acoustiques proches d'un mugissement phénoménal. Ce n'est plus le Bonheur tranquille, c'est le tumultueux Bramabiau.
Col de la croix de fer - nelly Carel HistoireCol de la Croix de Fer
Au col de la Croix de Fer, croisement stratégique de plusieurs voies, une auberge-relais d’affenage accueillait les voyageurs. Cette magnifique ruine avec ses deux voûtes imposantes était aussi une importante ferme, propriété du baron de Roquedols. Elle se situe à la limite des communes de Meyrueis et de St Sauveur-Camprieu sur le tracé du « Camin Ferrat » et de la route Royale. Au temps des persécutions religieuses, le prédicant François Vivens* organisait des assemblées protestantes clandestines dans le vallon juste en contrebas des bâtiments. (*Vivens a été tué en 1692, 10 ans avant la guerre des Camisards)La Pierre Plantée - Béatrice Galzin HistoirePierre plantée
Depuis les temps anciens, tout au long du Camin Ferrat se dressent des pierres, bornes directionnelles signalant un carrefour. Elles marquaient surtout la limite des territoires entre deux paroisses. Depuis la création des départements en 1790, elles jalonnent les limites entre Gard et Lozère.Le pic épeiche - Régis Descamps FaunePic épeiche (Dendrocopos major)
Un pic épeiche tambourine sur du bois creux et cela résonne de loin, plus fort qu'un chant d'oiseau. Ni chant, ni cri, ce bruit est produit par des coups de becs répétés à très grande vitesse. Tambouriner n'est pas lié à la recherche de nourriture, ni au creusement d'une loge. Il semble que ce soit un acte de communication sociale à l'approche de la période de reproduction. Après, cela reste une activité sonore de marquage de territoire. Le bec des pics est particulièrement résistant aux chocs et pousse continuellement pour compenser son usure. Ces chocs violents contre le bois sont amortis par une ossature crânienne épaisse parfaitement adaptée à ce travail de percussionniste des troncs. Sur l'avant du crâne, entre celui-ci et le bec, le pic est équipé d'un véritable amortisseur formé par un coussin souple et cartilagineux.L'arbre et la vie - Gaël Karczewski Savoir-faireGestion de la forêt
La forêt de l’Aigoual.
Ici,le bois récolté est issu d'une forêt reboisée dès la fin du XIXe siècle après une période de surpâturage. Cette forêt, comme tous les êtres vivants, naît, grandit et meurt. Les forestiers sont là pour la gérer et accompagner son développement dans le respect des lois de la nature. Ils récoltent les arbres avant leur mort pour laisser la place aux jeunes. Leurs troncs alimentent toute une filière économique, du bûcheron au débardeur, au scieur, jusqu’au menuisier ou à l'ébéniste. Le bois vous accompagne ainsi tout au long de la vie, depuis votre berceau, vos meubles, vos menuiseries, votre charpente, jusqu’à votre cercueil.Forêt de Roquedols - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement Milieu naturelDes résineux et des feuillus
Balise n° 1
Dans la forêt de Roquedols, sapins et hêtres se côtoient à merveille. Des résineux et des feuillus, ensemble ? Ce mélange n'est pas totalement dû au hasard... Cette forêt n'est pas un espace sauvage, elle est cultivée pour maintenir la diversité des essences. À Roquedols, on peut contempler des résineux comme le sapin, le mélèze, l'épicéa, mais aussi des feuillus : hêtre, érable et frêne. Des trouées sont créées dans la forêt pour offrir aux arbres toute la lumière dont ils ont besoin pour se développer.Document associé
