
Le défi des trois rivières - VTT n°14
Les 24 patrimoines à découvrir
Sous bois du Trévezel - Béatrice Galzin Milieu naturelLa forêt de l'Aigoual
« Aigoual, Forêt d’Exception »
L’Office national des forêts, gestionnaire des forêts publiques, a lancé en 2013 la démarche « Aigoual, Forêt d’Exception », dont l’objectif est de valoriser le patrimoine forestier, naturel et culturel du massif. L’ONF souhaite ainsi mettre en avant les différentes facettes de la gestion multifonctionnelle : production, protection et accueil du public. Un des axes forts de cette démarche, complémentaire des autres initiatives portées par les partenaires locaux, consiste à rénover l’accueil et la découverte de la forêt.La fougère aigle - Béatrice Galzin Milieu naturelLa vie cachée de la forêt
La forêt s’élève vers la lumière tandis qu’au sol, profitant de l'ombrage, les mousses s’étendent. Coussins moelleux, tapis, vieilles souches d’arbres, elles épousent toutes les éminences du sol. Pour l'œil, ce doux feutrage vert est une réussite et un sous-bois sans mousses ne serait pas digne de ce nom. La légende dit qu'elles indiquent le nord ... C'est faux !
Les mousses signalent un degré d'hygrométrie, protégeant le sol du dessèchement en retenant l'eau de la moindre rosée. Elles préparent des poches d’humus pour les futures locataires herbacées et graminées. Elles adorent l'humidité des troncs d'arbres aussi, et c'est ainsi qu'elles peuvent s'y développer, sur leur face la plus exposée aux pluies dominantes.abris au col des Ubertes - Nathalie Thomas HistoireLa maisonnette des ouvriers forestiers
Au cœur de la forêt, vous trouverez bientôt une maisonnette que l'on appelle « l'abri ». Elle accueillait au XIXe et au début du XXe siècle , les ouvriers forestiers chargés de reboiser la montagne. Le chantier était trop éloigné d’une maison forestière pour y rentrer chaque soir. D'autant plus que la journée de travail était longue ! Il n’était alors pas question de 35 ni même de 40 heures par semaine ! Les arbres étaient plantés un à un à la pioche et il était convenu d'un rendement journalier minimum de 100 arbres par homme et par jour. Il en fut planté soixante-huit millions…Montée au col du Suquet - nathalie.thomas PaysageCol du Suquet
Vous vous trouvez au point le plus élevé de la promenade. Rive droite de la Dourbies, le versant abrupt que parcourt le sentier est constitué alternativement de zones où le granite est massif et d'autres où il est décomposé en arène (sable grossier issu de l'altération du granite). Vers le sud, on découvre un panorama englobant la totalité du massif du Lingas, haut plateau boisé surplombant au sud le Viganais et la plaine languedocienne.Vue sur le Lingas - nathalie.thomas PaysageLes gorges de Dourbies
Le sentier débouche sur les gorges de la Dourbies. Face à vous, la partie occidentale du haut plateau granitique du Lingas rejoint à droite le causse du Larzac, calcaire. Vous apercevez sur la droite, le dôme granitique du Saint-Guiral. Plus près de vous, dans les vallons qui convergent vers la Dourbies, s'étagent les emplacements des anciennes cultures en terrasses, les pâturages, le village implanté en bordure de rivière, dans la partie évasée de la vallée, et enfin la châtaigneraie. Vous pouvez observez sa limite supérieur de répartition qui correspond à sa limite altitudinale de zone (800 m).Anémone pulsatille - © Olivier Prohin Milieu naturelUne pelouse calcaire
Cette pelouse de petite dimension est l’un des rares milieux ouverts sur le causse de Canayère. Elle présente un intérêt pour la conservation de certaines fleurs, en particulier l’anémone pulsatille et plusieurs espèces d’orchidées. Pour limiter la dynamique naturelle de fermeture des milieux, un entretien par fauchage est régulièrement effectué.© Valère Marsaudon GéologieGéologie à ciel ouvert
