
Camprieu
Les 13 patrimoines à découvrir
Camprieu - nathalie.thomas HistoireCamprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge.Le chemin des morts - nathalie.thomas HistoireLe chemin des Morts
Au Moyen Age et jusqu'en 1870, le village catholique de Camprieu n'avait pas d'église, ni de cimetière. Les habitants se rendaient ainsi au hameau de Saint Sauveur de Pourcils. Pour transporter leurs défunts jusqu'à ce cimetière éloigné, il fallait emprunter « le chemin des Morts ». Le cercueil était porté à dos d'homme et à chaque lieu de pose, on récitait la prière du « de profundis ». Les cortèges mortuaires ont cessé d’emprunter ce chemin à l'été 1872. Cette année-là, le village de Camprieu s’est enfin doté de son propre cimetière. Mais il a gardé son nom d'antan : « le sentier des Morts ».La ferme de La Boissière - nathalie.thomas HistoireLa ferme de Boissière
La ferme de La Boissière a été abandonnée par ses habitants lors des reboisements de l'Aigoual. Un salaire assuré par l'administration des Eaux et Forêts était tellement plus garanti que les maigres ressources agricoles et le travail sans fin du paysan. Vous passerez sous son porche et foulerez l'aire de battage des céréales, mais point de poules, ni grain sur l'aire, point de troupeaux partant au pré … Aujourd'hui, la forêt a repris le dessus.Sapinière en futaie régulière - © Elodie Mazel Milieu naturelarboretum de Saint Sauveur
A l’origine, les arboretums ont un caractère expérimental : étudier le comportement des essences d’arbres introduites sur le massif dans le cadre du reboisement mené dès la fin du XIXe siècle. Au fil du temps, ce caractère scientifique devient moins important au profit d’une vocation davantage pédagogique et ornementale. Sur l’Aigoual, l’Office national des forêts entretient un réseau d’arboretums représentatif de la diversité de la forêt et du travail mené par les forestiers sur le massif depuis le début du XXe siècle.
Le sentier parcourt une partie seulement du vaste arboretum.Le hameau et ses alentours avant le reboisement - © Coll. G. Mathon ArchitectureChâteau ou domaine agricole ?
Au XIIe siècle, des petits seigneurs dépendant de la famille de Roquefeuil règnent sur le château de Saint-Sauveur-des-Pourcils. Ils vivent en autarcie avec leurs troupeaux, leurs grandes terres de pâturages et une partie des récoltes paysannes. Aucun vestige de cette époque n’est aujourd’hui visible : le bâtiment principal s’apparente plutôt à un corps de ferme. Au fil des siècles, le château est devenu un grand domaine agricole avec ses dépendances.
© Coll. G. Mathon HistoireUne église au centre de toutes les attentions
Pourquoi une église si imposante a-t-elle été construite dans un petit hameau ? L’attachement profond qu’éprouvent les paroissiens envers leur lieu de culte a joué un rôle primordial. L’église a été détruite à trois reprises par les protestants (1562 et 1703) et par l’usure du temps (1848). Mais à chaque fois, les paroissiens, habitant les hameaux voisins, ont décidé de la reconstruire. Malgré toute cette volonté, l’église et le cimetière sont transférés à Camprieu (1871) : difficulté d’accès au lieu de culte et mésentente entre le maire et le curé sont les arguments retenus par les autorités épiscopales. Les fidèles, opposés au transfert, obtiennent le maintien des messes pour le pèlerinage annuel, les baptêmes, les obsèques et les mariages.
Ecole de Villemagne dans les années 1960 - © Coll. G. Mathon HistoireUn cimetière révélateur d’histoires
Le petit cimetière de Saint-Sauveur-des-Pourcils aujourd’hui si paisible révèle une histoire riche et mouvementée : des noms de familles de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane sont inscrits sur les tombes. Cette pluralité religieuse s’explique en partie par la venue d’une main d’œuvre étrangère au XXe siècle lors de l’exploitation des mines de plomb argentifère et de cuivre dans le hameau voisin de Villemagne. La période trouble de la Seconde guerre mondiale a amené une femme juive et ses enfants à se réfugier dans les environs. Les tombes musulmanes sont les témoins de la période pendant laquelle un camp de Harkis était implanté dans la région après la guerre d’Algérie. Ces anciens militaires, alliés des troupes françaises, étaient employés par les Eaux et Forêts pour travailler au reboisement de l’Aigoual.