Jardins à la française - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement HistoireLe jardin à la française et les bâtiments
Balise n° 7
Il fait bon vivre à Roquedols à la fin du XIXe siècle ! Madame Dol transforme le domaine : allée de marronniers et jardin à la française agrémentent la promenade. On en oublierait presque le passé agricole et forestier du domaine mais les bâtiments, anciennes dépendances de la ferme puis scierie, en sont les témoins encore bien visibles.© A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement HistoireRoquedols ou le génie littéraire
Balise n° 2
« Ce n'est pas un palais : c'est un simple castel, un castel cévenol, un château d'un pays rude et austère. Adossé à des collines boisées, il se dresse dans un creux d'où la vue s'étend à l'aval sur la vallée » (Jeannin, 1961). Du haut de ce pigeonnier, le promeneur revêt facilement l'âme d'un poète. Le domaine de Roquedols et la forêt de l'Aigoual ont inspiré de nombreux auteurs. Au XIXe siècle, Fabre d'Olivet invente un chant de troubadour : afin de pouvoir récupérer son château et épouser sa promise, Ponce de Meyrueis doit s'emparer d'un glaive détenu par de terribles brigands. Après de multiples péripéties, Ponce et Rose sont réunis et peuvent vivre leur amour.Stèle du chantier n°19, « les jeunes forestiers de Roquedols » - © Dominique Meuret HistoireLa jeunesse endoctrinée
Sur la route de Ferrussac, une stèle fut élevée par l’association des Anciens des chantiers de jeunesse.
Ces chantiers de jeunesse avaient été instaurés par le gouvernement de Vichy en juillet 1940, afin d’assurer en zone libre et durant 8 mois, la formation physique et doctrinale des jeunes gens que les circonstances exemptaient du service militaire. Environ 6000 jeunes du chantier n° 19, « les jeunes forestiers de Roquedols», étaient disséminés aux alentours de Meyrueis. Ils y réalisaient des travaux forestiers et fabriquaient du charbon de bois. Les chantiers fonctionnèrent de 1940 à 1944.Le Pigeonier - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement HistoirePigeonnier
Balise n° 2
Le pigeonnier a perdu son agencement intérieur pourvu de nichoirs. Le toit en décalé permettait aux volatiles de se mettre au soleil l'hiver, tout en étant abrités du vent du nord. À Roquedols comme ailleurs, seuls les nobles avaient le droit d'élever les pigeons qui étaient recherchés pour leur chair mais aussi pour leur fiente qui constituait un puissant engrais.Coll. Ph. Chambon HistoireLe château de Roquedols
Balise n° 6
Ancien domaine agricole, la ferme traditionnelle du XIVe siècle a évolué en château au XVIe siècle. En regardant ce quadrilatère avec ses quatre tours : la tour de gauche se distingue de celle de droite... La forme du perron à l'entrée semble différente des autres parties du monument... Le château a subi de nombreuses transformations jusqu'au XXe siècle mais le domaine de Roquedols a toujours gardé sa vocation agricole. Les propriétaires qui se sont succédé ont investi les lieux de différentes manières : les Dupont de Bossuges accueillaient des assemblées protestantes secrètes (XVIIIe siècle) et Madame Dol a transformé le domaine en résidence de charme (fin XIXe-début XXe siècle). Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château a servi de refuge pour les services forestiers et de dépôt d’œuvres d'art. Il fait aujourd'hui le bonheur des promeneurs en quête de fraîcheur !
Séquoïa - © Elodie Mazel HistoireLes géants de la forêt
Balise n° 5
Pour pouvoir contempler tous ces géants, il faut se tordre le cou et lever les yeux vers le ciel ! Le plus remarquable est un séquoia géant originaire de Californie. Il a été introduit à Roquedols pour des raisons esthétiques et un certain goût de l'exotisme tandis qu'autour de lui, la présence de nombreux sapins pectinés révèle des ambitions différentes. Vers 1840, les propriétaires du domaine ont créé une pépinière pour pouvoir cultiver beaucoup d'essences. Elle a été entretenue jusque dans les années 1980.Forêt de l'Aigoual entre le col des Ubertes et Roquedols - eddie.balaye Milieu naturelProduire et protéger
Balise n° 4
Des arbres coupés et des branches laissées à même le sol dans un espace protégé ? Cela peut sembler surprenant mais sur le domaine de Roquedols, la forêt a toujours eu une vocation de production. Déjà au XIXe siècle, messieurs Breuil, Dayre et Jouve ont exploité les bois de Roquedols de façon intensive. Aujourd'hui, les coupes d'arbres sont planifiées dans un plus grand respect de la biodiversité. Ici la forêt est vivante, son aspect évolue au fil des interventions humaines.L'ancien béal - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement HistoireEntre labeur et oisiveté
Balise n° 3
L'homme a façonné le domaine au gré de ses besoins et de ses envies. À Roquedols, on a jadis pratiqué l'irrigation des cultures avec l'eau du ruisseau des Pauchètes. D'ailleurs, le chemin qui semble étroit et pierreux suit le tracé d'un ancien béal, petit canal d'irrigation. Bien plus tard, des aménagements d'agréments ont été entrepris avec cette belle arcade...construite sur les vestiges du mur d'un ancien cimetière protestant !Le centre de Meyrueis et sa tour - Béatrice Galzin ArchitectureLe village de Meyrueis
La situation géographique de Meyrueis, bourg lové entre le massif de l’Aigoual, le causse Noir et le causse Méjean, est remarquable. Le « Camin Ferrat » franchit ici la Jonte. Les pèlerins et les troupeaux transhumants faisaient halte au village avant de poursuivre leur chemin. De nombreux marchands fréquentaient ses importantes foires. Flânez dans les ruelles et replongez-vous dans le passé florissant de la belle époque. Des demeures bourgeoises cossues aux places de marché, tout parle encore de la vie passée ! La laine des brebis des plateaux était tissée ici, la soie y était filée. La vie économique était intense. Au XVIIe siècle, Meyrueis devint un haut lieu de la confection de chapeaux. Vers 1860, 17 chapelleries s’activaient à la fabrication de chapeaux pour alimenter le Languedoc et la Provence ! Des beaux chapeaux faits en feutre de laine et bourrette de soie d’une qualité exceptionnelle ! Éteinte vers 1920, cette activité a laissé place au tourisme qui, de nos jours, anime la cité.Meyrueis - ©Nathalie Thomas HistoireLe rocher du château
Selon une affirmation invérifiable datant du XVIIe siècle, le général romain Caius Marius aurait fait élever un castrum sur le rocher dominant le village en 101 avant Jésus-Christ. Cependant, les premiers écrits ayant trait à la cité datent du XIe siècle et évoquent la présence du château abritant la famille Bermont. Il passera successivement aux Anduze, aux Roquefeuil, puis aux Armagnac, avant d’échoir à Jeanne d’Albret, reine de Navarre.
Terrasses sur Meyrueis - © Nathalie Thomas AgricultureTerrasse
Tout au long de la montée, vous découvrirez d'anciennes terrasses abandonnées. Vous verrez quelques pieds de vigne qui ont persisté après l'abandon de la viticulture locale. Elles témoignent qu'autour des hameaux et des villages, les versants étaient cultivés et plantés d'arbres fruitiers et de vigne. Ces terrasses étaient la seule possibilité pour les habitants de la vallée d'avoir des zones planes, à sol profond, propices à la culture.
Cabrillac - nathalie.thomas HistoireCabrillac
Le bourg de Cabrillac était situé au croisement de la grande draille d'Aubrac et de la route allant de Meyrueis à Florac et à St Jean du Gard. Avec une centaine d'habitants au siècle dernier, Cabrillac était un lieu de passage important et obligé. Il y avait chaque année deux foires : l'une lors de la montée vers l'estive au mois de mai, l'autre au retour en septembre. Pour certains, c'était l'occasion de vendre les agneaux qui avaient passé l'été sur l'Aubrac.
Draille de Cabrillac - nathalie.thomas AgricultureLa draille d'Aubrac
Depuis Cabrillac, nous suivons la grande draille d'Aubrac qui partait de la région de Ganges (Hérault) et conduisait les troupeaux jusqu'aux pâturages d'Aubrac, soit une distance de 110 km. Si vous montez à l'Aigoual (2h), vous aurez la possibilité d'aller à l'observatoire météorologique et de rencontrer les troupeaux transhumants. Attention aux patous !
Observatoire du Mont Aigoual - © A. GRIFFON - Dpt30 PatrimoineL'Observatoire du Mont Aigoual (copy)
Le mont Aigoual est d’un point de vue climatique à la fois sous l’influence de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, ce qui en fait un site particulièrement intéressant. Déjà en 1882, Georges Fabre, soutenu par le colonel (futur général) François Perrier, propose la construction d’« une station de recherches météorologiques et forestières » afin d’étudier le climat très particulier du mont Aigoual. Le projet est approuvé en 1886 et la construction durera de 1887 à 1894.
La Commission météorologique du Gard a vu le jour en 1879. Les premières observations seront faites par des bénévoles. Ils sont dix-sept, membres de la Commission ou membres correspondants. Les observations se font deux fois par jour, à neuf heures du matin et à six heures du soir.
Dès la fin du XIXe siècle, Georges Fabre, membre du Club cévenol fondé en 1894, veut favoriser le tourisme, alors en plein essor, dans le massif de l’Aigoual qui devient un haut lieu de loisirs, parcouru en automobile, à pied ou en skis, comme en attestent les premiers livres d’or. C’est à cette époque que sont alors construits une table d’orientation, un refuge, et enfin le Grand Hôtel.
Cette station, aujourd’hui appelée Observatoire de l’Aigoual, enregistre depuis 1894 des données météorologiques dont des étonnants records de rafales de vent (360 km/h en novembre 1968). L’ Observatoire de l’Aigoual est en cours de réhabilitation depuis 2019 et propose à ce jour au grand public une exposition sur le Changement climatique.
Archéosmart (Marc Limousin) - © Filature du Mazel ArchéologieArchéosmart (Marc Limousin)
Des empreintes de Smartphones affleurent sur des rochers : des fossiles du temps présent qui deviendront des énigmes pour les temps futurs. Ces pierres gravées, à l’instar des cupules et autres témoignages rupestres de la région, nous dévoilent l’histoire révélée dans la matière et résonnent avec cette formule de Malraux : « L’avenir est un présent que nous fait le passé ».Troupeau au sommet de l'Aigoual - © Nathalie Thomas FloreSommet de l'Aigoual
À 1 565 m d’altitude ici, le climat est rude : les conditions sont les mêmes qu’à 2 000 m ailleurs, avec seulement quatre mois « hors gel ». Le vent est supérieur à 60 km/h 265 jours par an, et la température moyenne annuelle est de 4,8°C. Les arbres n’ont pas le temps d’accomplir l’ensemble de leur cycle vital. On retrouve donc ici les formations végétales des zones de montagne : celles des pelouses à caractère subalpin.