Pendant l'ère primaire, se sont formés granites et schistes, qui constituent le socle des Cévennes et des Causses. Ce socle aplani par l'érosion fut recouvert par une mer où se sont accumulés, des sédiments calcaires. Sur les reliefs, l'érosion a provoqué l'élimination de la couverture sédimentaire alors que sur des zones affaissées, comme les Causses, les dépôts calcaires se sont maintenus. Depuis, les cours d'eau ont entaillé le calcaire toujours plus profondément et ce creusement se poursuit encore de nos jours.© Fonds Flahault HistoireEspruniers
Ce hameau qui comportait un ensemble conséquent de maisons, a été habité jusque vers 1930. Le lieu sur lequel vous êtes arrêtés était probablement une aire de battage des céréales.Crâne d'ours - © M. Delor ArchéologieGrotte de Joulié
En mars 1952, M. Jolly, garde forestier, indiqua cette grotte à son ami M. Frayssignes. Ils y découvrirent une sépulture néolithique et elle fut rapidement classée aux monuments historiques. Dans les profondeurs de la grotte, de très nombreux ossements d'ours ont été également trouvés. Ancêtre de notre ours brun (Ursus spelaeus), cet ours des cavernes avait un crâne long de cinquante centimètres ! L'hiver, les ours se tapissaient en groupes dans des bauges d'argile au fond des grottes. L'Ursus artos lui succéda puis l'ours brun. Il fut chassé jusqu'au dernier au XVe siècle. (B. Mathieu)
© M. Delor ArchéologieCimétière néolithique
Cette grotte abrite un site préhistorique qui fut daté de 2300 ans av. notre ère. Il comportait notamment un cimetière néolithique de près de 300 individus, issus de décès individuels successifs ou d’une inhumation collective liée à un conflit ou une épidémie. L’un des crânes portait l’entaille profonde d’un coup de hache, une vertèbre portait encore un poignard en cuivre ! Par mesure de protection, l’accès à la grotte est interdit. Ces vestiges sont exposés au musée de Millau.Polystic - © Yves Maccagno GéologieContact schiste calcaire
Ici, les schistes affleurent avec une inclinaison par endroit proche de la verticale. Ce contact entre Causses et Cévennes, entre socle primaire et couches calcaires est dû à la présence d'une faille, issue des différents mouvements et contraintes qui ont affecté la croûte terrestre. Sur cette zone, un déplacement de plusieurs centaines de mètres le long d'une faille a placé le socle schisteux en position surélevée par rapport au plateau calcaire pourtant constitué de terrains plus jeunes.Capillaire - © Valère Marsaudon FloreVégétation calcifuge
Cette portion de sentier en terrain schisteux permet de découvrir une végétation calcifuge (« qui fuit le calcaire »), qui ne pousse que sur les terrains acides (schistes ou granites) : châtaigniers, fougères, callunes et genêts à balai notamment.pins noirs - © Sud Cévennes HistoireUne forêt récente
Les peuplements implantés au moment des grands reboisements à partir de la fin du XIXe siècle sont des pins noirs, essence rustique adaptée à des terrains calcaires secs. Le sous-sol des causses est caractérisé par un réseau de galeries et cavités dû à la circulation des eaux depuis plusieurs millions d’années. Des rivières souterraines sont arrêtées dans leur progression par les couches imperméables du fond de la vallée et alimentent le Trévezel.Canayère - nathalie.thomas HistoireCanayère
Ancienne ferme devenue en 1880 une maison forestière. Dans les premiers temps des reboisements du massif de l'Aigoual, les gardes forestiers y logeaient toute l'année, le temps de leur mission. Les ouvriers forestiers, qui travaillaient à la plantation, pouvaient utiliser les dépendances. Par la suite, un seul agent y fut domicilié, mais depuis 1967, plus aucun garde n'y loge en permanence. (B. Mathieu)
Le lavoir des Monts - Béatrice Galzin AgricultureLe lavoir des Monts
Le lavoir des Monts coule encore mais les lavandières ont bel et bien disparu. Le site est magique. L'eau est claire, propice à la ponte des libellules et à désaltérer les oiseaux.La ferme de La Boissière - nathalie.thomas HistoireLa ferme de Boissière
La ferme de La Boissière a été abandonnée par ses habitants lors des reboisements de l'Aigoual. Un salaire assuré par l'administration des Eaux et Forêts était tellement plus garanti que les maigres ressources agricoles et le travail sans fin du paysan. Vous passerez sous son porche et foulerez l'aire de battage des céréales, mais point de poules, ni grain sur l'aire, point de troupeaux partant au pré … Aujourd'hui, la forêt a repris le dessus.Ecole de Villemagne dans les années 1960 - © Coll. G. Mathon HistoireUn cimetière révélateur d’histoires
Le petit cimetière de Saint-Sauveur-des-Pourcils aujourd’hui si paisible révèle une histoire riche et mouvementée : des noms de familles de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane sont inscrits sur les tombes. Cette pluralité religieuse s’explique en partie par la venue d’une main d’œuvre étrangère au XXe siècle lors de l’exploitation des mines de plomb argentifère et de cuivre dans le hameau voisin de Villemagne. La période trouble de la Seconde guerre mondiale a amené une femme juive et ses enfants à se réfugier dans les environs. Les tombes musulmanes sont les témoins de la période pendant laquelle un camp de Harkis était implanté dans la région après la guerre d’Algérie. Ces anciens militaires, alliés des troupes françaises, étaient employés par les Eaux et Forêts pour travailler au reboisement de l’Aigoual.
Le hameau et ses alentours avant le reboisement - © Coll. G. Mathon ArchitectureChâteau ou domaine agricole ?
Au XIIe siècle, des petits seigneurs dépendant de la famille de Roquefeuil règnent sur le château de Saint-Sauveur-des-Pourcils. Ils vivent en autarcie avec leurs troupeaux, leurs grandes terres de pâturages et une partie des récoltes paysannes. Aucun vestige de cette époque n’est aujourd’hui visible : le bâtiment principal s’apparente plutôt à un corps de ferme. Au fil des siècles, le château est devenu un grand domaine agricole avec ses dépendances.
Saint Sauveur des Pourcils au début du XXe siècle - © Coll. G. Mathon Milieu naturelUn domaine agricole reboisé
Le hameau de Saint-Sauveur-des-Pourcils est actuellement entouré d’arbres mais au XIXe siècle, l’Aigoual était dénudé ! Le reboisement du massif est issu d’un programme de l'Etat mené par les forestiers. Le service des Eaux et Forêts a acheté de nombreux domaines agricoles pour les transformer en maisons forestières. Saint-Sauveur-des-Pourcils possède alors toutes les qualités requises : des bâtiments pour loger les forestiers, une diversité des sols, une bonne exposition au soleil et de l’eau à proximité (rivière en contrebas). Les forestiers ont implanté une pépinière pour cultiver de jeunes arbres et un arboretum pour tester l’adaptation de différentes essences.
Sapinière en futaie régulière - © Elodie Mazel Milieu naturelarboretum de Saint Sauveur
A l’origine, les arboretums ont un caractère expérimental : étudier le comportement des essences d’arbres introduites sur le massif dans le cadre du reboisement mené dès la fin du XIXe siècle. Au fil du temps, ce caractère scientifique devient moins important au profit d’une vocation davantage pédagogique et ornementale. Sur l’Aigoual, l’Office national des forêts entretient un réseau d’arboretums représentatif de la diversité de la forêt et du travail mené par les forestiers sur le massif depuis le début du XXe siècle.
