
Le sentier de Mauripe
quelques raidillons courts, chemins souvent très caillouteux
Audioguidage du parcours disponible via l'appli smartphone Rando Gard téléchargeable sur App Store et Google Play
Les 9 patrimoines à découvrir
Aiguilles du pin parasol - Béatrice Galzin FlorePin parasol ou pin pignon
Au loin dans la vallée de Lasalle, se dessine en vert foncé, une végétation dense. Très caractéristique, le pin parasol ou pin pignon se reconnaît à sa forme déployée qui ressemble au loin à un parasol. Ce conifère est implanté surtout sur le pourtour méditerranéen. Il préfère les terrains secs, profonds et frais. Son écorce est rougeâtre et craquelée. Son fruit, le pignon, est souvent utilisé en pâtisserie.Cimetière communal - © Nathalie Thomas HistoireHistoire de cimetière
La balade passe devant le cimetière communal qui était en fait le cimetière protestant. Soudorgues possède aussi un cimetière catholique, autre singularité qui trouve une explication dans l'histoire mouvementée de la Réforme. Les cimetières catholiques ne pouvaient accueillir de "non chrétiens" ou de « chrétiens hérétiques ». Les exhumations de cadavres de confession protestante furent légion au XVIe s. L'édit de Nantes voulant réparer cette injustice ordonna la création de cimetières "commodes" pour ceux de la Religion prétendue réformée. Sa révocation ensuite conduisit à l'abandon de cet ordre. Les huguenots devaient abjurer pour être enterrés dans le cimetière "de famille" en zone rurale. Ce droit est encore de nos jours concédé uniquement aux propriétaires de des cimetières intra-muros.
- Savoir-faire
Four à chaux
La fabrication de la chaux en brûlant des pierres calcaires remonte à l'âge de Bronze. Mélangée à un mortier de sable, la chaux était utilisée pour la construction des maisons. Le ciment n'apparaît qu'au début du XIXe s.. Antiseptique puissant, elle servait aussi à la désinfection des locaux, notamment les bergeries. Le chaufournier devait maintenir la température à 800/1000 °. Sur le même principe, on fabriquait le plâtre avec des gisements de gypse.
Vue des crêtes de Mauripe - © Olivier Prohin Paysage360° au Mauripe
Ici, par temps clair, on voit jusqu'aux Alpes à l'est et jusqu'à la Méditerranée au sud. Au nord-ouest, on distingue le mont Aigoual, le col de l'Asclier, le col de Fageas et son antenne télé, puis, toujours en suivant la ligne des crêtes vers l'est, le Rocher de l'Aigle, Piécamp, et la Mortière. Au fond, la célèbre corniche des Cévennes; derrière, plus à l'est, les massifs de la Vieille Morte et du Mortissou, et tout au fond, les crêtes du mont Lozère. Au loin au sud on devine Alès, et plus loin encore, le mont Ventoux. Devant, Lasalle, puis la montagne de la Fage au-dessus de Saint-Hippolyte-du-Fort ; à l'horizon, les miroitements furtifs de la Méditerranée.
Cable de transport de materiaux - Béatrice Galzin HistoireChemins caladés et murs de soutènements
En regardant vos pieds, vous découvrirez, sur les chemins empruntés, les traces de tout ce patrimoine routier ancien. Les calades permettaient de maintenir une route plus confortable et carrossable.
Les murs de soutènement sont réguliers et parfois construits sur des emplacements très abruptes, ou taillés dans la roche. La trace de l’homme est impressionnante.
Après le château de Bussas, sur le bord du chemin, vous trouverez des pneus entassés. Vous pourrez également voir un gros câble. Ce système de câble tendu permettait d’acheminer des matériaux et aussi du bois jusqu’à la route. Lorsque la cargaison y arrivait, il n’était pas rare, qu’entraînée par son poids, elle ait pris une vitesse excessive, le tas de pneus permettait de la stopper.Descente au col de Mercou - © Nathalie Thomas AgricultureDraille
Le chemin rocailleux s'élargit avec des renforts en pierre côté pente qui indiquent qu'il fut emprunté naguère par de grands troupeaux. Cette draille menait de Saint-Jean-du-Gard aux estives de l'Aigoual. Au col du Mercou (570 m), on découvre au nord un panorama sur la corniche des Cévennes. Ce col était un lieu d'échanges et de commerce où se tenait un marché. L'étymologie de ce nom fait référence à Mercure, dieu des voyageurs et du commerce. Melkart, divinité phénicienne, est aussi évoquée : des commerçants sémites ont laissé des traces de leur passage dans l'architecture de vieux ponts protohistoriques. Melkart ou Melquart était la puissance tutélaire de la cité de Tyr, dont le nom en phénicien signifiait « le roi fort », dieu des richesses, de l'industrie et de la navigation. Son culte remonte au Xe s. av. J.C.