Tempus fugit (Fiona Paterson, Donald Buglass) - © Natacha Maltaverne HistoireTempus fugit (F.Paterson, D.Buglass)
Le temps fuit, la conscience crie, la mort menace, le ciel sollicite, l’enfer gronde et l’homme dort. Ici les effets du temps et des éléments naturels transforment le bois de l’œuvre, tout est un éternel recommencement au rythme des heures qui passent. Combien de temps avons-nous avant que tout soit perdu et qu’il soit trop tard pour réparer les dégâts ? La nature continuera sa route et effacera les traces des Hommes sur terre.Observatoire de l'Aigoual - nathalie.thomas HistoireL’observatoire météorologique - Le climatographe
Inauguré en 1824, l'observatoire météorologique a été construit à l'initiative de Georges Fabre, l'un des pionniers du reboisement de l'Aigoual. Son travail avec le botaniste Charles Flahaut a permis la création de l'arboretum de l'Hort de Dieu. Les premiers relevés météorologiques étaient effectués par les agents des Eaux et Forêts (actuel ONF). A partir de 1943, l'observatoire est géré par l'Office National Météorologique, dernier observatoire de montagne habité en permanence. Aujourd'hui il est géré par la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaire, qui a installé un centre d'interprétation et de sensibilisation de l'évolution du climat et du changement climatique (Le Climatographe). Cette exposition interactive vise à présenter les causes, conséquences et actions à mener pour limiter le phénomène et ses impacts , de manière objective et compréhensible par tous.Cellule (Marie Gueydon de Dives) - © Filature du Mazel PaysageCellule (Marie Gueydon de Dives)
L’œuvre Cellule est une architecture naturelle et une réalisation artificielle qui représente un passage entre les mondes intérieur et extérieur. Poser ou opposer en interrogeant les notions de limite, de porosité et d’ouverture.
Cette œuvre vous invite à entrer à l’intérieur et à ressentir l’extérieur. Être l’œil qui contemple, l’oreille qui reçoit, la conscience qui objective la réalité.Le Portalet - nathalie.thomas FlorePelouses et landes du sommet de l'Aigoual
Ici, seules les espèces pouvant se reproduire en cycle court peuvent s'implanter, en raison du climat souvent glacial. La lande est colonisée par les bruyères et les pins à crochets. Cette zone peu boisée à cause des vents violents, présente une analogie avec la végétation de l'étage subalpin composée de pelouses et de landes à bruyères et myrtilles.Elle est parfois qualifiée de pseudo-alpine.
- Faune
Interprétation Paysagère
Description
1) Après le village de Dourbies, continuer sur la D151 jusqu’au col des Rhodes.
2) Au col des Rhodes, prendre la D170 direction St-Sauveur Camprieu par le col des Ubertes, pour rejoindre la D986.
3) prendre la direction de Lanuéjols par la D986 puis la D263. Traverser Lanuéjols et au rond point, prendre à droite pour aller à Meyrueis par la D47, puis la D986.
4) À la sortie de Meyrueis, monter au col de Perjuret en direction de Florac par la D996.
5) Au Col de Perjuret, monter au mont Aigoual par la D18 en passant par Cabrillac.
6) Au sommet, prendre la voie verte (fermée à la circulation motorisée) passant sous le mont Aigoual par Font de Trépaloup ; on rejoint la D269, pour descendre au col de La Serreyrède. Puis retour à L’Espérou par le D986.
7) Rejoindre Valleraugue puis le Pont d’Hérault par la D986.
8) À Pont d’Hérault, prendre la D999 jusqu’au Vigan.
9) A l’entrée du Vigan, au rond point prendre à droite centre ville, rue Emmanuel d'Alzon.
10) Tourner à droite sur la rue du Mûrier. Puis continuer sur le Plan d'Auvergne (Mairie).
11) Continuer sur votre gauche sur le boulevard des châtaignier.
12) Au bout du parc prendre à droite avenue Jean Jaurès, D170 et suivre pendant 3,400 km (Route neuve, Serre de Goulsou), rejoindre le D370 puis D48.
13) Prendre à droite la D48 direction L’Espérou, par le col de Broue et le col du Minier et rejoindre la D986a.
14) Tourner à droite sur la D986a, retour L’Espérou.
- Départ : L'Espérou
- Arrivée : L'Espérou
- Communes traversées : Saint-André-de-Majencoules, Le Vigan, Avèze, Aulas, Arphy, Bréau-Mars, Dourbies, Trèves, Lanuéjols, Saint-Sauveur-Camprieu, Meyrueis, Gatuzières, Fraissinet-de-Fourques, Rousses, Bassurels, Val-d'Aigoual et Notre-Dame-de-la-Rouvière
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes, Valleraugue
7 quartier des Horts, 30570 Valleraugue
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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