Saint Sauveur des Pourcils au début du XXe siècle - © Coll. G. Mathon Milieu naturelUn domaine agricole reboisé
Le hameau de Saint-Sauveur-des-Pourcils est actuellement entouré d’arbres mais au XIXe siècle, l’Aigoual était dénudé ! Le reboisement du massif est issu d’un programme de l'Etat mené par les forestiers. Le service des Eaux et Forêts a acheté de nombreux domaines agricoles pour les transformer en maisons forestières. Saint-Sauveur-des-Pourcils possède alors toutes les qualités requises : des bâtiments pour loger les forestiers, une diversité des sols, une bonne exposition au soleil et de l’eau à proximité (rivière en contrebas). Les forestiers ont implanté une pépinière pour cultiver de jeunes arbres et un arboretum pour tester l’adaptation de différentes essences.
Le lavoir des Monts - Béatrice Galzin AgricultureLe lavoir des Monts
Le lavoir des Monts coule encore mais les lavandières ont bel et bien disparu. Le site est magique. L'eau est claire, propice à la ponte des libellules et à désaltérer les oiseaux.Montée au col du Suquet - nathalie.thomas PaysageCol du Suquet
Vous vous trouvez au point le plus élevé de la promenade. Rive droite de la Dourbies, le versant abrupt que parcourt le sentier est constitué alternativement de zones où le granite est massif et d'autres où il est décomposé en arène (sable grossier issu de l'altération du granite). Vers le sud, on découvre un panorama englobant la totalité du massif du Lingas, haut plateau boisé surplombant au sud le Viganais et la plaine languedocienne.abris au col des Ubertes - Nathalie Thomas HistoireLa maisonnette des ouvriers forestiers
Au cœur de la forêt, vous trouverez bientôt une maisonnette que l'on appelle « l'abri ». Elle accueillait au XIXe et au début du XXe siècle , les ouvriers forestiers chargés de reboiser la montagne. Le chantier était trop éloigné d’une maison forestière pour y rentrer chaque soir. D'autant plus que la journée de travail était longue ! Il n’était alors pas question de 35 ni même de 40 heures par semaine ! Les arbres étaient plantés un à un à la pioche et il était convenu d'un rendement journalier minimum de 100 arbres par homme et par jour. Il en fut planté soixante-huit millions…La fougère aigle - Béatrice Galzin Milieu naturelLa vie cachée de la forêt
La forêt s’élève vers la lumière tandis qu’au sol, profitant de l'ombrage, les mousses s’étendent. Coussins moelleux, tapis, vieilles souches d’arbres, elles épousent toutes les éminences du sol. Pour l'œil, ce doux feutrage vert est une réussite et un sous-bois sans mousses ne serait pas digne de ce nom. La légende dit qu'elles indiquent le nord ... C'est faux !
Les mousses signalent un degré d'hygrométrie, protégeant le sol du dessèchement en retenant l'eau de la moindre rosée. Elles préparent des poches d’humus pour les futures locataires herbacées et graminées. Elles adorent l'humidité des troncs d'arbres aussi, et c'est ainsi qu'elles peuvent s'y développer, sur leur face la plus exposée aux pluies dominantes.Sous bois du Trévezel - Béatrice Galzin Milieu naturelLa forêt de l'Aigoual
« Aigoual, Forêt d’Exception »
L’Office national des forêts, gestionnaire des forêts publiques, a lancé en 2013 la démarche « Aigoual, Forêt d’Exception », dont l’objectif est de valoriser le patrimoine forestier, naturel et culturel du massif. L’ONF souhaite ainsi mettre en avant les différentes facettes de la gestion multifonctionnelle : production, protection et accueil du public. Un des axes forts de cette démarche, complémentaire des autres initiatives portées par les partenaires locaux, consiste à rénover l’accueil et la découverte de la forêt.
Description
Départ de "Camprieu", au parking du gymnase. Prendre la direction « Camprieu – La croix Basse », puis « La Croix Haute », « La Clédette », « La passerelle de Bramabiau ».
- À « La passerelle de Bramabiau », prendre la piste à gauche en direction de « Conduite Forcées ».
- À la « Conduite Forcées », direction « Les Monts » par « La Matte », « La Combelle ».
- Traverser le village « Les Monts » et à la sortie prendre en face un sentier qui monte au « Col du Suquet », par le « Valat de Malbosc », puis par la route direction « La Roque ».
- À « La Roque », prendre à gauche le sentier rejoignant une piste, direction « Col du Suquet » par « Le Vieux Hêtre ».
- Au « Col du Suquet », prendre la piste sur votre gauche direction « Camprieu » par « Col des Ubertes », « Tédounès », « Terondel ».
- Au poteau « Terondel », continuer sur la route direction « Camprieu » par« Tailladette », « Maison du Bois », « Tabarde », « Le Cros ».
- Départ : Gymnase de Camprieu
- Arrivée : Gymnase de Camprieu
- Communes traversées : Saint-Sauveur-Camprieu et Dourbies
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes, Valleraugue
7 quartier des Horts, 30570 Valleraugue
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Transport
(pendant la période scolaire)
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

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