Les cachettes huguenotes - Nathalie Thomas HistoireDragons du roi et dragonnade
Les trois quarts des huguenots ont abjuré grâce aux "missionnaires bottés" c'est-à-dire les Dragons. On a appelé « la dra-gonnade", le logement forcé de ces soldats du Roi, chez les huguenots. Ceux-ci sont pillés et maltraités jusqu'à ce qu'ils abjurent. Ils rencontrèrent une singulière résistance lors de la guerre des Camisards (1702 en 1705), durant laquelle 3000 protestants à la chemise blanche défièrent 30000 Dragons rouges. Les Dragons montaient à cheval, avec bottes et sabres de 1,50 m, ce qui n’était pas très pratique dans les petits chemins durant cette véritable guérilla.Le mas de Moina - © Nathalie Thomas HistoireLes caches des prédicants
Dès 1685, la période dite du désert débuta pour les protestants, contraints de vivre leur foi avec des prêches clandestins dans les lieux isolés. Pour le pays de Soudorgues, on peut citer les prédicants Villeméjeanne dit Campan, des Bousquets, Espaze, de la Faux et Grevault du Bedos (mas près du col du même nom). Ils se réfugiaient dans des grottes ou chez l'habitant. Le mas du Moina possédait plusieurs cachettes. L'une, dans l'étable du corps de bâtiment, était conçue avec une meurtrière pour voir les Dragons arriver. Les caches répertoriées près de Soudorgues concernaient le mas Novis, de l'Euzière et la maison Viala au hameau des Horts. Les habitants bienveillants risquaient de voir leur mas détruit pour être ensuite envoyés aux galères perpétuelles. Plus loin, derrière le mas Guiraud, subsiste un gros rocher plat (le Templas) avec une entrée très étroite. Une vingtaine de personnes pouvaient s'y tenir lors des assemblées religieuses.
Les Horts et les bancels ou faïsses - Nathalie Thomas HistoireLe hameau des Horts
Le hameau tient son nom du latin hortus qui veut dire jardin. La présence de nombreuses sources et cours d'eau a contribué à l'expansion des faïsses en pierres sèches pour les cultures en terrasses. Le hameau des Horts comptait un moulin à eau.
Description
D- Au panneau de départ, prendre la direction « Mairie de Soudorgues », passer devant celle-ci et atteindre le poteau « Les quatre chemins ».
- Prendre à gauche le GR® 63, qui vient de Lasalle, direction « Col de Cabane Vieille ». Emprunter la petite route qui monte en passant devant le cimetière communal. À la fourche « La Pierre Plantée », continuer vers « Col de Cabane Vieille » ***à droite, tour du château de Beauvoir, xe siècle]. Quitter le goudron et poursuivre toujours tout droit vers le col.
- Au « Four à Chaux », laisser partir à droite le sentier d’accès direct au Mauripe (variante très raide) et continuer toujours de monter sur un chemin forestier dans un bois de chênes verts et de châtaigniers.
- En arrivant au « Col de Cabane Vieille », rejoindre le GR® 61 qui vient d’Anduze à droite et rejoint le col de l’Asclier à gauche. Suivre le GR® 61 à droite qui emprunte un sentier traversant une forêt de châtaigniers et de chênes.
- Atteindre le poteau « Serre des Hubac », monter à droite par un sentier pentu pour rejoindre le sommet du Mauripe (A/R de 30 min environ), permettant de rejoindre la plate-forme sommitale ***point de vue circulaire : au nord la vallée Borgne et la Corniche des Cévennes, au sud Lasalle et la vallée de la Salindrenque, à l’ouest le col de Piècamp et le mont Aigoual ; par beau temps, il n’est pas rare de voir les Alpes à l’est et la mer au sud]. Retourner au GR® 61 et continuer à l’emprunter vers la droite pour atteindre le « Col du Mercou ».
- Séparation avec le GR® 61 qui va tout droit vers le col de Briontet, tourner à droite en direction de « Soudorgues ». Descendre en passant au milieu de très belles faïsses (terrasses), longer la rive gauche du ruisseau puis le traverser sur un pont, continuer sur la rive droite, traverser deux autres ruisseaux.
- Passer derrière le bel ensemble de maisons du Moina et remonter en longeant les premières maisons de Soudorgues pour atteindre Les Quatre Chemins.
- Rejoindre le panneau de départ.
Parcours issu du topoguide départemental Le Gard à Pied (édition FFRandonnée - 2024)
- Départ : Soudorgues (entrée du village, avant la mairie, à droite (parking visiteurs)
- Arrivée : Soudorgues
- Communes traversées : Soudorgues et L'Estréchure
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Avant de vous engager sur le circuit, vérifiez s’il est adapté à votre niveau et vérifiez la météo.
Restez sur les chemins balisés, respectez la nature, les aménagements et les parcelles cultivées, ne transportez pas et n’allumez pas de feu.
En été pensez à vous hydrater.
Bonne balade.
DIFFICULTÉ !
quelques raidillons courts, chemins souvent très caillouteux
Transport
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Sinon, pensez au covoiturage !
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

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