
Le « sentier des morts »
Audioguidage du parcours disponible via l'appli smartphone Rando Gard téléchargeable sur App Store et Google Play
Les 10 patrimoines à découvrir
Le chemin des morts - nathalie.thomas HistoireLe chemin des Morts
Au Moyen Age et jusqu'en 1870, le village catholique de Camprieu n'avait pas d'église, ni de cimetière. Les habitants se rendaient ainsi au hameau de Saint Sauveur de Pourcils. Pour transporter leurs défunts jusqu'à ce cimetière éloigné, il fallait emprunter « le chemin des Morts ». Le cercueil était porté à dos d'homme et à chaque lieu de pose, on récitait la prière du « de profundis ». Les cortèges mortuaires ont cessé d’emprunter ce chemin à l'été 1872. Cette année-là, le village de Camprieu s’est enfin doté de son propre cimetière. Mais il a gardé son nom d'antan : « le sentier des Morts ».La ferme de La Boissière - nathalie.thomas HistoireLa ferme de Boissière
La ferme de La Boissière a été abandonnée par ses habitants lors des reboisements de l'Aigoual. Un salaire assuré par l'administration des Eaux et Forêts était tellement plus garanti que les maigres ressources agricoles et le travail sans fin du paysan. Vous passerez sous son porche et foulerez l'aire de battage des céréales, mais point de poules, ni grain sur l'aire, point de troupeaux partant au pré … Aujourd'hui, la forêt a repris le dessus.Ecole de Villemagne dans les années 1960 - © Coll. G. Mathon HistoireUn cimetière révélateur d’histoires
Le petit cimetière de Saint-Sauveur-des-Pourcils aujourd’hui si paisible révèle une histoire riche et mouvementée : des noms de familles de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane sont inscrits sur les tombes. Cette pluralité religieuse s’explique en partie par la venue d’une main d’œuvre étrangère au XXe siècle lors de l’exploitation des mines de plomb argentifère et de cuivre dans le hameau voisin de Villemagne. La période trouble de la Seconde guerre mondiale a amené une femme juive et ses enfants à se réfugier dans les environs. Les tombes musulmanes sont les témoins de la période pendant laquelle un camp de Harkis était implanté dans la région après la guerre d’Algérie. Ces anciens militaires, alliés des troupes françaises, étaient employés par les Eaux et Forêts pour travailler au reboisement de l’Aigoual.
Saint Sauveur des Pourcils au début du XXe siècle - © Coll. G. Mathon Milieu naturelUn domaine agricole reboisé
Le hameau de Saint-Sauveur-des-Pourcils est actuellement entouré d’arbres mais au XIXe siècle, l’Aigoual était dénudé ! Le reboisement du massif est issu d’un programme de l'Etat mené par les forestiers. Le service des Eaux et Forêts a acheté de nombreux domaines agricoles pour les transformer en maisons forestières. Saint-Sauveur-des-Pourcils possède alors toutes les qualités requises : des bâtiments pour loger les forestiers, une diversité des sols, une bonne exposition au soleil et de l’eau à proximité (rivière en contrebas). Les forestiers ont implanté une pépinière pour cultiver de jeunes arbres et un arboretum pour tester l’adaptation de différentes essences.
© Coll. G. Mathon HistoireUne église au centre de toutes les attentions
Pourquoi une église si imposante a-t-elle été construite dans un petit hameau ? L’attachement profond qu’éprouvent les paroissiens envers leur lieu de culte a joué un rôle primordial. L’église a été détruite à trois reprises par les protestants (1562 et 1703) et par l’usure du temps (1848). Mais à chaque fois, les paroissiens, habitant les hameaux voisins, ont décidé de la reconstruire. Malgré toute cette volonté, l’église et le cimetière sont transférés à Camprieu (1871) : difficulté d’accès au lieu de culte et mésentente entre le maire et le curé sont les arguments retenus par les autorités épiscopales. Les fidèles, opposés au transfert, obtiennent le maintien des messes pour le pèlerinage annuel, les baptêmes, les obsèques et les mariages.
Le hameau et ses alentours avant le reboisement - © Coll. G. Mathon ArchitectureChâteau ou domaine agricole ?
Au XIIe siècle, des petits seigneurs dépendant de la famille de Roquefeuil règnent sur le château de Saint-Sauveur-des-Pourcils. Ils vivent en autarcie avec leurs troupeaux, leurs grandes terres de pâturages et une partie des récoltes paysannes. Aucun vestige de cette époque n’est aujourd’hui visible : le bâtiment principal s’apparente plutôt à un corps de ferme. Au fil des siècles, le château est devenu un grand domaine agricole avec ses dépendances.
Sapinière en futaie régulière - © Elodie Mazel Milieu naturelarboretum de Saint Sauveur
A l’origine, les arboretums ont un caractère expérimental : étudier le comportement des essences d’arbres introduites sur le massif dans le cadre du reboisement mené dès la fin du XIXe siècle. Au fil du temps, ce caractère scientifique devient moins important au profit d’une vocation davantage pédagogique et ornementale. Sur l’Aigoual, l’Office national des forêts entretient un réseau d’arboretums représentatif de la diversité de la forêt et du travail mené par les forestiers sur le massif depuis le début du XXe siècle.