Le sentier parcourt une partie seulement du vaste arboretum.© Coll. G. Mathon HistoireUne église au centre de toutes les attentions
Pourquoi une église si imposante a-t-elle été construite dans un petit hameau ? L’attachement profond qu’éprouvent les paroissiens envers leur lieu de culte a joué un rôle primordial. L’église a été détruite à trois reprises par les protestants (1562 et 1703) et par l’usure du temps (1848). Mais à chaque fois, les paroissiens, habitant les hameaux voisins, ont décidé de la reconstruire. Malgré toute cette volonté, l’église et le cimetière sont transférés à Camprieu (1871) : difficulté d’accès au lieu de culte et mésentente entre le maire et le curé sont les arguments retenus par les autorités épiscopales. Les fidèles, opposés au transfert, obtiennent le maintien des messes pour le pèlerinage annuel, les baptêmes, les obsèques et les mariages.
Col de la croix de fer - nelly Carel HistoireCol de la Croix de Fer
Au col de la Croix de Fer, croisement stratégique de plusieurs voies, une auberge-relais d’affenage accueillait les voyageurs. Cette magnifique ruine avec ses deux voûtes imposantes était aussi une importante ferme, propriété du baron de Roquedols. Elle se situe à la limite des communes de Meyrueis et de St Sauveur-Camprieu sur le tracé du « Camin Ferrat » et de la route Royale. Au temps des persécutions religieuses, le prédicant François Vivens* organisait des assemblées protestantes clandestines dans le vallon juste en contrebas des bâtiments. (*Vivens a été tué en 1692, 10 ans avant la guerre des Camisards)Perte du Bonheur - nathalie.thomas EauLe ruisseau du Bonheur
Le site de Bramabiau est un exemple de résurgence. Ici, un peu à l'est de Camprieu, le ruisseau du Bonheur perfore le Causse et disparaît dans un tunnel naturel. On le retrouve à l'air libre au fond de l'Aven de Balset mais il se tord vers le sud pour disparaître à nouveau sous terre. Le ruisseau parcourt en sinuant plus de 10 km de galeries souterraines. Mais à 700 m à l'horizontale de sa perte, il resurgit ! Les parois du canyon qui l'enserre démultiplient le son de ses flots et ajoutent à ses grondements des vibrations acoustiques proches d'un mugissement phénoménal. Ce n'est plus le Bonheur tranquille, c'est le tumultueux Bramabiau.
Camprieu - nathalie.thomas HistoireCamprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge.
Description
Au départ de « Camprieu », direction "col des Ubertes" par "Le Cros", "Tabarde", "Maison du bois", "Tailladette", "Terondel".
1) Au "col des Ubertes" direction "Col du Suquet".
2) Au « col du Suquet » suivre le GR® direction « Le Vieux Hêtre » puis rendre à gauche vers « Mont Mal », "Serre de Cade".
3) Depuis « Serre de Cade », descente technique, rejoindre la route, la prendre à gauche sur 1km et rejoindre "Sous le col des Rhodes".
4) Prendre à droite et suivre « Canayère » par "Le pas du Coulet", "Les Pins noirs", et continuer sur « Comeiras »
5) À "Comeiras" attaquer la longue montée vers « La Roque ».
6) Suivre la route à gauche direction "Valat de Malbosc", puis prendre à gauche sur « Les Monts ». Puis prendre la direction "Pont de l’Âne" par "La Combette", "La Matte", "Conduite forcée".
7) Au « Pont de l’Âne », prendre « St Sauveur des Pourcils » par "Le Muguet", "La Fonderie", "Valat de la Fonderie". Puis direction « Carrefour des Pourcils »,
8) Tournez à droite, retour sur "Camprieu" par "Travadaire", "Rouveyrolle", "Abîme de Bramabiau", "Perte de Bramabiau", "La mairie", "La Croix basse".
Balade extraite du cartoguide Massif de l’Aigoual, réalisé par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes dans le cadre de la Collection Espaces Naturels Gardois et du label Gard Pleine Nature.
- Départ : St Sauveur Camprieu
- Arrivée : St Sauveur Camprieu
- Communes traversées : Saint-Sauveur-Camprieu, Dourbies, Trèves et Lanuéjols
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Transport
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

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