Le sentier parcourt une partie seulement du vaste arboretum.Col de la croix de fer - nelly Carel HistoireCol de la Croix de Fer
Au col de la Croix de Fer, croisement stratégique de plusieurs voies, une auberge-relais d’affenage accueillait les voyageurs. Cette magnifique ruine avec ses deux voûtes imposantes était aussi une importante ferme, propriété du baron de Roquedols. Elle se situe à la limite des communes de Meyrueis et de St Sauveur-Camprieu sur le tracé du « Camin Ferrat » et de la route Royale. Au temps des persécutions religieuses, le prédicant François Vivens* organisait des assemblées protestantes clandestines dans le vallon juste en contrebas des bâtiments. (*Vivens a été tué en 1692, 10 ans avant la guerre des Camisards)Perte du Bonheur - nathalie.thomas EauLe ruisseau du Bonheur
Le site de Bramabiau est un exemple de résurgence. Ici, un peu à l'est de Camprieu, le ruisseau du Bonheur perfore le Causse et disparaît dans un tunnel naturel. On le retrouve à l'air libre au fond de l'Aven de Balset mais il se tord vers le sud pour disparaître à nouveau sous terre. Le ruisseau parcourt en sinuant plus de 10 km de galeries souterraines. Mais à 700 m à l'horizontale de sa perte, il resurgit ! Les parois du canyon qui l'enserre démultiplient le son de ses flots et ajoutent à ses grondements des vibrations acoustiques proches d'un mugissement phénoménal. Ce n'est plus le Bonheur tranquille, c'est le tumultueux Bramabiau.
Camprieu - nathalie.thomas HistoireCamprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge.
Description
D- Se diriger vers « La Croix Basse » puis « La Croix Haute ».
*** À droite, un panneau en bois présente le circuit emprunté jusqu’en août 1872 par les habitants de Camprieu les jours d’enterrement. Sans église ni cimetière, ils portaient à dos d’hommes les cercueils jusqu’à Saint- Sauveur- des- Pourcils.
- Prendre à droite le chemin herbeux qui se dirige vers « La Clédette » ; prendre alors à droite en direction de « Ferme de la Boissière ». Franchir le Bonheur par « Passerelle de Bramabiau » et passer « Bramabiau ».
- À « Ferme de Boissière », suivre « La Fonderie » en quittant le sentier principal pour gagner une vieille bâtisse. La traverser sous un large porche. Le sentier remonte vers le chemin principal.
- À « La Fonderie », couper une piste forestière et gagner « Saint- Sauveur- des- Pourcils » par « Arboretum », « Les Plots ». Traverser le village, passer « L’Église » et parcourir 50 m. ***Possibilité de poursuivre plein ouest vers le sentier botanique.
- À « Carrefour des Pourcils », suivre à droite « Saint- Sauveur- des- Pourcils » par la piste forestière. Laisser à droite le parking (aire de pique- nique). Rejoindre « Ferme de la Boissière » et suivre à gauche le sentier vers « Rouveyrolle ».
- À « Rouveyrolle », prendre à droite et gagner « Abîme de Bramabiau ».
- Laisser sur la droite le sentier d’accès à l’abîme de Bramabiau, poursuivre « Perte du Bramabiau ». Tourner à droite et emprunter le chemin qui descend en direction du village.
- À « Perte du Bramabiau », bifurquer à droite. Parcourir 50 m. À la patte d’oie, suivre le chemin du milieu. Il mène à la rue du Puech, au sommet de Camprieu. Rejoindre le départ en passant par « Mairie ».
Parcours issu du topoguide départemental Le Gard à Pied (édition FFRandonnée - 2024)
- Départ : Camprieu - Parking gymnase
- Arrivée : Camprieu - Parking gymnase
- Communes traversées : Saint-Sauveur-Camprieu
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Office de Tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes
7 quartiers des Horts, 30 570 VALLERAUGUE
Les activités de pleine nature, les randonnées, les animations vous offrant ainsi l'occasion de découvrir un territoire exceptionnel dans le Parc national des Cévennes et classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2013.
L'espace boutique propose des produits et objets en relation avec le territoire : artistes et artisans locaux et régionaux, cartes et topo guides de randonnées, livres spécialisés et bien d'autres choses.
L'Office de tourisme adhère à la Charte Européenne du Tourisme Durable.
L'Office de Tourisme de Valleraugue est situé dans la Maison de Pays, à la sortie du village sur la route du Mont Aigoual. L'équipe vous propose des conseils pour organiser votre séjour.
Une personne de l'équipe pratique la langue des signes.
Périodes et horaires d'ouverture :
En Juillet et août : du lundi au samedi de 9h00 à 12h30 et de 14h30 à 18h30, le dimanche et jours fériés de 9h30 à 12h30 et de 15h00 à 18h00
De septembre aux vacances de Toussaint et des vacances de Pâques à fin juin : du mardi au samedi : de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00, le dimanche et les jours fériés de 9h30 à 12h30
De la Toussaint aux vacances de Pâques : du mardi au samedi de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 et les dimanches et jours fériés durant les vacances scolaires de 9h30 à 12h30
Fermeture le 25 décembre et le 1er janvier.
Transport
Retrouvez tous les transports en commun liO sur www.lio-occitanie.fr/
Sinon, pensez au covoiturage !
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :